Partie 26 :

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La mère de Djigo s'installe sur mon divan préféré, et n'hésite pas à déposer ses pieds, encore chaussés, sur le bord de la table en verre qui l'orne. Doudou (le chaton) se met alors à la griffer, sans que j'en comprenne la raison, et les miaulements des deux autres chats ne font qu'empirer la situation.

Mère de Djigo : - "Des chats ? Quelle connerie.

Penda : - "Ils font partie de la famille.

Maman : - "Djigo les a toujours laissés à la rue, si je m'en souviens bien. Votre présence l'a fait changer d'avis, je suppose.

Penda : - "Et si c'en était le cas ?

Maman : - "Eh bien, je ne peux rien y faire. Vous êtes sa femme. Une enfant de 18 ans. 
 
Mais quelle sorcière iiiich ! J'aurais dû la laisser dehors, celle-là ! Mais bon, là n'est pas mon but. Je dois impérativement en savoir plus sur le boulot de Djigo et sur les dangers qu'il entreprend.
 
Penda : - "A part ça, qu'est-ce qui vous amène ici ?

Maman : - "Je suis venue faire le point avec mon fils, à propos d'une vieille affaire de drogue.

Penda : - "De drogue ?

Maman : - "Bien sûr. Quoi, vous n'étiez pas au courant ? 
 
Il ne faut pas qu'elle doute de mes connaissances, et lui faire croire que j'en sais plus que ce qu'elle pense ne fera que m'aider d'avantage dans mes recherches.
 
Penda : - "Si, il m'en a déjà parlé, mais pas à propos du jeune américain blond.

Maman : - "Anglais d'origine. C'est un jeune peulh homme d'affaires souvent il fait des investissements dans la lutte sénégalaise avec frappe et qui vit à Londres.

Penda : - "Peut importe. Qu'en est-il de ce Monsieur ?

Maman : - "Oh, vous savez, une fois que la clientèle est servie, elle se permet quelque fois de profiter de la facilité à vendre ce genre de stupéfiants pour en racheter, et demande ainsi à ce qu'on lui livre une autre cargaison. Mais vous voyez, ce n'est pas tout aussi facile. 
 
Désormais, elle me vouvoie, c'est quelque peu...curieux. Enfin, là n'est pas le plus important. Je suis en ce moment même troublée par ses paroles. Je n'avais pas tort à propos des fonctions de Djigo, je savais qu'il était en France pour faire médecine après il est venu pour faire médecine militaire au sein de l'armée sénégalaise...
 
Penda : - "Dites-moi, serait-il possible de rencontrer ce Monsieur ?

Maman : - "Vous êtes folle !

Penda : - "Pourquoi pas ?

Maman : - "Djigo ne tient absolument pas à ce que vous faites part de ses affaires.

Penda : - "Je ne m'adresse pas à vous en tant que « femme », mais en tant que « Penda ».

Maman : - "Cela ne change rien à ma réponse.

Penda : - "Pourtant, n'étiez-vous pas la première à vouloir se débarrasser de moi ?

Maman : - "C'est de mon fils que je vais me « débarrasser » si je vous suis dans ce genre de pétrin.

Penda : - "Mais quel pétrin, bon sang ? Ce n'est pas comme s'il allait se faire tuer !

Maman : - "C'est bien là ma crainte ! Que savez-vous à propos de la drogue et de ses principaux dangers ?

Penda : - "J'en sais suffisamment assez !

Maman : - "Vraiment ?

Penda : - "Oui ! Le frère de papa était un être violent qui se permettait d'y goûter de temps en temps.

Mère de Djigo : - "Oh, ma fille, que c'est triste. 
 
Elle l'a dit d'un ton ironique et vraisemblablement moqueur. Est-ce qu'elle se raillerait de ma situation ?
 
Mère de Djigo : - "Ecoutez, je n'ai pas de temps à perdre avec vous. Je vais rentrer chez moi. 
 
Elle se lève, piétinant par la même occasion la queue de Doudou, qui l'attaque encore une fois. Elle lui prodigue alors  un grand coup de talon dans les tripes, de quoi le faire voler jusqu'à la télé.
 
Penda : - "Mais vous êtes folle ! Sortez d'ici !

PENDA.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant