Tournée d'été -Australia Fin-

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*Henri:

Je viens de passer vingt-quatre heures sur des charbons ardents. L'absence de Lyla creuse un trou dans mon coeur depuis notre dernier baiser furtif hier avant son départ. Elle était magnifique dans la lumière du petit matin, mais je n'ai pas pu en profiter longtemps puisque c'est pour un autre qu'elle s'était faite si belle. Je serre les poings. Je suis responsable de ce qui m'arrive, c'est moi qui ai accepter de marcher dans les plans de mon manager de père, mais putain que c'est difficile d'assumer ce choix.

Je n'ai bien évidemment pas fermé l'oeil de la nuit, surtout après mes échanges de messages avec Keith. Mes sentiments à son égard son complètement contradictoires, je l'aime autant que de le déteste, je le hais mais le comprends, je l'envie mais il n'a pas ma chance pourtant.... Mais là, tout de suite, je crève de jalousie qu'il soit avec elle, qu'il l'ait regardé dormir, ait passé de bons moments avec elle à ma place. Pourtant, je ne le crains pas, je lui fais entièrement confiance même s'il m'en coûte.

Le soir du concert au Zénith de Paris, après notre mini concert en première partie, j'étais dans ma loge lorsqu'on a frappé à la porte, sur mon invitation la porte s'est ouverte est Keith est entré.

- "Salut, je peux te parler d'homme à homme? m'a-t-il demandé, le regard sérieux.

- Oui, je t'en prie installe-toi où tu veux. Tu veux boire quelque chose?

- Une liqueur?

- Jus d'orange ça te va?"

Il a acquiescé, puis s'est installé sur le sofa en face de moi. Ses yeux me scrutaient, j'avais l'impression qu'il essayait de lire mon âme. Il s'est raclé la gorge puis a pris une grande inspiration et s'est lancé, je suis tombé de haut dès la première phrase.

- "Je suis tombé en amour de ta blonde, je la veux comme je n'ai jamais voulu une autre femme depuis que j'ai frencher ma première pitoune quand j'avais quinze piges. Je ne veux pas me battre avec toi et tu n'as rien à craindre, je f'rais pas un geste pour te la prendre, j' voulais juste que tu sois au courant. J'ai pensé quitter le groupe mais j'aime trop jouer avec toi, on est bons ensemble, on sera encore meilleurs après quelques concerts, et je te respecte, toi, ton travail, ton amour pour Lyla... C'est tellement beau vous autres que ça me tue mais je ne veux pas ne plus la voir, pas encore."

Il se lève et me tend la main. Machinalement, je lui tends la mienne en une franche poignée. Je ne peux le lâcher des yeux, sous le choc de ses révélations. Putain, c'était quoi ça?!!! Il a craqué pour Lyla? En deux jours, il est fou d'elle? Pourquoi je m'étonne après tout, je suis bien tombé amoureux le premier jour, dans le hall du lycée...

- "Attends! Tu me balances ça dans la gueule et te barres sans autre forme de procès? Je suis censé prendre ça comment moi? Qu'est-ce que je fais, je t'affronte en duel et le gagnant remporte Lyla?

- Ah! Ah! Ah! Parce ce que tu penses sincèrement que même si je te fous la raclée de ta vie, Lyla viendra avec moi? Ah! Ah! AH! Jamais! Elle est folle de toi, elle ne regarde que toi et elle m'en veut beaucoup de ne pas arrêter de la mater, mais je ne peux pas détourner mes yeux de son visage, toutes ses expressions sont tellement...

- Pffffff... je pousse un énorme soupir,comment je dois réagir face cet homme, honnête s'il en est?

- Henri?

- Ouais?...

- J'ai du respect pour toi, j'ai l'impression que l'on devait se rencontrer, on a quelque chose à faire tous les trois, je veux qu'on soit amis, je m'en contenterais, j'lui chanterais pas la pomme ni rien, mais je ne veux pas m'éloigner d'elle, je ne peux pas et je ne sais pas pourquoi... finit-il dans un murmure, presqu'une supplique

Le secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant