Retour à New York -1 ère partie-

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*Hôpital de la Pitié-Salpêtrière:

Nous attendions depuis quatre heures que quelqu'un nous donne des nouvelles d'Adelise. Jack a dû repartir pour l'Angleterre pour ses affaires et demain il doit prendre l'avion pour le Brésil. Bien qu'il soit très occupé, il est tout de même resté auprès de sa compagne depuis quatre jours, mais une multinationale ne se dirige pas à distance et il a fallu qu'il retourne à ses affaires.

Nous tenons donc compagnie à Hélène dans ces moments difficiles. Les médecins que nous avons croisés à l'aube nous ont conseillé de rentrer chez nous, l'opération pouvant durer plus de cinq heures, mais nous avons préféré attendre ici. Henri est plongé dans ses pensées, je n'ose pas le déranger alors je passe simplement ma main dans ses cheveux pour qu'il n'oublie pas que je suis à ses côtés.

Au bout de six heures, le chirurgien sort enfin du bloc et se dirige vers nous, la mine grave.

- "Docteur, dites-nous comment va ma grand-mère, s'il vous plait.

- Ecoutez, nous avons réduit les fractures et finalement nous avons dû poser une broche au niveau de l'épaule, son bras est plâtré donc ça devrait se remettre rapidement, pour le bassin c'est un peu plus compliqué mais tout a été réparé, elle porte désormais une prothèse qui lui permettra de retrouver plus rapidement son autonomie. Elle a deux plaques au niveau de la cuisse mais comme c'est une femme très active, ses muscles ont moins soufferts que chez des personnes qui ne pratiquent pas de sport. Nous avons bon espoir qu'après quelques mois de rééducation, elle puisse reprendre ses activités et continuer la natation. Nous devons surveiller son hématome et la garder encore quelques jours ici avant de l'envoyer en convalescence, mais après les vingt-quatre prochaines heures, s'il n'y a pas eu de complications, vous pourrez être certains que tout ira bien. Je vous laisse, j'ai encore des patients à visiter, une infirmière viendra vous prévenir dès son réveil.

- Merci beaucoup docteur, nous sommes soulagés de savoir ce que vous lui avez fait pendant l'intervention et quel est le programme des futures semaines. Merci du fond du coeur pour le temps que vous nous avez consacré.

- C'est normal, jeune homme! dit-il en serrant la main d'Henri. Madame, mademoiselle, je vous souhaite une bonne fin de journée, et n'oubliez pas de prendre un peu de repos, votre mère va avoir besoin de votre soutien pour se remettre moralement du choc, il ne faudrait pas que vous flanchiez..."

Sur ces quelques mots d'encouragement, le médecin s'éloigne vers les étages. Hélène, Henri et moi nous étreignons, enfin rassurés. Nous rentrons nous rafraîchir à l'appartement puis après un en-cas léger, nous reprenons tous les trois le chemin de l'hôpital. Dès notre arrivée, nous croisons une infirmière qui travaille en salle de réveil et elle nous indique qu'Adelise sera bientôt transférée dans une chambre du service orthopédie et traumatologie et que nous pouvons aller l'attendre directement là-bas. Elle nous précise que son réveil a été difficile et douloureux et qu'elle est assez confuse mais qu'il ne faut pas s'en inquiéter pour le moment, l'hématome étant toujours là. Il faudra attendre un peu pour voir si tout rentre dans l'ordre côté mémoire et langage. C'est avec un poids en moins dans nos poitrines, mais quelques doutes encore, que nous nous dirigeons vers le bâtiment en question.

Quelques instants plus tard, la porte de la chambre s'ouvre et deux brancardiers entrent en poussant le lit de notre blessée. Son teint est pâle et cireux mais ses yeux sont bien ouverts et nous observent à tour de rôle.

- "Henri! Mon chéri! Mais que fais-tu à Paris? dit-elle en essayant de se redresser sur son lit.

- Je suis juste venu pour te faire un petit bonjour Mamoune, tu m'as fait peur, tu sais?

Le secret d'HenriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant