20.Déboussolée

457 25 19
                                    

- Tu croyais vraiment qu'une simple ordonnance restrictive allait me tenir éloignée de toi mon amour ?

Je reniflais bruyamment, j'étais totalement pétrifiée appuyant mon visage contre mes genoux que j'avais remontés contre ma poitrine. Mes bras autour de ma tête pour me protéger de la menace qui grondait devant moi.

- Réponds-moi Katie ! Tu croyais que tout allait s'arrêter comme ça ?

- Je ...

- Tu ? Tu pensais que c'était terminé et que tu allais reprendre tranquillement ta petite histoire avec ce minable et son frère ?! Tu es à moi ! JUSTE A MOI !!! Il hurlait sa dernière phrase.

Il s'éloignait et se dirigeait vers la petite table derrière lui, les larmes coulaient sans que je puisse les arrêter. Comment avais-je pu être aussi conne ? Un simple bout de papier ne peut pas me protéger de ce monstre. Je me répétais sans cesse que tout allait bien se terminer pourtant je savais que ce n'était qu'une illusion : j'étais à la merci de ce monstre et personne ne savait où je me trouvais. Mon regard capta celui de Luiz, il avait le sourire au visage tel un psychopathe ayant trouvé sa proie. Proie qui en l'occurrence était moi, mon cœur tambourinait dans ma poitrine à mesure où il s'avançait vers moi. Je me collais davantage au mur dans une ultime tentative de m'échapper mais c'était trop tard il était face à moi.

- Évite de bouger si tu ne veux pas que je te fasse mal.

Il me prit le bras alors que mes yeux menaçaient de sortir de leurs orbites.

- Non Luiz, pas ça !

- Chuuuut ! Tu te sentiras mieux après mon amour.

Alors que j'étais prête à répliquer il me plante l'aiguille dans le bras. Quelques minutes plus tard, je papillonnais des yeux étant dans un état second. L'euphorie avait remplacé la peur. J'étais sur un petit nuage, je planais dans tous les sens du terme. Luiz me caressait la joue, ce qui m'arrachait un frisson.

- Tu vas mieux mon amour ?

Pour toute réponse je hochais la tête.

- Viens avec moi, je vais t'aider à prendre ta douche.

Je suivais docilement Luiz comme si je ne contrôlais plus ni mon corps, ni mon esprit et c'était bien le cas.

Trois semaines plus tard

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Trois semaines plus tard

Je me réveillais en sueur dans le lit en hurlant de douleur. Mon corps était pris de tremblements et mes yeux peinaient à s'habituer à la lumière ambiante. La sueur perlait sur mon front, je regardais le réveil qui indiquait 14h. J'avais enfin réussi à dormir plus de 2h d'affilée, sans penser à lui. Luiz débarqua dans la chambre en panique.

- Pourquoi as-tu crié ?

- J'ai mal Luiz, aide-moi ...

Il me pris dans ses bras et me caressa mes cheveux tout en m'embrassant le front tendrement. Ce geste me rassurait un peu, mes angoisses étaient de plus en plus fortes à chaque fois que j'étais en manque. Luiz me pris dans ses bras et me déposa sur le fauteuil situé à côté de la fenêtre d'où je pouvais apercevoir le paysage. Nous étions à Belmar un arrondissement situé dans le comté de Monmouth, dans l'État du New Jersey à presque 60 km de New York. New York me manquait, mon ancienne vie aussi lorsque j'étais aussi lucide que maintenant ce qui n'arrivait pas souvent.

Un choix impossible.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant