...Le dîner a été parfait, mais désormais, j'ai peur.
J'ai peur qu'il me torture à nouveau, qu'il me fasse mal, jusqu'à m'en faire pleurer.
Je suis effrayée juste à l'idée d'y penser...Djigo : - "Bonne nuit.
Hein ? "Bonne nuit." ? Il...il ne me touche pas ?
Penda : - "Vous...vous ne...
Djigo : - "Vous quoi ? A quoi t'attendais-tu, au juste ?
Penda : - "Rien. A rien du tout.
Djigo : - "Alors dors et repose-toi. Demain, tu vas devoir te réveiller tôt pour me préparer le petit-déjeuner, je dois être en ville à 8h.
Penda : - "D-d'accord...
Je suis tellement contente !! Allah m'a fait grâce de la torture qui m'était destinée, cette fois-ci ! Toutes mes peurs viennent de s'envoler en un coup de balai. C'est comme si on venait de m'annoncer ma victoire à la Lonase (loterie nationale sénégalaise)...ou mon élection en tant que miss...ou...
Djigo : - "Ne t'éloigne pas de moi, reste dans mes bras.
Djigo se colle alors à moi encore plus et m'entoure de ses grands bras. Est-ce qu'il craint que je m'enfuis dans la nuit, durant son sommeil ? Pffouahahaha, il est chou...
NON ! Il n'est pas chou, il m'a tout de même violé, il ne faut pas l'oublier ! Comment j'ai pu penser à ça ?! Il n'a rien de mignon, il a juste un beau corps, des bras musclés, un visage magnifique...des yeux noisettes pétillants...de beaux cheveux, doux et soyeux, qui sentent la framboise...Oh, ça sent vraiment la framboise...
Djigo : - "Qu'est-ce que tu fais, là ?
J'ouvre alors les yeux et me découvre la main dans le sac, ou devrais-je dire, la main dans ses cheveux.
Penda : - "Ah, pardon !
Djigo : - "Ça t'arrive souvent, ce genre d'absurdités ?
Penda : - "Ce n'est pas absurde...c'est bon...enfin, je veux dire que vos cheveux sentent bons...
Djigo : - "Je te prie de bien vouloir me laisser tranquille, et de cesser tes conneries.
Sur ces mots, il s'écarte de moi et me tourne le dos, froidement. Quel connard, tout de même ! Je lui ai juste touché les cheveux...bon, d'accord, caressé, mais ça ne change rien au fait qu'il se comporte comme un con. Un coup il est gentil, le coup d'après il se comporte comme une brute...ça me laisse perplexe, tout de même...
Oh, et puis zut ! Je ne vois pas pourquoi cela me vexe, au contraire, c'est ce qu'il faut ! Il est impératif pour moi qu'il devienne distant et qu'il me rejette même, jusqu'à ce qu'il disjoncte et me rende ma liberté.
******
Trois jours. Cela fait désormais trois jours que je joue la bonne femme avec Djigo.Cela se passe toujours de la même façon : il va "bosser", je reste à la maison pour faire un peu de ménage, et dès que 20h sonne, je me met au travail. Vers 21h30-22h, il rentre donc et retrouve son dîner, son bain, et son lit douillet tout prêts. Question conversations, rien de spécial. "Bonjour", "A ce soir", "Bonsoir", "Merci pour le bain", "Merci pour le repas", "Bonne nuit". Voilà, c'est tout simple. Il me touche parfois avant de dormir, mais sans qu'il n'y ai de pénétration. Et hier, il est rentré aux environs de 2h du matin, un peu énervé...ou même beaucoup, vu qu'il a passé une heure à parler dans le vide (c'est ce qui m'a réveillé). Je ne m'attendais vraiment pas à ce qu'il soit dans un tel état et, d'ailleurs, aujourd'hui aussi je ne m'attendais pas à ça...
..... : - "Passe-moi le sucre, bon sang.
Penda : - "Oui, Madame.
La mère de Djigo est arrivée dans la matinée, quelques heures après le départ de son fils.
Belle-mère : - "Le sucre vanille, petite sotte ! Le sucre vanille !
Penda : - "Oui, Madame.
Belle-mère : - "Quel genre de femme es-tu, bon sang ?
Penda : - "Je suis désolée, Madame...
Belle-mère : - "Mon fils ne te portera jamais d'attention si tu continue à te comporter aussi sottement.
Penda : - "Oui, Madame...
Belle-mère : - "Ne parle plus ! Ferme cet orifice qui te sers de bouche et va donc finir ton nettoyage.
Je m'incline devant elle et quitte la cuisine, pour aller sortir le linge de la machine à laver. Je ne pensais pas qu'elle serait aussi stricte et encore plus glaciale que son fils. A peine arrivée qu'elle me donnait déjà des ordres. J'étais encore dans mon lit quand elle s'est permise d'entrer (avec les doubles des clés) et de me réveiller en me jetant la lampe de chevet dessus. Oui, la lampe de chevet ! (Une chance pour elle qu'elle ne se soit pas cassée...) Après ça, elle s'est directement mise à faire un gâteau au chocolat, en me bramant des ordres par-ci, par-là, avant même que je ne puisse me changer. Et pour clore le tout, elle n'a pas arrêté d'aboyer ! "C'est quoi cette farine ? Où est le bicarbonate ? Comment ça, il n'y en a plus ? Va m'en chercher, vite ! Quoi, tu ne peux pas ? Comment oses-tu refuser, petite sotte ?! Va faire le ménage, petite sotte ! Et change-toi, petite sotte !" Une chance pour elle que je ne suis pas sa fille, je me serais déjà suicidée en l'emportant avec moi. Et puis, qu'est-ce qu'elle peut être casse-pieds avec ses "petite sotte", à croire qu'elle n'a que ça à la bouche.
Belle-mère : - "Boniche, viens ici !
Boniche ? BONICHE ?! Mais elle est sérieuse, elle ! Je vais lui faire bouffer son...
Penda : - "Oui, Madame ?
Bon, d'accord, je lui ferais bouffer une autre fois son tissage de rats de Dakar. Je ne tiens pas à prendre de risque et à me faire tuer par son fiston chéri.
Belle-mère : - "Nettoie-moi ça !
Je regarde à terre et remarque le grand bol de pâte renversé. Si elle croit que je vais m'agenouiller pour lui nettoyer sa merde....
Penda : - "Oui, Madame.
Je m'empare d'un torchon sur la table, puis ramasse le bol et me mets à nettoyer le coulis. Je suis tellement stupide. Je ne fais que parler...et j'agis selon ses ordres...
Belle-mère : - "Que faites-tu, bon sang ?!
Penda : - "Je nettoie...
Belle-mère : - "Tu nettoie ?! Tu te fou de moi ?! Amène-moi donc une serpillière !
J'accoure chercher une serpillière au sous-sol et revient la minute d'après, essoufflée, pour la lui passer.
Belle-mère : - "Que...? Tu ne crois tout de même pas que c'est moi qui va nettoyer tout cela ?!
Penda : - "Bah...vous me l'avez demandé alors...
Belle-mère : - "Petite sotte !
Grrrrrrr ! Elle a vraiment de la chance cette sorcière...😈😈😈😈 ! Avec sa tête de Kala-kala.
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PENDA.
Любовные романыReprise par le sentiment de vide, de manque, PENDA va basculer dans une zone de souffrance et d' impuissance qui demeure présente en elle où s'y mêlent sourires, mariage forcé, douleur et souffrance.