Les Élues des Dieux _ Tome 1 _ Les Chevaliers Sacrés d'Athéna

Chapitre 9 _ Une journée seule

Sophia, réveillée depuis un certain temps déjà, tournait un peu en rond dans la pièce principale de la maison. Il était déjà neuf heures passé, et Ofelia n'était toujours pas debout. Pourtant, elles avaient des responsabilités maintenant, alors pourquoi ne se levait-elle pas ? Plus inquiète qu'autre chose, elle entra dans la chambre de son amie, pour la découvrir allongée sur son lit, bien enfouie sous sa couverture.

- Dit donc, paresseuse. Allez, il est bientôt l'heure d'aller travailler.

Elle tapa dans ses mains, mais elle n'obtint qu'un faible grognement. Ce n'était pas le grognement habituel des gens qui voulaient dormir. Non, c'était autre chose.

- Tu es malade ? s'affola la française.

- Migraine... marmonna Ofelia.

- Oula... Pas bon, ça, pas bon...

L'espagnole avait confié à Sophia que, par moment, il lui arrivait d'avoir de terribles maux de tête, qui pouvaient s'éterniser et lui provoquer des vomissements. Et avec ce genre de migraine, il lui fallait un médicament bien spécial.

- Bon, euh... Ne t'inquiète pas, je vais aller te chercher de quoi te soulager ! Il doit bien y avoir une pharmacie, dans cette ville...

Elle sortit de la maison, habillée de sa tenue de travail, et fila à travers les rues. Mais aucune trace de pharmacie digne de ce nom. Mais, après tout, elle ne pourrait pas lui prendre ce médicament, puisqu'il était prescrit sur ordonnance. Mais peut-être qu'un autre cachet ferait l'affaire ? Mais l'heure tournait. Elle n'avait plus le choix. Un peu inquiète, elle se rendit au bar où son patron attendait à la porte, les bras croisés.

- Oh, vous êtes en avance, mademoiselle. Mais où est votre collègue ?

- Désolé, monsieur Watson. Elle est malade.

- Comme c'est étonnant... marmonna-t-il.

- Non, non, mais c'est vrai ! Vous ne sauriez pas où je pourrais trouver une pharmacie pendant ma pause ?

- Il y en a une au coin de l'autre rue, si tu veux.

- Merci !

Soulagée, Sophia entama seule sa journée de travail. Sans l'aide de l'espagnole, elle devait tout faire plus vite, et cela était vraiment très éreintant. Prendre les commandes, les apporter, être aux petits soins des clients, nettoyer et mettre les tables... Cela empiéta sur son temps de pause, si bien qu'elle n'eut plus le temps d'aller à la pharmacie. Et Watson ne voulait rien entendre à ce sujet, même si Ofelia souffrait d'une migraine. Pour lui, ça passerait tout seul. Cette pensée était par ailleurs terriblement fausse, et la française en avait parfaitement conscience. Mais alors, que faire ?

- Bonjour, mademoiselle Sophia.

Surprise, l'interpellée se retourna vivement, son carnet de commande en main. Elle écarquilla les yeux de stupeur en reconnaissant le coup de foudre d'Ofelia, du moins c'était ainsi qu'elle le reconnaissait, ayant oublié son nom.

- Oh, bonjour. Excusez-moi, mais je suis très occupée.

Elle tourna les talons et se dirigea à une table où un couple discutait.

- Vous avez prit votre commande ? demanda-t-elle chaleureusement

- Deux plats du jour, répondit la femme.

- Entendu !

Elle récupéra la carte des menus et les apporta aux comptoirs. Saga, car c'était lui, la regarda avec attention, et remarqua bien vite l'absence de la jeune espagnole. Pourtant, d'après ce qu'il avait compris des dires d'Aphrodite, elles travaillaient toutes deux au même établissement, et devaient par conséquent avoir les mêmes horaires.