Épisode 7.

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Vieux dessin de Teito et Ren :)

***


Haru-chan est mon amie de toujours, alors quand je croise son regard attristé dans le miroir, je comprends que j'ai été idiot. Elle est la seule que j'ai mise de coté dans cette histoire. Mais elle est là, en uniforme à renoncer à sa participation pendant que moi, je...je...

Quand nos regards se croisent dans la vitre, j'ai honte de moi. Haru-chan m'a toujours soutenu, depuis le début elle est à mes côtés.

—Haru-ch...
—Pourquoi est-ce que tu ne m'as rien dit, Teito ? Je pensais que j'étais ton amie !

Haru-chan verse des larmes en pensant que je l'ai mise de côté. Mais elle comme moi pensions à l'autre depuis le début. Je ne lui ai rien dit car naïvement, je pensais qu'elle participait à l'élection pendant qu'elle, elle me laissait sa place.

— Tu sais pourtant très bien que tu peux compter sur moi, que je t'aurais soutenu.
—Haru-cha...

Mon amie me regarde, passe sa main dans ses longs cheveux blonds avant de croiser ses bras devant sa poitrine. Elle se tient fièrement en face de moi pour cacher sa peine.

—Tu... commence-t-elle alors à déclarer.

Quand je m'avance vers elle, elle m'arrête en tendant un bras en avant pour me présenter sa paume.

—Tu as intérêt à l'emporter !

Puis, elle me tourne le dos avant de s'en aller. Je me suis finalement moi-même laisser entraîner dans cette histoire stupide mais j'ai le précieux soutien de mon amie. Je peux enfin me détendre avant le verdict final. Je sors des toilettes après m'être rafraîchi les idées puis tombe à une intersection sur Ren. Quand nos pupilles se rencontrent, on se regarde longuement avant qu'il fasse un pas vers moi.

— Tei...
—Tu crois que c'est qui qui va remporter le titre de princesse ?
—Je ne sais pas.

Des filles d'une autre classe se rapprochent de nous. Mais il ne vaudrait mieux pas qu'on nous surprenne ensemble dans les couloirs alors que le verdict n'est pas encore tombé. Ren m'attrape par la main pour nous faire descendre des escaliers mais je ne suis pas habitué à courir avec des chaussures aussi imposantes. Je trébuche maladroitement sur une marche et emporte Ren avec moi dans ma chute.

—Aïe...
—Teito, tu va b... ?!

Autant me pendre au vue de cette situation quand je réalise notre position ! Je ne pensais pas que ça puisse arriver dans la réalité et pourtant, j'ai atterri bel et bien atterri les fesses les premières sur le visage de Ren. Pire encore, il est à moitié sonné sur le coup mais reprend vite ses esprits quand lui aussi se rend compte des choses.

—J-Je suis désolé ! M'excuse-je alors en me redressant aussi vite que je suis tombé.

J'aide Ren à se redresser avant qu'il ne se lève finalement tout seul, puis il essuie son visage avec la manche de son cargo, le regard troublé.

—Tu... Tu n'as rien ?
—N-Non, je ne crois pas.

Grâce à hard lui, je n'ai pas été blessé, mais je réalise toutefois qu'il saigne du bras. J'attrape Ren par la main et nous dirige immédiatement à l'infirmerie. Il nous reste encore un peu de temps avant l'annonce des résultats, juste de quoi le soigner.

—Excusez-nous sensei*, mais il est blessé !

Je lâche Ren en réalisant qu'il n'y a personne. Je regarde Ren un instant avant de me retrousser les manches pour chercher tout ce qu'il faut.

— Je t'assure que ce n'est rien.

Nous nous sommes installés chacun sur un tabouret pour que puisse m'occuper de sa plaie. Je désinfecte sa blessure à l'aide d'un coton, puis enroule délicatement un bandage autour de son bras. Mes gestes sont maladroits à vrai dire car je suis terriblement embarrassé par Ren. Quand je compare son bras avec le mien, je réalise à quel point il a un corps robuste. Ce n'est pas moi qui aurait pu le protéger d'une telle chute avec mon petit corps.

—C'est à cause de moi si tu as été blessé.

Ren ne dit rien, le regard perdu. Il est certainement dans ses pensées. Les yeux perdus ailleurs, il affiche un fin sourire sans vraiment me l'adresser. Un instant, je l'observe quand je finis de nouer le bandage à l'aide d'un petit nœud.

—Teito ?
—Ehh ?

Je n'ai pas remarqué que nous étions aussi proches. Son visage à quelques centimètres du mien, je sens son souffle caresser les lèvres. Ses cils sont incroyablement longs alors que ses mèches à l'avant de son visage chatouillent le mien. Puis nos lèvres, elles sont si proches que quand je me mets à fermer à les yeux, c'est pour me laisser embrasser.

« Toutes les participantes sont tenues de se présenter. Je répète : toutes les participantes sont tenues de bien vouloir se présenter ».

— Ehh ?!

Nous reculons subitement avant de franchir la limite lorsque nous sommes demandés par Keno. Ren se lève et me tend sa main pour m'aider, puis délicatement, il me sourit.

— Heu, on y retourne ? Hésite-t-il.

Je le regarde avant de lui adresser aussi un sourire.

—Oui !

Qu'importe le résultat de ce soir, je me sens plus léger.

***

—C'était incroyable ! S'exclame Kagura.

Me voilà recouvert de centaines de cadeaux et de l'écharpe pour honorer mon titre de princesse. Tout l'après-midi, Keno a fait durer le suspense avant d'annoncer ma victoire. Je... Je n'en reviens toujours pas d'avoir gagné face à toutes ces filles alors que je suis moi-même un garçon. J'ai l'impression d'avoir un peu triché mais...

Mais je suis fou de joie.

Tout au long du trajet, je n'ai pas arrêté d'afficher ce genre de sourire. Celui qu'on ne peut pas cacher quand on est submergé par la joie. Surtout que je n'ai raconté à personne ce qui s'est passé. Je n'arrête pas de repenser à Ren, à son regard et à son odeur.

—Tu as reçu une tonne de chocolat, c'est super !

Tous mes amis sont contents de ma victoire, notamment Haru-chan qui m'aide à transporter tous ces paquets. J'en distribue à chacun de mes amis afin de les remercier pour tout ce soutien. Puis, quand nous passons sur le pont qui nous ramène chacun jusqu'à la gare, je m'arrête pour apprécier le coucher de soleil. Depuis quelques temps, j'arrive à m'ouvrir aux autres et à sourire. Ça... Ça doit-être ça, le bonheur ? En tout cas, quand je regarde mes amis continuer de prendre de l'avance sur moi, j'éprouve une certaine fierté à faire partir de ce petit groupe.

— Teito, qu'est-ce que tu fais ? On t'attend ! S'exclame l'un d'entre eux au loin.

Je regarde mes amis un instant avant de rire aux éclats.

—J-J'arrive !

Je finis ensuite par les rejoindre en réalisant la chance que j'ai de les avoir.

Maintenant je peux le dire, je suis un peu plus heureux.

TROP GRAND POUR MOI !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant