Retour à New York -Forces et Faiblesse -Henri-

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/!\ Traite de harcèlement /!\

Ceci n'est pas un nouveau chapitre, j'ai simplement divisé le précédent en deux pour plus de clarté.

*Henri, hôtel Beacon Insider, 6 heures trente du matin:

J'ai couru à perdre haleine jusqu'à l'hôtel pour retrouver Lyla, j'ai essayé de la joindre au téléphone pendant ma course mais elle n'a pas répondu. Peut-être s'est-elle finalement endormie ou est-elle sous la douche? Je préférerais nettement qu'elle dorme encore, je n'aurais pas à affronter son regard noir de colère pour l'avoir laissée sans nouvelle depuis hier soir. Je ne suis même pas aller la voir après le show pour lui expliquer que j'avais un rendez-vous professionnel. Ça lui aurait éviter de se poser des questions, dans un premier temps au moins.

Si j'avais eu le courage de parler de Barbara à Lyla quand on est sortis ensemble, je ne me retrouverais pas dans une telle panade. J'y ai pensé parfois, quand on parlait du nombre de filles avec qui j'avais couché, mais honnêtement, une femme avec qui l'on couche suite à un chantage n'est pas comptabilisable. Barbara aurait pu compter, dans d'autres circonstances...

Le soir du concert au Carnegie Hall, j'avais caressé son visage avant de lui dire au revoir, pris par l'euphorie du moment, nous avions décrochés le premier prix et nos instruments s'étaient parfaitement accordés pour jouer. Elle était clairement plus vieille que moi, cinq ans de plus en vérité, et c'est elle qui a pris l'initiative du premier baiser. Elle était belle, sublime même, le jeune homme sage que j'étais avait été troublé par sa féminité et sa sensualité. Je voyais du désir dans ses yeux, je ne pensais pas que c'était autre chose, même si je n'avais jamais fait l'amour ou même embrassé une fille. Mélanie n'est arrivée dans ma vie qu'à la rentrée suivante et nous sommes sortis ensemble rapidement à sa demande. J'étais bien trop réservé pour faire le premier pas.

Bref, lorsque mon père nous a surpris dans la salle de musique, il était en colère. Il a demandé quel âge elle avait et si elle se rendait compte que j'étais mineur. Elle ne s'est pas démontée et s'est excusée de son erreur devant mon père, moi, je voyais bien qu'elle n'en avait rien à faire de mon âge et de notre différence. De toute façon, nous n'étions pas amenés à nous revoir puisque je rentrais en France et qu'elle retournait à Syracuse. Elle resterait mon premier baiser, un joli souvenir, une sensation de devenir un homme dans les yeux de quelqu'un du sexe opposé, d'une femme plus âgée. Aucun jeune ne dira le contraire, on se sent fier quand une belle femme nous reluque, surtout si elle a deux ou trois de plus que soi.

Je l'oubliais bien vite en rentrant à Paris et ne repensais plus à elle. Puis il y a eu Mélanie avec qui je me sentais bien, assez pour qu'elle soit ma première, je n'étais pas son premier, tant pis. Puis il y a eu cette fille, croisée un soir de tempête. L'électricité dans l'air faisait vibrer ma peau, c'est ce que je me disais pour ne pas embrasser cette parfaite inconnue alors que je sortais avec Mel. Je n'avais jamais frissonné de la sorte en étant dans les bras de ma copine, il y avait donc d'autres sentiments possibles, une autre fille qui pouvait me faire ressentir des choses différentes et délicieuses. Je me posais vite fait la question de savoir si j'aimais vraiment Mélanie car je ne parvenait pas à oublier cette rencontre, je la couchais même sur papier mais je la gardais pour moi, je ne voulais pas en faire une chanson qui trahirait mes sentiments et blesserait Mel. Elle ne méritait pas cela,du moins pas encore.

Lorsque la tournée fut programmée l'année suivante, je fis le tour du monde avec mon père et les musiciens de Jay. Mathieu, le batteur, Peter, le guitariste, Luis, le claviériste, Jérôme, le bassiste qui était absent de la tournée actuelle pour blessure et que Keith avait remplacé au pied levé. Nous avions fait le tour du monde: la Russie, la Chine où j'ai rencontré Lin Fan, le Japon, l'Australie, Madagascar, l'Afrique du sud, la Côte d'Ivoire, puis le Brésil, Las Vegas, Miami, New York... C'est là que les choses se sont gâtées. Un soir après le premier concert, j'étais dans la loge avec les musiciens lorsque Marcus est entré pour me dire qu'une jeune stagiaire des Studios Dubway souhaitait me rencontrer pour un éventuel album, elle connaissait et aimé ma musique et se disait qu'elle pourrait décrocher un contrat définitif chez Dubway si elle obtenait ma signature. Après concertation avec mon manager, je la fis venir dans la loge pendant que le groupe rentrait à l'hôtel. Mon père était occupé avec les machinistes pour le show du lendemain et c'est donc seul que je la reçue.

Le secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant