PENDA.

Partie 28 :

Penda : - "C'est beau...

Ndeye : - "C'est le travail de ton mari. C'est lui qui nous a acheté cette maison et qui s'est occupé de son aménagement.

Penda : - "Je ne peux qu'en être fière alors.

Ndeye : - "Exactement. Il n'y a rien à redire sur son travail.

Djigo : - "Quoi donc ?

Penda : - "Oh, rien de spécial.

Makhtar Qu'est-ce que je vous sers ? Coca-Cola ?

Djigo : - "Jus de pomme pour Penda.

Penda : - "Pourquoi donc ? Je peux me permettre de boire un verre de Coca-Cola avec vous, pour une fois.

Djigo : - "Il en est hors de question, tu es encore bébé et mon bébé ne consomme pas du Coca-Cola.

Penda : - "Un demi-verre, alors !

Djigo : - "Un quart du demi-verre.

Penda : - "Un demi du demi-verre !

Djigo : - "D'accord, mais tu y ajoute de l'eau.

Penda : - "...Donc un quart du demi-verre...

Djigo : - "Très bon, choix, haha ! 

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Ndeye : - "Et après ça, Djigo a dû raccompagner Makhtar jusqu'aux jardins de Joséphine dit José la Maîtresse de Cérémonie, une femme d'affaires gabonaise évoluant dans le plaisir de la chaire où l'on racontait que des jeunes filles et des femmes aussi radieuses que des déesses « poussaient ». Mais arrivés là-bas, ce sont des travestis qui les ont reçus !!

Penda : - "Non ?!

Ndeye : - "Sii !! Et ils les ont attrapés pour leur donner la leçon dans leurs chambres secrètes ! Un peu comme 50 nuances de Grey mais là-bas s'était les 100 Nuances.

Penda : - "Ahahahahahaha !! Et après, et après ?

Ndeye : - "D'après ce qu'elle m'a raconté, elle les a vus fuir en caleçon !

Penda : - "Pouahahahahaha !! C'est tellement marrant !

Ndeye : - "Djigo n'as plus jamais été vu de la même façon, après cela.

Djigo : - "Ndeye, peux-tu éviter de raconter ce genre d'histoires à ma femme, s'il-te-plaît ?

Makhtar : - "Oh, Djigo, détends-toi, elle l'aurait su un jour ou l'autre. 

Djigo a en effet l'air tendu, mais je ne crois pas que ce soit pour cette raison. Il y a surement quelque chose qui le préoccupe. Je ne l'ai jamais vu aussi raide qu'aujourd'hui. Pourtant, il devrait être ravi de pouvoir passer l'après-midi en compagnie des deux personnes les plus importantes à son cœur – sa femme et son meilleur ami. Qu'est-ce qui peut donc autant le tourmenter ? Est-ce que ça a un lien avec son travail ou bien avec nous ? Et quand je dis « nous », je parle de Makhtar et moi, mais aussi de Ndeye, car, ça se trouve, il ne l'aime pas autant qu'on le pense.
Ah, mes nausées me font encore plus mal à la tête, et mon ventre ne cesse de me pincer tout en m'infligeant de douloureuses brûlures.

Penda : - "Excusez-moi, où...

Ndeye : - "Tu trouveras des toilettes à l'entrée et près des chambres. C'est bien ce que tu cherchais ?

Penda : - "Oui, merci. 

Je me lève et me précipite dans les toilettes les plus proches, avant qu'une lave de dégueulis n'atteigne les parois internes des cuvettes. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, je vomis minimum une fois par jour, depuis quelques semaines.