Chapitre 17 _ Le pendentif

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Sophia se tenait devant la porte de la chambre de son amie. Elle hésitait à frapper, se demandant si elle dormait ou si elle déprimait juste encore. Elle préféra l'appeler doucement, et la petite voix de l'espagnole lui répondit dans un grognement, lui arrachant un soupire. Il y avait deux jours déjà qu'elle l'avait forcé à venir au Sanctuaire, et elle n'avait mangé que très peu depuis. Certes, elle voyait bien qu'elle se forçait à passer du temps avec elle, mais elle était toujours malheureuse, quoiqu'un peu moins.

Elle ne travaillait plus, évidemment, mais grâce au talent de persuasion d'Aldébaran, Watson ne lui en tenait pas rigueur. Il disait même que cela ne changerait en rien son salaire. Mais la jeune française, qui n'était pas fainéante de nature, allait toujours faire ses heures, donnant le maximum d'elle-même. Mais aujourd'hui, elle ne pouvait tout simplement pas. C'en était trop. Elle ne pouvait plus supporter de voir son amie dans cet état déplorable. Ne sachant pas vraiment quoi faire de plus, elle se rendit au Sanctuaire. C'était dans ses habitudes à présent, et l'escalier du Zodiaque d'Or n'était devenu qu'un petit escabeau pour elle. Enfin, elle exagérait sûrement. Arrivant aux abords du premier temple, elle jeta un coup d'œil à l'intérieur. Mü était là bien sûr, expliquant à son jeune apprenti plusieurs choses au sujet de leurs armures sacrées, de la façon dont il fallait les réparer. Sophia ne les écouta qu'à moitié, car elle ne prenait pas cela au sérieux.

- Allez-vous rester dans l'entrée à nous épier ? demanda le Bélier avec un sourire.

Gênée d'être ainsi surprise, la jeune française s'avança doucement. Elle n'avait jamais prit le temps d'observer l'intérieur du temple, puisque de toute façon ils se ressemblaient tous à son avis. Mais elle devait bien reconnaître qu'il s'en dégageait une certaine splendeur qui n'était pas négligeable.

- Que voulez-vous ? demanda poliment le Chevalier

Sophia posa son regard noisette sur lui, le détaillant une nouvelle fois. Ses longs cheveux mauves étaient vraiment très longs, et les deux points presque rouges sur son front lui rappelait vraiment quelque chose, mais elle fut incapable de dire ce dont il s'agissait. Néanmoins, elle répondit avec un sourire triste :

- Je suis inquiète au sujet d'Ofelia. Elle n'a pas bougé de la maison depuis deux jours.

- D'après ce que j'ai entendu, la situation est en effet alarmante.

- Il y a de quoi être déprimé ! s'exclama-t-elle. Mais tout de même... ça me fait mal de la voir constamment dans cet état.

Mü l'observa silencieusement, se disant qu'elle avait vraiment bon cœur. Une qualité de plus en plus rare chez l'être humain, du moins il en avait l'impression.

- Je sais quoi faire ! s'écria Kiki.

La jeune française sursauta en entendant le son de sa voix. Elle avait presque oublié sa présence. Elle se pencha vers lui et lui ébouriffa affectueusement sa touffe rousse en répliquant :

- Je ne pense pas qu'un petit bonhomme comme toi pourrait y faire grand-chose. En plus, elle n'aime pas trop les enfants.

- Mais je ne suis pas un enfant ! se défendit-il. Prends en plutôt de la graine.

Il lui tira la langue en lui faisant un clin d'œil avant de filer vers le village. Sophia arqua un sourcil de stupeur, avant de regarder Mü. Celui-ci se contenta de hausser les épaules avec un sourire. Ils suivirent néanmoins l'apprenti jusqu'à la maison des deux amies, et le regardèrent entrer avec énergie dans la demeure. Sachant pertinemment ou était la chambre d'Ofelia, il frappa trois coups à la porte.

Les Élues des Dieux _ Tome 1 _ Les Chevaliers Sacrés d'AthénaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant