Mercredi 28 décembre
PDV Jaehwan: 15h10.
Trois jours, trois putain de jour qu'il m'évite! Il ne répond pas à mes appels, encore moins à mes messages. Il m'a même bloqué!
Hier, quand j'ai réussi à l'interpeller dans la rue et me suis placé en face de lui, il a fait comme si je n'existais pas. Il m'a complètement évité, comme si j'étais invisible! C'est tellement douloureux ... je sais que je lui ai fait du mal mais il n'est pas obligé d'agir ainsi!
Il ne veut même pas essayer d'écouter mes explications, il me doit au moins ça non ... non il ne me dois rien. Je ne suis rien pour lui. Des larmes se mettent à couler de mes yeux. Est-ce ma faute si je ne peux pas oublier cet incident qui a bouleversé ma vie? Peut-être... mais je n'y peux rien.
Il me faudrait une volonté de fer, un courage extrême, ainsi qu'une très bonne raison pour effectuer un tel prodige... je ne possède rien de tout ça, absolument rien.
Je regarde intensément la porte, devant laquelle je me trouve depuis quelques minutes, sans osé sonner. Je me mords la lèvre inférieure puis me ronge l'ongle du pouce droit en faisant les cent pas. Mes dents alternent en continu entre mon ongle et ma lèvre. Au moment où je me replace devant la porte en soupirant, celle-ci s'ouvre sur l'habitant des lieux.
Son regard sombre me transperce pendant une fraction de seconde avant de se fixer derrière moi, sur un point lointain. Mon cœur viens de rater un battement, j'ai existé pendant une seconde mais je viens de redevenir un mur... non pas un mur, un bout de brindilles sur son chemin. Un bout de brindille dont l'existence ça ne vaut rien.
Je prends une longue goulée d'air... Air saturé par sa délectable odeur, me faisant frissonner. Voilà où mon obsession me mène, encore une fois blessé par son indifférence à mon égard.
Avant qu'il n'ait l'idée de me claquer la porte au nez, ou de partir sans plus me prêter attention, je prends mon courage à deux mains et le pousse à l'intérieur de chez lui puis ferme la porte derrière nous.
Il se laisse faire, comme poussé par un vent invisible dont il lui serait impossible de se dégager.- Leo, s'il te plaît, j'ai vraiment besoin que tu m'écoutes.
- ...
Je prends son visage entre mes mains, le contraignant à reconnaître mon existence, mon importance. Il fini par visser ses yeux dans les miens, sans plus les détourner, faisons ainsi redoubler les battements de mon organe vital.
- Leo, dis-je dans un souffle incertain, je suis vraiment désolé. Il ne réagit pas. Ce qui est arrivé n'était absolument pas voulu. Son immobilité commence à me peser. Mon passé est revenu me hanter à un moment inapproprié.
Il place finalement ses mains sur les miennes, celles qui tiennent toujours son visage, puis les fait baisser sans lâcher mon regard de même que mes mains.
- Alors raconte-moi. dit-il. C'est presque une supplique.
- Je... je ne peux pas. Il lâche mes mains. J'en suis incapable. Il détourne à nouveau les yeux, me tourne le dos. Leo...
- Ça ne peut pas continuer ainsi, je refuse de subir ça continuellement, alors part. J'ai compris ton point de vue, maintenant, nous n'avons plus rien à nous dire.
- Taekwoon... il se raidit en m'entendant l'appeler ainsi pour la première fois. S'il te plaît, essaie de comprendre.
- Je comprends parfaitement que je ne suis pas assez important à tes yeux, pour que tu m'expliques la raison pour laquelle notre relation ne peut pas évoluer.
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Mien Pr Toujours
FanfictionPour certains la magie est un mythe, pour d'autres c'est leurs quotidiens. Venez que je vous raconte les histoires d'amour de certaines personnes appartenant à la seconde catégorie. Ils sont beaux, ce sont des génie surdoués. Ils ne sont peut-être...