Prologue

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Une amie a eu le droit de lire cette histoire en "avant première". Il faut savoir que j'ai déjà bien attaqué le tome 2, et elle n'a toujours pas trouvé les couples. Alors voilà, je vous mets au défi de me dire dans les commentaires avec qui Sophia va finir, de même pour Ofelia. Evidemment, je ne vous dirais pas si vous avez bon ou pas, c'est simplement pour que je me rende compte moi même pour voir si c'est si difficile ou si c'est elle qui n'est juste pas très douée xD 

La nuit était, comme à son habitude, chaude à cette période de l'année. En fait, il n'y avait pas vraiment de soirée fraîche dans cette petite ville d'Espagne assez tranquille, où il ne se passait jamais rien de vraiment extraordinaire. Assise sur la balançoire d'un parc, Ofelia contemplait le ciel étoilé, essayant de discerner quelconques constellations. Elle soupira en s'accrochant à la corde, et pencha légèrement la tête. Elle passait beaucoup de temps à regarder les astres. Ils la faisaient rêver. Plongée dans ses pensées, elle commença à s'interroger sur son avenir. Maintenant qu'elle avait terminé ses études, il était grand temps pour elle de se lancer dans la vie active. Cependant, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle voulait faire. Pourtant, la ville dans laquelle elle vivait pouvait lui offrir un grand nombre de possibilité, mais elle était prise d'un sentiment de mal être en songeant au travail. Elle souffla bruyamment, en se disant que, finalement, elle était peut-être un peu faignante. Ou bien était-ce l'anxiété de se retrouver dans un environnement nouveau ?

Elle se mordit doucement la lèvre, en se disant que sans doute elle ne voulait pas travailler. Car, après tout, elle vivait seule dans un petit appartement, et elle avait un revenu suffisant pour s'acheter de quoi manger. Cela lui convenait parfaitement, alors pourquoi s'obstiner à vouloir plus ? Ofelia fut tirée de ses rêveries par une main se saisissant de son épaule. Elle sursauta avant de se tourner vivement, et fut soulagée de reconnaître les traits de Frédéric, son ami d'enfance. C'était un jeune homme de grande taille, aux cheveux noirs ébouriffés et aux yeux d'un mauve profond.

- Mais qu'est-ce que tu fais ici toute seule ? demanda-t-il sévèrement. Et en pleine nuit !

Esquissant un sourire, elle se pencha sur sa balançoire, son regard n'affichant qu'un vide profond, et répondit lentement et mystérieusement :

- Je suis somnambule...

- Haha... Très amusant.

Il s'approcha d'elle, et s'installa sur la balançoire d'à côté.

- Plus le temps passe, et plus je te trouve étrange. Un peu comme l'autre soir, quand je t'ai retrouvé à moitié dans l'eau salée tout habillé.

- Mais j'aime bien la mer...

Frédéric arqua un sourcil, avant de rire. Elle se joignit à cette hilarité qui dura quelques minutes, avant de commencer à se balancer lentement. Son ami l'observait silencieusement, avant de déclarer avec un air empli de mystère :

- Dit-moi... Tu rêves toujours d'aller en Grèce ?

Ofelia s'arrêta net, et plongea ses yeux gris dans ceux de Frédéric. Une lueur d'espoir y brillait, et elle répondit avec une ardeur qu'on ne lui connaissait pas :

- Oui ! Pourquoi tu m'en parles comme ça ?

Il esquissa un sourire espiègle pour simple réponse. Il allait s'expliquer plus en profondeur, lorsque deux femmes s'arrêtèrent à leur hauteur. Ofelia pencha la tête sur le côté, essayant de les détailler. Mais le seul lampadaire qui éclairait cette partie du parc n'était pas suffisant, et il fut impossible pour elle de dire avec exactitude à quoi elle ressemblait. Mais elle pouvait affirmer que la première semblait âgée, et que la seconde était assez jeune.

- Excusez-moi ? Bonsoir.

- Oui, bonsoir, répondit Frédéric. On peut vous aider ?

La plus jeune, qui avait une voix bien plus douce que la première, répondit avec une légère pointe de timidité :

- Pourriez-vous nous indiquer la direction de l'aéroport, s'il vous plaît ?

- Nous avons un avion qui part dans la nuit à prendre de toute urgence, ajouta l'autre.

Frédéric se leva alors. Il semblait plutôt joyeux de voir cette situation se présenter à lui. Le hasard faisait en effet bien les choses, puisqu'il semblait qu'il avait lui aussi un avion à prendre avec sa jeune amie. Ofelia retint un cri de joie en entendant cela, et se redressa d'un coup. Elle sautilla comme une enfant aussi heureuse qu'à Noël, et attrapa les mains du jeune homme en l'entraînant dans un semblant de danse. Elle l'enlaça ensuite, en le remerciant mille fois.

- Je savais que cette petite surprise te ferait plaisir, déclara-t-il en la faisant tournoyer.

Il la déposa sur le sol, et se tourna vers deux femmes. Il leur annonça qu'ils devaient partir pour la Grèce, et le hasard était tel qu'elles allaient prendre le même avion qu'eux. Sur le chemin de l'aéroport, ils firent tous plus connaissance. On apprit ainsi que la plus vieille s'appelait Aurore Dufresne, et qu'elle était une auteure française très réputée. L'autre, qui faisait la même taille qu'Ofelia, se nommait Sophia, et elle s'était occupée des illustrations des livres d'Aurore. Elles voyageaient ensemble à travers nombreux pays d'Europe pour des dédicaces ce qui était, selon Sophia, une opportunité à ne pas manquer. Et ils partirent tous les quatre pour la Grèce, sans avoir en réalité idée de ce qui pouvait vraiment les attendre. 

Les Élues des Dieux _ Tome 1 _ Les Chevaliers Sacrés d'AthénaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant