Chapitre 3 _ Nouvelle maison

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Il fallait savoir que le Sanctuaire se composait majoritairement de temples. Ce qu'on appellera désormais le Zodiaque d'Or était un chemin très spécial, un long escalier en somme, où au total treize temples en parsemaient la route, permettant une pause avec ce grand nombre de marche. De là où elles sortirent, Sophia et Ofelia furent obligées de les descendre pour atteindre le village, et cela prit un temps énorme. Ce fut simple, elles atteignirent les premières habitations alors que la nuit tombait. Elles avaient été guidées par Argol, et s'étonnaient encore des constructions de la Grèce antique qu'elles avaient dû traverser. Pas de meuble, personne à l'intérieur, c'était d'une tristesse profonde selon la française.

Argol s'arrêta devant une petite maison, qui avait une allure assez médiévale. Pas de jardin, seulement un petit bout de terrasse qui leur permettrait de manger dehors lorsqu'il allait faire chaud. Il ouvrit la petite porte en bois, qui grinça avec le mouvement. Sophia entra la première, et tourna un instant sur elle-même avant de lever les yeux au plafond. Il n'y avait pas d'applique, pas d'interrupteur... Pour faire simple, aucune trace d'électricité. Elle fit volte face vers celui qui se prétendait Chevalier, et demanda avec de grands yeux :

- Et... Où est la lumière ?

Il émit un rire, ce rire léger qui lui était propre avant de s'avancer vers une bougie qu'il alluma. Il répéta l'opération pour les chandeliers muraux, sous le regard perplexe de la française.

- Mais naaaaan....

- Mais si, répliqua-t-il. Il n'y a pas d'électricité ici, vous allez devoir faire avec.

- C'est une plaisanterie ? Je fais comment, moi, sans ma tablette ? Et sans télévision, hein ? Et comment diable voulez-vous que je cuisine sans four ?

Il leva les yeux au ciel, avant de répondre :

- Vous allez devoir vous en passer.

Ofelia, elle, ne disait rien. Mais dans son esprit, elle criait très intérieurement, se plaignant de ne pas avoir d'ordinateur. Cependant, par respect, et surtout par timidité, elle se taisait. Malgré les protestations de Sophia, Argol procéda à une sorte de visite guidée de la demeure. Elle était, pour ainsi dire, très simple. La pièce principale comportait tout : l'entrée, le salon, la salle à manger et la cuisine. Il y avait néanmoins une petite salle d'eau, et on s'étonna de découvrir qu'il y avait l'eau courante, et surtout l'eau chauffante, ce qui accentua l'étrangeté de ce village. Deux autres portes menaient à deux chambres qui étaient en tous points identiques. Elles avaient à peu près tout pour être bien installées. Un grand canapé, une table ronde en bois vernis, quatre chaises, un coin cuisine impeccable, chacune son lit confortable. En d'autres termes, elles étaient vraiment bien logées. Le Chevalier les salua finalement, en leur souhaitant une bonne nuit, et s'en alla. Sophia s'affala aussitôt sur le sofa, la mine boudeuse et les bras croisés.

- Quelle humiliation... marmonna-t-elle. Je suis une citadine, moi ! J'ai besoin d'électricité.

- Une citadine ? répéta l'espagnole. Je croyais que tu habitais en campagne ?

- J'ai longtemps habité seule à Rouen pour me rapprocher d'Aurore.

Elle marqua un long de temps de pause avant de se lever d'un coup. Avec toute cette histoire, elle avait complètement oublié Aurore. Où était-elle ? Allait-elle bien ? Comment s'en sortait-elle ? Affolée, elle se tourna vers Ofelia, l'air terriblement inquiète.

- Voyons, pas de panique... essaya-t-elle de se rassurer. Elle n'a pas pu être tué dans cet... Euh... Accident ?

- Appelons-le comme ça.

Les Élues des Dieux _ Tome 1 _ Les Chevaliers Sacrés d'AthénaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant