« Tu vas respirer un grand coup et te calmer avant de faire une crise de panique, tonna Roman.
- Haha, mort de rire Roman, facile à dire quand t'as les deux poumons qui fonctionnent correcte-
- Tu la fermes et tu respires avec moi. »
Nico ferma les yeux et se concentra sur la respiration de son cousin à l'autre bout du combiné. Ne penser à rien d'autre que sa respiration l'aida aussi à faire le tri dans sa tête.
« Ça va mieux ? demanda Roman après plusieurs minutes.
- Ouais... Merci, souffla Nico.
- T'es assis quelque part, confortablement ?
- Y'a un coffee shop pas loin... Je vais y aller
- Rappelle-moi quand tu es installé. »
L'italien approuva avant de raccrocher. Il regarda autour de lui et constata que les passants ne le calculaient pas. Tant mieux, il n'aimait pas attirer l'attention. Il se dirigea donc calmement vers le coffee shop dont il avait parlé quelques secondes plus tôt. Comme il était assez tôt, c'était relativement vide. Pour éviter toute gêne, Nico alla s'installer au fond du café après avoir commandé sa boisson. Il rappela Roman.
« C'est moi, encore, dit Nico après avoir entendu le châtain décrocher.
- Tu vas m'expliquer calmement ce que le médecin t'a dit, et ensuite on verra, ok ? »
Nico commença alors son récit.
[...]
« Voilà... Je suis parti avant qu'il ne me donne « officiellement » les résultats.
- T'es pas possible, soupira Roman. Et si tu t'étais trompé ?
- Je sais parfaitement ce que j'ai Roman... Je pense juste que... J'avais peur d'avoir une confirmation...
- Ça ne te fait pas plus de bien de te voiler la face... Si tu savais, tu aurais dû prendre rendez-vous beaucoup plus tôt...
- On m'avait prévenu quand on a découvert ma fibrose que j'étais plus vulnérable, expliqua Nico. Je ne voulais pas que ça me stoppe de vivre normalement... J'ai continué le basket, le sport en général...
- Nico tu sais très bien que ce n'est pas le sport qui est la cause principale-
- Je sais Roman, je sais, le coupa Nico. Mais je n'ai pas résisté, ok ? Au début c'était pour faire comme « tout le monde », ensuite c'est devenu pratiquement vital...
- A cause de ce qu'il s'est passé avec Jimin ?
- J'ai commencé à fumer plus à ce moment-là, oui... Mais l'histoire avec mon oncle... n'a pas trop arrangé les choses.
- Combien de paquet tu fais à la journée ? demanda Roman, soucieux.
- Je peux aller jusqu'à presque trois quand... quand j'ai besoin. » avoua Nico.
Il entendit le suédois soupirer.
« Ecoute je... Je sais que tu as vécu beaucoup de choses... Et je m'en veux de ne pas voir vu que tu n'allais pas bien mais-
- T'y es pour rien, le coupa Nico. Ne remets pas la faute sur toi... Le seul responsable c'est moi. J'ai faut le con, je ne peux m'en prendre qu'à moi-même.
- Même, j'aurais dû voir que tu n'allais pas bien et que tu forçais sur la nicotine, continua Roman. Et ne dis pas que tu as foutu ta vie en l'air. Les traitements s'améliorent de jours en jours et-
- Roman, le coupa une nouvelle fois Nico en souriant tristement. Tu ne guéris pas d'un cancer du poumon. Pas totalement. »
Les deux cousins sont silencieux durant un long moment. Nico se demanda même si le suédois avait raccroché. Mais avant qu'il ne puisse vérifier quoique ce soit, il entendit Roman renifler avant que celui-ci ne reprenne la parole.
« On se connaît depuis le berceau, tu es ma famille et je suis la tienne, tu es pratiquement mon frère jumeau, même si on n'a pas les mêmes parents. On a grandi ensemble, ri ensemble, pleuré ensemble, souffert ensemble... Mais je ne t'ai jamais vu abandonner. Alors pourquoi tu abandonnerais maintenant ? »
La réponse du châtain ne fit que faire monter les larmes aux yeux du décoloré, qui ne répondit rien. A la place, il se mordit la lèvre pour empêcher tout sanglot de franchir la barrière de sa bouche.
« Je t'interdis d'abandonner, renifla Roman. Je sais que ça va être dur, mais je t'interdis d'abandonner. »
Le décoloré ne put se mordre la lèvre plus longtemps et laissa échapper un sanglot, ainsi que les larmes qu'ils retenaient.
Il pleurait parce qu'il savait qu'au fond ce n'est pas lui qui allait souffrir le plus...
C'était sa famille.
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La joie est présente... TwT
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<<Aeris>>
Fanfiction[YDRMDY Sequel] "Tu vois, c'est quand la vie te fait croire que tout va bien... Que tout va changer et que tu vas souffrir."