22. Piégée

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J'étais actuellement assise sur un banc à Central Park attendant de pied ferme Luiz. Être ici, seule, le soir pouvait paraitre dangereux pour certaines personnes mais ce n'était pas ce qui m'effrayait le plus. En effet, la joie de le revoir avait laissé place à une certaine angoisse car je ne l'avais pas revu depuis plusieurs mois et Dieu seul sait comment il allait réagir sur la tournure qu'avaient pris les évènements depuis son emprisonnement. Je triturais mes doigts tout en fixant les lumières de la ville qui brillaient de mille éclats et ce n'était que lorsqu'il avait prononcé mon nom que j'avais réagit à sa présence.

- Katie !

- Luiz ! Disais-je les larmes aux yeux.

Je le serais dans mes bras tandis qu'il enfouissait sa tête dans mon cou pour respirer mon odeur. Ses bras se resserraient davantage autour de ma taille, il recula un peu pour pouvoir m'embrasser. Je répondais d'instinct au baiser de celui qui depuis des mois hantait mes nuits dans tous les sens du terme.

- Je suis heureux de voir que tu as tenu parole en venant ce soir.

- Pourquoi ne serais-je pas venue ? Lui demandais-je perplexe en penchant ma tête sur le côté.

- On ne sait jamais, j'ai appris que tu avais vécu ces derniers temps avec lui alors ...

Je lui coupais la parole, chose que je n'avais jamais osé faire avant.

- Vécu est un bien grand mot, j'ai plutôt survécu et puis je n'ai pas eu le choix.

Il fronça un peu les sourcils surement à cause de mon attitude puis m'embrassa chastement sur les lèvres avant de me prendre la main pour que je le suive. Arrivé devant un énorme 4x4, un chauffeur nous ouvrait la porte et nous montions ensemble dans le véhicule. Luiz enlaçait nos doigts et me les embrassait en me jurant que plus jamais nous ne serions séparés. J'espérais seulement qu'il tienne parole cette fois.

Nous avions roulé longtemps, j'avais observé tout du long le paysage

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Nous avions roulé longtemps, j'avais observé tout du long le paysage. J'étais certaine que nous avions bien quitté New-York car il n'y avait que des arbres à perte de vue. Ils étaient immenses et même avec la pénombre j'aurais pu jurer qu'il s'agissait de conifères. Mon hypothèse s'avéra juste puisque leur odeur m'envahissait les narines lorsque nous étions descendu du véhicule. J'observais la bâtisse qui se trouvait devant moi, une immense maison très moderne : les murs étaient pour la plupart composés de grandes fenêtres, un toit en verre, la structuration des pièces avait été faite pour agrandir visuellement l'espace. Une très belle vue sur la forêt s'ouvrait depuis la fenêtre de chaque pièce. Le design de la maison était très simple pourtant, dans l'esprit des bâtiments « verts », correspondait complètement à la réputation de la « maison dans la forêt », mais en même temps répondait à toutes les exigences du logement moderne.Lorsque je rentrais dans celle-ci j'étais admirative devant la beauté de la décoration dont l'élément principal était le bois. Le salon était spacieux et lumineux, il y avait un canapé en cuir noir ornés de coussins ainsi que deux fauteuils gris en tissus disposés juste en face d'une immense cheminée, un buffet qui faisait office de petit bibliothèque et une télévision accrochée au mur par un encadrement en bois. Je continuais ma visite des lieux et découvrais une somptueuse salle à manger où trônait une table en bois brut avec quatre chaises, une cuisine équipée également en bois avec un comptoir central entouré de tabouret. La pièce qui me laissait sans voix restant la salle de bain dans laquelle se trouvait une énorme baignoire, trois murs de la pièce étaient des fenêtres qui offrait une vue somptueuse sur la forêt. Luiz me rassura en me disant qu'il y avait un système d'occultation des fenêtres même si d'après lui vu le voisinage existant nous n'en n'aurions pas besoin. La chambre était équipée d'un lit king size, d'une magnifique coiffeuse et d'une garde robe assez grande pour au moins 3 personnes.

Un choix impossible.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant