Elle avait décidé de changer de ville pour s'installer dans le pays et la ville de ses rêves avec sa meilleure amie et son cousin. Elle voulait tout reprendre à zéro, se débrouiller toute seule sans l'aide de son père, un riche milliardaire.
C'est...
Elle jetait tout ce qui lui passait sous la main au sol. Elle hurlait de douleur, elle hurlait d'énervement, elle hurlait pour ce qui allait lui arriver, elle hurlait pour sa stupidité, elle hurlait au monde son malheur, sa douleur et elle hurlait la noirceur qui commençait à prendre possession de ses pensées...
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(S'il vous plaît, arrêter cette douleur.) ~~~
Tout ce qui se trouvait sur le lavabo se retrouve rapidement au sol. Le savon éparpiller au sol, les verres de parfum éclaté; le liquide jonchant sur le sol, les serviettes à sa gauche près de la porte, les brosses à dents et dentifrices se trouvait autour du savon liquide qui forme une tache verdâtre sur le carrelage noir.
Sue pose ses mains au bord du lavabo, le corps tremblant, la tête baissée, l'esprit ailleurs, les larmes dévalant ses joues à une vitesse incroyable, le souffle lourd.. une crise d'angoisse menacée d'arriver d'ici peu mais elle tentait de calmer son souffle pour éviter que cela ne survienne.
Elle se force à penser à autre chose que ce qui lui arrive, qu'il y a un monde meilleur, qu'elle vit une vie de malade, heureuse et loin du malheur mais elle arrive très vite à la raison en se disant qu'il n'y a pas de vie sans douleur et encore moins sans malheur même si elle espérait de tout cœur que cela n'existe pour personne ni même elle.
Le regard brouillé par les larmes qui coulent sans cesse sur son beau visage ; qui est au passage le reflet même de l'innocence, quelque chose attira son regard au sol : le pot où les brosses à dents se trouvait plutôt avant qu'elle ne mette la pagaille dans la salle de bain. Elle souleva le regard vers le miroir et un sourire diabolique pris place sur ses lèvres.
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Elle saisit rapidement le pot près de ses pieds tout en s'éloignant doucement du lavabo, toujours le sourire en coin, les yeux noirs et sans peur comme si la noirceur avait pris possession de tout son être et les pensées démoniaques fusaient dans sa tête à toute vitesse. Et une lui avait attiré l'attention et elle saisit l'occasion comme si on lui avait offert sur un plateau d'or.
Puis d'un coup elle lance le pot contre le miroir qui se brise en milliers de morceau au moment même où celui-ci l'atteignit.
Son sourire s'efface et laisse place à la douleur. Elle se concentre sur les fragments de glace qui sont éparpillés sur le tapis ainsi que sur le carrelage; elle s'apprête à anéantir ses douleurs mais c'était outre que cela, se sauver de ces monstres c'était son seul moyen, son seul échappatoire pour l'instant, elle se devait de le faire. Si elle le faisait maintenant personne ne pouvait faire de mal aux personnes qu'elle aime et ils ne pourront pas la menacer avec eux et elle aurait mit un terme à toute cette terreur qui règne en elle et toute cette rage qui pourrait la pousser à faire quelque chose de mal, comme tuer un homme, or ce n'est pas ce qu'elle veux, elle veut simplement le bonheur et la paix. En faisant cela elle pourra peut-être l'atteindre. C'est un petit espoir même si elle sait qu'en tant que croyante ça ne sera point possible car Seul le Créateur peut prendre l'âme d'un être, ça elle en est consciente mais elle se dit que c'est toujours mieux que de voir les personnes qu'elles aiment mourir les uns après les autres..
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(Il n'y a rien à dire. Les mots ne changeront rien.) ~~~
Elle se dirige vers les morceaux du miroir qui reste, elle remarque un plus grand morceau parmi ce bain de verres brisés. Elle le prend en main et l'admire, elle pensait à si elle en était capable, à si elle pouvait faire du mal à son père en mourant, à si il y avait un autre moyen de s'en sortir, si elle était si courageuse qu'elle le prétendait, ce qui bien-sûr l'est, c'est une fille très courageuse, nul ne peut douter de cela.
Elle est tellement concentrée sur ce qu'elle faisait, sur sa haine, sa colère et sa douleur, qu'elle n'entendait même pas Zain cogner comme un fou contre la porte.
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(Personne ne peut nous blessé comme nous le faisons.)
