XALAAT/PENSÉE.
Les animaux sont des êtres-vivants stupéfiants. Ils ressentent toujours le bien et le mal, les discernent facilement, et saisissent nos sentiments et nos émotions avant que nous puissions nous-mêmes les comprendre. C'est ainsi que, ce jour-là, Doudou devina ma tristesse simplement en me frôlant le ventre. Il comprenait. Il savait que quelque chose avait disparu, puisqu'il la sentait comme que je la sentait avant sa perte.
---------------------------------------------Tata Fanta : - "Djigo n'est pas à la maison, je vais appeler son hôtel pour me renseigner sur l'heure de son départ.
Penda : - "D'accord...
Je n'arrive pas à me calmer. J'ai perdu mon enfant...
Il est vrai que je suis jeune et que j'ai toute la vie devant moi pour me rattraper et en concevoir d'autres, mais...qu'en est-il de mon futur ? Et ce rêve...le bourgeon, je l'ai perdu. Est-ce que sa branche compte se casser, elle aussi ? Non, impossible, Djigo ne me quittera jamais, jamais, jamais ! Et puis, Monsieur Wade a besoin de lui, pourquoi est-ce qu'il le tuerait ? Au contraire, il ne veut s'en prendre qu'à moi, puisque son but est de rendre Djigo malheureux. Il veut blesser Djigo et lui faire payer ses erreurs coûte que coûte, mais pas s'en débarrasser car, sinon, il ne lui sera plus d'aucune utilité et ne pourra pas l'aider à reprendre ses ventes de drogues...
Ahhh, j'ai mal...j'ai mal au cœur, comme s'il commençait à s'effriter...Tata Fanta : - "Madame, Monsieur est partit ce matin, après que je l'ai appelé. Le maître d'hôtel m'a assuré l'avoir vu furtivement partir en voiture, après mon appel, sans même penser à prendre toutes ses affaires et en payant plus que ce qu'il leur devait.
Penda : - "Ah...
Tata Fanta : - "Ne vous inquiétez donc pas.
Penda : - "Ziguinchor...c'est à combien de temps d'ici ?
Tata Fanta : - "Eh bien...Monsieur avait pour habitude d'y aller fréquemment, avant, et il prenait entre 24 et 48h, quand il ne roulait pas rapidement.
Penda : - "Donc il devrait déjà être ici...Nous étions au marché aux alentours de 9h...
Je tourne ma tête pour vérifier l'heure sur l'horloge au mur.
« ...Et il est environ 22h... »
Il est en retard d'environ 2h.
Penda : - "Pensez-vous qu'il vienne à m'en haïr ?
Tata Fanta : - "De quoi donc, Penda ?
Penda : - "Djigo...pensez-vous qu'il m'en veuille d'avoir p...p-p-perdu...
Je me remets à pleurer. Je n'arrive pas à accepter ce qui m'arrive. C'est horrible !! J'ai perdu mon bébé ! Je n'ai plus de bébé ! J'ai perdu le premier enfant que j'ai conçu avec Djigo, le premier fruit de notre amour, celui qu'on a engendré après tant de souffrances et de frayeurs. Tout allait bien, on s'entendait à merveilles, on était sur le point de finalement fonder une famille et voilà que...
Je ne veux pas me laisser abattre de la sorte ! Je veux voir Djigo ! Je veux le voir. Djigo !! Djigo !!! Djigo, Djigo, Dji...
« Penda ! »
Djigo...il...il est là...il est finalement arrivé...
Djigo : - "Penda, tu vas bien ? Tu as mal quelque part ? Qu'est-ce qu'ils t'ont fait ?
Penda : - "Djigo !
Je me blottis alors dans ses bras, en larmes, avant qu'il ne m'étreigne à son tour.
Djigo : - "Penda...
Penda : - "Je t'ai attendu...nngh...tellement...
Djigo : - "Je sais, je suis désolé, j'ai eu beaucoup de mal à passer la frontière gambienne avec tout le monde qu'il y avait...
Penda : - "J'ai eu si peur...
Djigo : - "Je suis désolé.
Non, ça ne doit pas être à lui de s'excuser. C'est à moi de le faire, c'est moi qui ai perdu son enfant et qui l'ai mis en danger. S'il ne m'avait pas épousé...
Djigo : - "Je te promets de ne plus jamais te laisser seule !
Penda : - "Je suis désolée, Pendo...
Djigo : - "Tu n'as pas à...
Penda : - "Si ! J'ai perdu ton enfant !
Un silence effrayant faisait office de sonorisation dans la salle dans laquelle je me trouve avec Djigo et là.....
Djigo : - "Ce n'est...
Penda : - "Je n'ai pas su le préserver et en prendre soin pendant qu'il grandissait en moi !
Djigo : - "Cela ne...
Penda : - "Je n'ai pas su...
Djigo : - "CE N'EST RIEN !
Il est en colère...je le savais, il m'en veut et il va se mettre à me haïr. Je ne lui apporte que du malheur et je n'ai pas su protéger l'enfant qui allait finalement lui établir une vraie famille. Je suis comme toutes les femmes qui m'ont précédé et qui n'ont pas su le combler.
Djigo : - "Je ne t'en veux pas, mais pas du tout ! Ce n'est pas de ta faute, c'est arrivé, c'est passé. Le plus important, pour moi, c'est que tu sois en vie. Tu ne peux pas savoir à quel point je me suis inquiété lorsque Tata Fanta m'a appelé pour me prévenir que tu étais à l'hôpital. J'ai réellement cru que j'allais te perdre cette fois-ci. Je me suis imaginé les pires scènes, même celle de ta mort. Cet enfant, oui, je le désirais, et oui je suis accablé d'apprendre qu'il...qu'il n'existe plus, mais tant que je ne t'ai pas perdu toi, c'est l'essentiel. Je n'aurais pas pu supporter de te perdre, tu le sais très bien. Parce que, des enfants, on peut toujours en refaire dès que l'envie nous viens, mais toi, il m'est impossible de te remplacer et de trouver une femme telle que toi...
Mon cœur...j'ai l'impression qu'il va me traverser la poitrine et éclater en milles morceaux tellement ses paroles m'ont touchées. Il bat tellement rapidement...il va exploser.
Penda : - "Ne me quitte pas, Djigo...
Djigo : - "Jamais. Je serais avec toi pour toujours...
Penda : - "Tu me le promets ?
Djigo : - "Je te le promets, te le jure, et te l'assure inchaAllah.
Après ça, je suis restée dans les bras de Djigo un bon moment, avant de me calmer et de m'endormir tout contre lui. J'ai perdu mon enfant, mais lui, je ne l'ai pas perdu. Et, à mon âge, et dans ma situation, il n'y a pas plus important que d'avoir la personne chère à son cœur à ses côtés. Car, c'est avec elle qu'on peut oublier le passé, vivre le présent, et créer un futur...ensemble....Al hamdoulillah
-----------------------------------------------
Commentez et un clique sur ☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆.

VOUS LISEZ
PENDA.
RomanceReprise par le sentiment de vide, de manque, PENDA va basculer dans une zone de souffrance et d' impuissance qui demeure présente en elle où s'y mêlent sourires, mariage forcé, douleur et souffrance.