Les larmes qui m'envahissent par la suite m'empêchent de m'exprimer plus longtemps mais renforcent ma crédibilité. Je ne veux pas avorter. Je n'accepterais jamais de me faire enlever le premier être conçu par mes propres germes et ceux de Djigo !
Djigo : - "Je ne compte pas te le faire enlever...je veux le garder, moi aussi.Penda : - "V-vraiment ?
Djigo : - "Je suis totalement contre l'avortement, je l'ai refusé dès lors que le médecin m'en a parlé. D'après lui, tu es trop jeune et trop affaiblie pour supporter la grossesse et l'accouchement, mais je te connais bien mieux que lui, et je sais à quel point tu es forte. Tu sais, jusque-là, je n'ai rencontré que des femmes superflues, qui n'ont jamais su me donner l'amour et me fonder la famille que je nécessitais. Et toi, BOUM, tu arrives et tu me combles jusqu'au plus profond de moi-même, à croire que le hasard a bien fait les choses, cette fois-ci...
Penda : - "Djigo...
Djigo : - "Alors, s'il-te-plaît, peu importe ce que les gens diront et ce qu'ils en penseront, j'aimerais que tu gardes cet enfant...mon enfant...
Je saute alors dans les bras de Djigo, émue, en larmes, pour l'en remercier et lui donner sa réponse. Je suis tellement heureuse ! Je suis enceinte, je vais être maman ! Je vais avoir mon propre enfant, celui de Djigo. Aaaah, mon Dieu, qu'est-ce que je suis contente ! Je ne peux qu'être comblée. J'ai une maison, une famille, un mari, et bientôt un enfant...Quoi de mieux ?!********
Tout le monde est désormais au courant pour ma grossesse, même des voisins que je ne connaissais même pas avant aujourd'hui, à croire que j'ai attiré toutes les commères du quartier. C'est tout de même marrant de voir Mme Diouf me rendre visite tous les jeudis, jour où son mari s'absente durant toute la journée et toute la nuit, alors qu'elle vient surtout pour me raconter des ragots à propos des autres voisines et se plaindre d'elles, une vraie spécialiste en kebetu.
Djigo aurait préféré que la nouvelle reste entre nous, mais c'était sans compter sur ma mère, qui n'a pas pu s'empêcher de crier la nouvelle sur tous les toits, et Tata Fanta, qui l'a répété à toutes ses amis.
Bon, il est vrai que nous étions ravis de voir autant de gens nous féliciter, sans prendre en compte notre situation et mon jeune âge, mais ça n'a pas toujours été un plaisir. Nous avons plusieurs fois reçus d'odieuses lettres anonymes, destinées à Djigo, comme quoi il n'est qu'un « répugnant pédophile ayant mis enceinte une pauvre mineure », mais on s'y ai tellement habitué qu'on ne les prend plus en compte. Tiens, en parlant de lettres, je n'ai pas regardé le courrier, aujourd'hui.
Nous étions censés en recevoir une de Bintou (puisqu'elle en est aussi au courant), depuis jeudi, mais elle est n'est toujours pas arrivée...
Ah, il y a une enveloppe.
Penda : - "M. Wade...Wade...ça me dit quelq-Ah, oui ! L'anglais dont parlais la mère de Djigo !
Pourquoi est-ce qu'il nous envoie donc une lettre ? Est-ce qu'il compte vraiment demander de la drogue à Djigo, encore une fois ? Je ne l'espère pas, et je vais en être assurée de suite.
J'ouvre l'enveloppe et trouve seulement un petit bout de papier dedans.
« Nous ne sommes pas encore quittes. Tiens-tu donc à encore perdre un être cher à ton cœur ? »
Mais...c'est une lettre de menace ! Ce Monsieur Wade compte faire du chantage à Djigo. C'est inacceptable ! Je ne vais pas lui montrer cette...
...... : - "Madame Sow.
Un homme apparaît devant moi, un bel homme blond aux yeux maron...ne serait-ce pas...
Penda : - "Monsieur Wade.M. Wade : - "Oh, me connaissez-vous donc déjà ?
Penda : - "Effectivement. Que désirez-vous ?
M. Wade : - "Votre mari est-il présent ?
Penda : - "Non, je suis seule avec Tata Fanta. Si vous voulez vous adresser à elle, je vous l'appelle.
M. Wade : - "Cela ne sera pas nécessaire. C'est à vous que je désirais parler.
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PENDA.
RomanceReprise par le sentiment de vide, de manque, PENDA va basculer dans une zone de souffrance et d' impuissance qui demeure présente en elle où s'y mêlent sourires, mariage forcé, douleur et souffrance.