Épisode 19.

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Me voiler la face ne sert plus à rien. À chaque fois que je vois son visage, mon regard dérive sur sa bouche.

—Ren, je...
—Je te promets que ça va aller.

Mes mains contre son torse, Ren s'en empare d'une pour la baiser gentiment. Il se montre doux, attentionné, bienveillant et passionné.

Il me regarde ensuite à nouveau, s'approche de moi, passe une main sur mon visage pour se rapprocher de moi et m'embrasser. J'essaye de suivre les mouvements de ses lèvres mais je suis encore maladroit. Je le sens sourire par moment dans notre baiser ce qui me redonne confiance. Je n'ai jamais fait ce genre de choses avec quelqu'un mais j'ai envie d'être à la hauteur. Ren n'est pas le seul, moi aussi j'ai envie de le toucher. Je pose alors mes mains une nouvelle fois contre son corps et inconsciemment, tire sur ses vêtements pour lui demander de les enlever.

Ren se recule, sourit et passe son cardigan au dessus de sa tête pour s'en débarrasser. C'est la première fois que je le vois vêtu d'une chemise et cela me fait rougir. Ren est beau, et pas seulement du visage et de l'intérieur. Il a les bras dessinés et un corps musclé. D'ailleurs, j'hésite à retirer mes propres vêtements devant lui. Je veux dire... je ne ressemble pas vraiment à un garçon, je ne suis pas grand et mon corps n'a rien de rassurant.

—Teito...

Il s'avance et se penche au dessus de moi pour me tenir à taille.

—Moi aussi j'ai envie de te voir.
— Ehh ?! Atten...

Ren passe mes vêtements au dessus de ma tête pour me les ôter. Sans rien pour me cacher de son regard, je mets mes mains devant mon corps quand je réalise que mon cardigan et ma chemise sont en vrac sur le lit. Puis, il me bloque d'un bras tendu sur le matelas.

—Ren ?

Doucement, Ren vient retirer mes mains qui lui cache la vue. Je ne résiste pas vraiment mais je ne peux soutenir son regard. La tête sur le côté, je ne sais plus où poser les yeux. Sauf qu'au bout d'un moment, je n'arrive plus à accepter son regard appuyé et oui lance un oreiller à la figure.

—N-Ne me regard pas comme ça !

Si je pensais le mettre en colère, Ren se met doucement à rire et attire mon attention. Je ne l'ai pas remarqué avant mais il a retiré sa chemise. Je... Je reste sans voix à la vue de son corps dénudé.

—Tu es magnifique, Teito.
— D-Dis pas ça, crétin !

Ren n'a pas encore lâché l'oreiller de ses mains que je viens le lui reprendre pour le mettre contre mon visage. Je... Ren se trompe, mais n corps n'est pas magnifique.

—Teito... m'appelle-t-il doucement.

Je sens une main sur mon épaule s'appuyer sans force contre moi. Ce n'est pas juste, je suis le seul à être aussi tourmenté ! Ren n'est qu'un idiot derrière son sourire ! Mais quand il m'appelle avec cette voix, que ses gestes sont aussi tendres, je lui cède. Quand Ren retire le coussin, il dépose un baiser sur mon front, descend ses lèvres sur mes joues pour cueillir les lèvres. Pris pas une envie soudaine, nous prolongeons notre baiser et le rendons plus intense. Je me tiens à ses épaules, lui à ma taille. Je peux sentir ses grandes mains envelopper mes hanches et son souffle se perdre dans le mien.

—R-Ren...

Il met fin à notre baiser et le laisse faire quand il commence à défaire mon pantalon.

***

Sur ses cuisses, je me retrouve à retenir ma voix quand il nous prend tous les deux dans ses mains. Ren lit scrupuleusement son livre pour faire les choses bien. Je n'ai pas l'habitude de me toucher alors je suis très sensible à ses caresses. D'autant plus que la sienne est aussi contre la mienne, bien plus grosse. Je... Je n'en avais encore jamais vu une comme celle de Ren. Imposante et chaude, je ne sais même pas s'il me sens contre lui. Mais ça fait du bien, terriblement du bien même. Alors c'est comme ça, couché avec un garçon ? Ce n'est pas différent d'une fille hormis qu'il n'y est pas de trou.

—Ah, Ren... je...

Je me sens bizarre d'un seul coup, crispé par ces sensations étranges qui parcourent mes membres.

—C'est normal.
—N-Non, je... Ren, je...

Mon ventre me chatouille et je n'arrive pas à savoir si ça me fait mal. Ren semble en tout cas savoir ce qu'il fait puisqu'il accélère les mouvements de sa main autour de nous. Je pousse un cri incontrôlé lorsqu'il amplifie la sensation que je ressens jusqu'au point de non retour. Je viens dans sa main et en laisse échapper sur son sexe. Quand je redresse la tête, Ren en a une trace sur le visage.

— JE SUIS DÉSOLÉ !

Je prends mon cardigan resté pas très loin pour essuyer son visage. Je m'excuse platement car c'est trop la honte de... de jouir. Et... Et encore plus que son visage !

—Alors, comment te sens-tu ?
—Ehh ?
— Ça te fait du bien ?

Je rougis car je ne sais pas trop. C'est la première fois que je fais ça et... mais au moins, je viens de faire ma première fois avec lui.

—C-C'était incroyable ! Réponds-je enthousiasme. Tu veux qu'on recommence ?
— Recomm...encer ? Teito, ne me dis pas que...

Ren me regarde avant de me serrer dans ses bras.

—Ren ?

Quand je m'apprête à passer mes bras autour de ses épaules, je sens quelque chose dans mes fesses.

—EEEEEEEEHHHHHHHH ?!! Qu'est-ce que tu f-f-f-fais ?!
—C'est comme ça que le font deux garçons.

Il veut dire que... qu'il va me faire l'amour comme à une fille mais... mais par derrière ?! Non non non non, non ! Je... Je ne suis pas prêt à ça, et... et...

— Détends toi.

« Détends toi » qu'il me dit ?! Comment le puis-je alors que je sens son doigt bouger comme un asticot en moi. C'est bizarre, je me sens étrange face à cette sensation. Je ne sais pas si ça fait mal mais j'ai l'impression d'être gêné par sa présence. Comme si je n'étais pas censé introduire quelque chose à cet endroit. Tout ce que je sais, c'est que Ren lit attentivement les pages du livre. Il y va doucement, sans jamais me brusquer. Quand ça devient insupportable pour moi, il s'arrête pour le laisser du temps.

—Je crois que ça ira.
— Eh ?

En deux secondes, il change notre position et me met à quatre pattes.

— R-Ren, attend, je... je ne suis pas prêt !

Je me sens trop mal à l'aise positionné comme ça, le corps exposé à sa vue.

— Respire, je promets de ne pas te faire de mal.

Je sais que Ren fait de son mieux mais... mais je ne réalise pas tout à fait ce qui est en train de se passer.

—Ah !

Mais je le sens contre moi. Son sexe tente de pousser à travers mon intimité mais à peine le bout passé, je suis plié par la douleur.

— Ren, Teito, vous êtes l...là ?

Le père de Ren vient de nous surprendre à l'instant.

TROP GRAND POUR MOI !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant