3.Souvenir, souvenir ...

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Nous arrivions dans l'appartement de Colin. J'observais rapidement les lieux lorsqu'il s'adressait à moi.

- Bon je te le sers ce dernier verre ?

Je répondais par la positive, il me tendais une bière.

- Tu sais pourquoi je t'ai fait venir chez moi au moins ?

Je le regardais perplexe, il pensait vraiment qu'il allait se passer quelque chose entre lui et moi ?

D'un coup, il sortait de la pièce et revenait avec un vieux t-shirt vert sur le dos. Les inscriptions avaient presque disparus, je peinais à lire ce qu'il y était écrit. Ce t-shirt me disait pourtant quelque chose !

- Non, ce n'est pas possible ! Colinou c'est toi ?

- Je pensais pourtant être à mon avantage avec mes vêtements habituels mais il faut croire que tu as la mémoire courte.

- Attends ça va faire bientôt 7 ans ! Tu as quand même changé puis je ne m'attendais pas à tomber sur toi ici ! Tu m'avais dit habité dans une grosse ville mais je n'aurais jamais pensé à celle-ci.

Tout me revenait alors en mémoire : la colo, la rencontre avec mon Colinou, les blagues délirantes que nous avions faites aux moniteurs. Notre baiser qui nous avait fait plus rire qu'autre chose : on avait tenté seulement l'expérience mais nous étions plus des amis que des amoureux transits. Mon esprit vagabondait ailleurs, c'était le bon vieux temps.

- Alors tu es toujours une mordue de guitare et de chant ?

- Je chante encore de temps en temps mais j'ai dû abandonner la guitare.

- Ah bon ?!

- Oui, mes parents et moi avons eu un accident de voiture. Je te rassure personne n'est décédé mais les nerfs de ma main droite ont été sectionnés durant l'accident. Et même si j'ai récupéré presque la totalité de ma mobilité, il m'est impossible aujourd'hui d'en jouer. Ne t'inquiète pas j'en ai fait mon deuil.

- Ouf ! Je ne m'y attendais pas du tout, c'est vraiment dommage tu étais si douée. Sectionnés tu disais ? Tu as eu de la chance de ne rien avoir d'autres ...

- C'était le pire dans l'accident, le reste n'était que superficiel mais j'ai encore pas mal de cicatrice surtout au niveau de mon dos et de l'arrière de mes jambes. Bon et si on parlait de quelque chose de plus joyeux.

Nous passions quelques heures à nous raconter nos souvenirs, les changements dans nos vies après la colonie puis Colin me raccompagnait à mon appartement. Il fallait que je dorme un peu pour être d'attaque pour mon premier jour de boulot.

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Un choix impossible.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant