Chapitre 7 _ Un nouveau travail

356 25 1
                                    

Plongée en pleine réflexion, Sophia méditait encore sur les événements récents. Pour récapituler, elles avaient été emmené de force sur une île, n'avaient aucune nouvelle de leurs proches, et tous les habitants du village et surtout du Sanctuaire étaient des fous. La jeune femme soupira, et regarda un instant par la fenêtre le ciel dégagé. Elle songea alors à son père, resté seul chez elle. Est-ce qu'il s'inquiétait ? Est-ce qu'il pensait à elle ? Et... Avait-il seulement remarqué qu'elle n'était plus là ? Vu les jours qui s'étaient écoulés, elle aurait clairement dû rentrer en France depuis quelques temps déjà. L'ennui l'avait gagné, et ce malgré les visites régulières d'Argol. Elle n'avait pas revenu de Chevaliers d'Or depuis l'incident dans le hall. Au fond, cela l'arrangeait. Elle ne voulait plus en entendre parler, et Ofelia non plus. Du moins, elle en avait l'impression. Un bruit de porte s'ouvrant la ramena dans le monde réel. Ofelia, justement, venait de sortir de la salle d'eau. Elle avait remit ses vieux vêtements, ne voulant pas s'encombrer de ceux qu'on leur avait prêté.

- Qu'est-ce qu'on va faire, aujourd'hui ? demanda-t-elle en s'étirant

- Je ne sais pas... répondit la française. Il n'y a rien à faire, ici.

Elle se retourna vers la vitre, et fut éblouit par les rayons.

- C'est dommage pourtant, il y a un beau soleil... murmura-t-elle avec déception

- Je n'aime pas ce temps là, marmonna Ofelia.

- C'est assez ironique venant d'une personne qui vient d'un pays chaud.

- Oui, mais c'est comme ça... Je préfère la pluie. A la rigueur, pour aller à la mer c'est pas mal, le soleil.

- Tu es vraiment une fille étrange, toi...

La jeune espagnole émit un léger rire.

- Frédéric me le disait souvent.

Elle se tut. Son ami lui manquait terriblement. Elle ne l'avouait pas, mais elle songeait à lui chaque soir, et passait de très mauvaises nuits à cause de cela. Reprenant vite constance, elle rejoignit Sophia à la fenêtre.

- Mais je dois reconnaître que cette île est très belle, au soleil.

- En même temps, il n'a jamais plut ici depuis qu'on est là... Le temps idéal pour boire une boisson rafraîchissante en...

Elle se coupa elle-même la parole, et un large sourire étira ses lèvres tandis qu'elle s'exclamait :

- Mais oui ! Voilà ce que nous allons faire !

- Je te demande pardon ?

- Nous allons travailler au bar !

Ofelia ouvrit de grands yeux de surprise. Elle pensait que son amie avait totalement oublié cette ridicule histoire, mais apparemment non.

- Sophia, je ne pense pas être capable de... Enfin... Tu vois...

- Balivernes ! Et puis, comme ça, ça nous occupera !

- Je ne pensais pas passer mes journées à travailler, non.

- Mais comme ça, on sera indépendante !

- Je ne veux pas, moi...

- Mais si, tu veux. Allez, viens.

Sophia attrapa la manche de son amie, et fila dehors en la traînant avec elle, sans qu'elle ne puisse rien dire. Elles arrivèrent ainsi au bar de Rodorio, et la française demanda aussitôt le responsable. Elles se retrouvèrent donc face à un homme de petite taille, maigre comme un brin d'herbe, le regard sévère. Rien de rassurant pour les deux jeunes femmes, mais rien n'arrêtera Sophia :

Les Élues des Dieux _ Tome 1 _ Les Chevaliers Sacrés d'AthénaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant