Toronto: Sweet day...ou presque

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Média: Labrinth "Jealous"

               Will Young "Jealousy"


*Lyla, Toronto, lundi:

Je lève les yeux et mon regard se perd dans le ciel Torontois. Cédric ne travaille pas aujourd'hui, il a échangé son jour de repos avec l'adorable Tatiana et me propose un tour de la ville pour me faire découvrir son nouvel univers. La ville est belle, propre, renversante. Chaque fois que je lève les yeux, j'ai le vertige. Le cœur de la ville, autour de la City Hall et de son grand bassin, que j'ai découverte hier en fin d'après-midi est bien "rangé", je sais que ce n'est pas un terme pour décrire un environnement mais c'est la sensation que j'ai eue. Je me suis sentie toute petite au milieu de tous ces buildings.

A New York, c'est aussi les gratte-ciels, la foule et le monde où se côtoient des gens de tous horizons mais je dirais qu'ici, il y a plus d'espace même au cœur de la cité, les gens prennent plus le temps de vous sourire, de discuter. Il faut dire que je n'ai pas vraiment eu le temps de flâner aux pieds des buildings New-Yorkais pour en admirer l'architecture. Nous étions si bien ensemble avec Henri, qu'on s'est contenté de regarder devant nous et un peu autour mais bizarrement, pas vers les hauteurs.

Avec Cédric, nous nous sommes levés aux aurores pour avoir le temps de profiter de cette belle journée mais il fait déjà plus de 23° C, et ça risque de grimper encore. Cédric m'a conseillé de mettre un short et un débardeur et de prendre un sweat dans mon sac au cas où. Après avoir traversé quelques rues en vélo, nous avons pris un breakfast à la Kensington Market House où séjournent des amis de mon cousin qui se sont joints à nous pour la visite du marché. Je me suis gavée de pancakes et d'œufs au bacon, de quoi tenir toute la journée, ce qui a bien fait rire Cédric, "Ah! Ah! Ah! Toujours aussi goinfre ma cousine!"

Nous avons donc passé la matinée à visiter le marché, des centaines de boutiques de vêtements, des friperies regorgeant de trésors vintage, des magasins de musique, de jouets, des bazars, des musiciens de rue, des vendeurs de souvenirs, de chapeaux, d'objets en tous genres. Sans y prêter attention, nous nous sommes retrouvés dans le quartier chinois de la ville. Je dois dire que même le ventre bien rempli, les odeurs étaient alléchantes et j'ai dû me retenir de m'arrêter à chaque stand de vente à emporter. Les autres me regardaient comme si j'étais une extra-terrestre! Je n'y peux rien si je suis gourmande. Me tirant par la main pour m'éloigner de la tentation, Cédric nous a guidés à travers les rues et nous avons rejoint Kensington Market et c'est là que j'ai trouvé de quoi me distraire de ma gloutonnerie.

En effet, au détour d'une rue, un groupe de rock joue de la musique, perché sur un toit!!! Incroyable! Les passants semblent habitués et seuls quelques touristes, dont nous faisons partie, s'attardent pour les regarder.

Ils sont plutôt bons, un groupe d'ados d'une quinzaine d'année, dont le chanteur a de longs cheveux blonds et les yeux bleus. Aïe! Le coup d'aiguille dans ma poitrine m'a prise au dépourvu. Henri! Il aurait adoré être ici avec moi, il aurait écouté le groupe et il se serait peut-être joint à eux pour un bœuf ou les inviter à boire un verre pour parler musique. Je détourne les yeux, la gorge serrée et le cœur qui tambourine vivement dans ma poitrine. Henri me manque atrocement, j'ai envie de le voir, de sentir ses bras autour de mes épaules, sa main dans la mienne, son souffle sur mon cou.

- "On devrait y aller, me souffle doucement Cédric qui a compris mon trouble, les autres vont nous suivre jusqu'au déjeuner et après, ce sera toi et moi et la CN Tower! Il-faut-absolument que tu fasses l'activité de dingues qu'ils proposent et que j'anime habituellement, tu ne penseras plus à rien une fois là-haut, je te le promets! Dit-il avec un clin d'œil malicieux qui n'augure rien de bon pour mon cœur fragile...

Le secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant