PENDA.

Partie 30 :

XALAAT/PENSÉE.

« Son passé m'avait émue. Il est normal pour tout être ayant traversé ce genre d'épreuves, de réagir comme une brute et de jouer au sans-cœur. Et moi, je l'ai accepté. Non pas parce qu'il me faisait pitié, mais parce que je l'aimais...et je l'aime encore. [...] Lorsqu'il m'a annoncé ma grossesse, j'ai senti mon corps se tourner et se retourner dans tous les sens, mais sans pour autant bouger. [...] C'était le bonheur, jusqu'à ce que cet investisseur anglais d'origine sénégalaise surgisse dans notre vie, et se mette à anéantir notre bonheur, graine par graine, en commençant par notre bébé... »

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Tout les soirs, il m'arrive de repenser à ce jour-là...jour où tout a basculé...où le miroir qui reflétait mon bonheur s'est brisé en milles morceaux. Et, parfois, je faisais ce cauchemar, où je voyais mon futur avec Djigo. Il était là, il m'attendait, assis sur un tronc d'arbre, tout en me regardant avancer droit vers lui. Et, arrivée à la hauteur d'un arbre, je ne pouvais plus avancer. Quelque chose m'en empêchais, quelque chose de puissant, une force redoutable, une chaîne d'amour. Djigo m'aimait-t-il ? Oui, absolument ! Et mes sentiments pour lui étaient réciproques, et le sont toujours. Néanmoins, je ne pouvais plus l'approcher. Nous étions séparés par un arbre. Un arbre à deux branches. L'une rouge, l'autre blanche, avec, au milieu des deux, un bourgeon. Des amants et leur enfant. Les branches nous représenterais et leur couleur symbolisaient notre futur. Le blanc...le mariage, la sagesse, la pureté...et le vide. Le rouge...l'amour, la chaleur, la passion...et le sang.
Du sang et du vide...le néant.

Penda : - "Djigo !!

Tata Fanta : - "Madame !

Penda : - "Djigo, où est Djigo ?

Tata Fanta : - "Madame, calmez-vous. Vous êtes à l'hôpital, vous avez dû faire un horrible cauchemar...

Penda : - "Djigo...

Tata Fanta : - "Monsieur va bien.

Penda : - "Tata Fanta...Djigo...il va mourir...

Tata Fanta : - "Madame, ce n'est qu'un mauvais cauchemar...

Penda : - "Et...mon bébé ? Comment va mon...

- ...

Penda : - "Tata...Fanta, pourquoi est-ce que vous semblez aussi abattue...qu'est-ce qui s'est passé ? Qu'est-ce qu'ils m'ont fait ??

Tata Fanta : - "Je suis désolée, Madame. Je suis désolée, je suis...

Penda : - "Tata Fanta, qu'est-ce que vous racontez ?

Tata Fanta : - "Vous...vous...

Penda : - "MON BÉBÉ ?!? QU'EN EST-IL DE MON BÉBÉ ???

Tata Fanta : - "Vous...Vous l'avez perdu, Madame...

Penda : - "Qu-...? 

Perdu ? Perdu ?? Non, c'est impossible. Je...non, je ne peux pas l'avoir perdu...il était là...elle...ma fille...elle bougeait...je la sentais...mon bébé...elle...je ne...nngh...je ne...