Épisode 22.

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Je n'ai pas pu me retenir de l'embrasser à table en entendant qu'il partage les mêmes sentiments que moi. Avec Teito, nous mettons rapidement fin à notre journée pour rentrer chez moi. De ce fait, nous avons pris les transports car je ne voulais pas que mon frère nous voit dans cet état. Et encore moins le visage rouge de Teito que je veux garder pour moi. Sa déclaration ne m'a pas laissé indifférent. Depuis notre première rencontre, je suis tombé amoureux de lui. Teito est petit et mignon, mais il possède un grand cœur et une force de caractère bien à lui. Il ne s'en rend pas compte mais tout le monde l'apprécie autour de lui. Les filles de ma classe le trouvent particulièrement mignon mais je ne veux pas qu'elles l'approchent.

Dans le train, on se tient par la main et tout le monde nous regarde. Teito ne dit rien et garde la tête baissée, les yeux rivés sur ses pieds. Quel soulagement que mon pull soit d'une taille au dessus car sinon tout le monde verrait mon érection.

Quand on entend le nom de notre arrêt, j'attrape Teito par la main et le tire le long du trajet. Le pauvre, je ne le laisse pas reprendre son souffle. Mais je suis poussé par mon instinct, mes émotions me guident jusqu'à la porte de chez moi.

—Vous êtes déjà là ? Nous interpelle Magaly entourée de ses copines.
—Ne viens pas nous déranger, petite sœur !

J'entraîne Teito avec moi à l'étage et ferme ma porte de chambre pour être sûr de ne pas être dérangé. J'ai confiance en Magaly, elle ne viendra pas nous espionner.

—Ren ?

Teito est sur mon lit. Quand je le regarde, je reprends mon calme face à son visage d'ange. Je caresse sa joue et lui souris tendrement.

—T-Tu as peur ? Lui demandé-je timidement.

Encore vêtu de ses vêtements, Teito ne peut quand même pas me cacher son état. Son corps aussi s'est éveillé, il ne peut pas me le cacher simplement en frottant ses jambes l'une contre l'autre.

—P-Pas toi ? Répond-t-il en me regardant à peine dans les yeux.

Si je contrôle un peu plus mes émotions, Teito se trompe sur moi. Évidemment que j'ai peur. Enfin... ce n'est pas exactement ça, mais mon cœur bat. Une partie de moi le désir tandis que l'autre appréhende ce moment.

Ah, ça y est, je sais ce que c'est. Ce sentiment qui me ronge chaque fois que je suis près de lui, c'est... c'est... c'est ça, je suis tout simplement nerveux ! Pour le rassurer, je prends sa main que je colle contre ma poitrine pour qu'il entende les battements effrénés de mon cœur. Teito n'est pas le seul à ressentir toutes ces choses là.

—Si, carrément.

Teito est encore surpris mais soulagé en même temps par ma réponse. Je lui souris à nouveau avant de reposer délicatement sa main. Il regarde ma chambre du coin des yeux avant de se déplacer timidement sur le lit pour se mettre plus près de moi. Nous restons comme deux idiots plantés là, avant de rire nerveusement en même temps. Puis naturellement, nous tournons notre visage vers celui de l'autre pour sentir notre souffle sur la peau de chacun et ainsi, lier nos lèvres l'une à l'autre.

J'embrasse Teito délicatement avant de glisser ma langue dans sa bouche. Il sursaute contre moi mais je resserre ma main contre la sienne pour l'encourager à suivre mon mouvement. Il sert ses yeux fortement en tentant de m'imiter maladroitement. Teito à beau être un garçon, je l'aime d'un amour incontesté. À notre âge, il est difficile de parler d'un amour éternel avec quelqu'un, mais je souhaite que cette histoire dure le plus longtemps possible.

—Attend ! S'écarte-t-il de mes lèvres.

Je le regarde tandis qu'il plaque ses mains contre mon torse.

TROP GRAND POUR MOI !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant