Chapitre 4 _ Rodorio

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Lorsque Sophia se réveilla, elle avait simplement l'impression d'avoir fait un étrange rêve. Mais lorsque ses yeux noisettes se posèrent sur le mur en face d'elle, elle se rendit compte qu'elle n'était pas dans sa chambre à elle, mais bien sur cette île au milieu de l'océan. Mais comment en était-elle arrivée là ? Tout ce qu'elle voulait, c'était être aux côtés d'Aurore pour faire une séance de dédicace, ce n'était pourtant pas si compliqué ! Mais non, il avait fallut que deux cinglés débarquent, suivis de deux autres, pour tout chambouler dans sa vie. Ses pensées allèrent ensuite vers son père. Elle espérait au fond pouvoir vite rentrer chez elle, pour s'assurer qu'il allait bien. Tout seul, il ne risquait pas de s'en sortir pendant très longtemps...

Elle se leva péniblement, s'étira longuement les bras en avant, avant d'ouvrir le rideau. Le soleil semblait taper fort. Elle soupira. D'ordinaire, elle aurait immédiatement bondit dehors, pour profiter des rayons et de la chaleur, le tout en maillot de bain et avec un cocktail. Mais dans cette situation présentée, c'était juste l'Enfer sur Terre. Elle sorti de sa chambre, et découvrit Ofelia, assise à la table, mangeant du pain avec de la confiture d'abricot.

- 'Lut ! la salua-t-elle en mâchant.

- Bonjour... Bien dormi ?

L'espagnole leva simplement les yeux au ciel en guise de réponse. Elle avait en fait eu mal toute la nuit à sa pauvre petite jambe, et elle n'avait cessé de songé à Frédéric. Elle s'inquiétait pour lui, aurait voulu qu'il soit avec elle tout le long du séjour. Après tout, c'était grâce à lui qu'elle avait pu venir en Grèce... Grâce... Ou à cause, vu ce qui s'était passé.

- Pareil... ajouta Sophia en s'asseyant. Mais dit-moi, d'où vient ce... Petit déjeuné ?

- Aiolos.

- Ah. Il est... Gentil.

- Il nous nourrit, Sophia. Il est bien plus que gentil.

La française esquissa un sourire avant de se servir. Il fallait qu'elle mange, sinon elle n'allait pas tenir dans cet univers de taré. Tandis qu'elle se remémorait la journée d'hier, elle réalisa que jamais son amie n'avait protesté, ni même raillé au nez de tous ces hommes lorsqu'ils ont évoqués leur déesse. Pourtant, elle, elle ne s'était pas gênée.

- Dit-moi... murmura-t-elle en cachant un quelconque soupçon. Qu'est-ce que tu penses de tout ça ?

- C'est-à-dire ?

- Eux ! Chevaliers, Sanctuaire, Déesse ? Tu n'as pas du tout réagi quand on nous l'a dit.

- Oh, ça...

Ofelia resta un moment silencieuse, observant son pain avec une drôle de fascination. Puis, elle répondit lentement :

- C'est un peu gros, quand même.

- « Un peu gros » ? C'est tout ? Tu ne trouves pas que c'est n'importe quoi ?

Son amie ne répondit rien. Sophia poussa alors un long soupire désespéré.

- Moi, je dis qu'on est sur une île pour les fous. Ils sont tous tellement des causes désespérés que le gouvernement a préféré les isolés au milieu de nulle part, ce qui expliquerait pourquoi personne ne vient ici.

- Ah ?

Ofelia n'écoutait pas vraiment. Elle préférait se concentrer que ce qu'elle mangeait, jugeant que c'était plus important que les suppositions de son amie, et même plus important que tout le reste. Sophia la regarda, bouche bée, avant d'ajouter à voix basse :

Les Élues des Dieux _ Tome 1 _ Les Chevaliers Sacrés d'AthénaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant