Que veux - tu ? (KakaIru) Tome 1

Chapitre 4

PDV Iruka

Cette fois je n'y comprenais plus rien, Kakashi était parti sans dire un mot de plus et il avait l'air accablé par quelque chose. Je ne pouvais pas m'empêcher de me demander si c'était de ma faute, si j'avais fait ou dit un truc qui ne fallait pas.

Cette nuit là, je n'avais pas réussi à fermer l'œil, me noyant dans un océan de questions sans réponse. J'avais beau retourner toute l'histoire dans tous les sens, je ne comprenais pas pourquoi Kakashi avait eu ce subit engouement à mon égard. Puis, plus rien ?

Il m'avait troublé avec une déclaration étrange, il m'avait troublé avec son regard rempli de désir pendant le diner, puis il m'avait affirmé qu'il ne pensait pas un mot de sa déclaration et qu'il était désolé. Je trouvais ça étrange et terriblement insensé. Même si on a de l'alcool dans le sang, ça ne nous fait pas dire des choses aussi sérieuse pour rien. Si ?

Je ne savais pas comment résoudre ce petit accro dans ma vie paisible, je ne mettais jamais posé ce genre de question. Ce n'était pas dans mes habitudes.

Je décida de prendre un peu l'air, sortant dehors pour aller me reposer dans un endroit calme. A cette heure-ci il n'y avait pas grand monde dans les rues, elles étaient quasiment désertes, pourtant j'avais l'impression d'être observé. Ca ne m'étais pas arrivé depuis longtemps, mais je commençais lentement à avoir peur, je sentais des frissons me parcourir et cela m'effraya.

J'accéléra, espérant au plus profond de moi que mon poursuivant n'étais pas dangereux et que j'avais une chance d'éviter un combat. Je n'étais vraiment pas à l'aise cette nuit-là, mon énergie avait totalement quittée mon corps et je ne me sentais pas capable de me défendre. C'est pour cette raison que je fuyais, non pas que j'étais un lâche, mais parce que je connaissais mes limites.

Cependant, l'inconnu me suivait encore, ne me lâchant pas d'une semelle. Après la peur, ce fut la colère, j'en avais réellement marre de fuir, alors je me stoppa d'un coup et hurla :

《 Montre toi ! 

Je fus d'autant plus surpris lorsque celui que je pensais être un ennemi se révéla à la lumière des lampadaires.

-Kakashi...? m'étonnais-je en écarquillant les yeux.

La ninja copieur me répondit avec un grand sourire, il était habillé en tenue de civil et ne semblait pas du tout surpris que je l'ai repéré.

-Qu'est-ce que tu fais là ? demandais-je l'air suspicieux.

-Je pourrais te poser la même question Iruka, fit-il d'un air détaché. 

Je détestais quand il me prenait de haut comme il le faisait en cet instant, une autre manie chez lui qui avait le don de m'agacer. J'avais beau remuer maintes et maintes fois une réponse dans mon esprit, j'en venais toujours à la même conclusion ambiguë : Je n'arrivais pas à dormir à cause de lui. Si je la lui révélais il allait forcément se faire des idées sur mes "pensées" nocturnes et je n'en n'avais vraiment pas envie.

-Je n'arrive pas à dormir, finit-je par avouer en soupirant.

-Moi aussi, répliqua t-il en se grattant l'arrière de la tête. Mais je soupçonne que ce n'est pas pour les mêmes raisons, rajouta t-il l'air déçu.

En l'observant je fus surpris de voir que son visage était réellement peiné, il y avait quelque chose qui le tracassait et ça me touchait.

-Tu veux que l'on discute ? demandais-je en espérant lui faire plaisir.

Il releva la tête, me toisant d'un regard étrange, puis acquiesça. On continua à marcher, les mains fourrées dans nos poches et le regard fixé vers l'horizon. En commençant notre petite marche nocturne, je n'avais pas pus m'empêcher de le dévisager. Je n'avais jamais remarqué à quel point il était séduisant, outre le fait que beaucoup de femmes lui courraient après, il avait un charme indescriptible que je m'efforçais d'ignorer depuis des années. 

En comprenant mes pensées, je tourna rapidement mon attention vers autre chose, je fixais la fin de la rue qui s'étendait devant moi.

-Alors Iruka ! Pourquoi as-tu du mal à dormir ? me demanda l'hokage en plissant les yeux. 

Sa voix me fit un drôle d'effet, j'avais frissonner quand il avait parlé, me persuadant que cette réaction était due à la fraicheur de la nuit. Je lui répondit en haussant les épaules :

-La pression au travail, j'ai envie de bien faire et ça m'angoisse.

-Qu'est-ce que je devrais dire !? s'exclama t-il en riant.

Je souris malgré moi, me rappelant à quel point Kakashi avait un lourd fardeau sur les épaules.

-C'est aussi à causes du travail que tu as du mal à dormir ? demandais-je timidement.

Il arrêta de sourire, attristé par quelque chose.

-Non, avoua t-il, même si être Hokage est une lourde tâche et que j'en pers la notion du temps... C'est autre chose qui me perturbe en ce moment.

Je ne pus m'empêcher de lui demander, en arrêtant ma marche :

-Qu'est-ce qui peut bien faire cet effet à notre Hokage ?

Kakashi s'arrêta à son tour, se tourna vers moi et me sourit.

-Je suis attiré par quelqu'un mais je n'ose pas lui en parler, m'avoua t-il en se grattant la nuque.

Son explication me fit l'effet d'une bombe, j'étais choqué qu'il ait pu changer ainsi de cible du jour au lendemain. Il me faisait des avances, puis s'excusait en affirmant qu'il était saoul, et après il m'apprennait qu'il était attiré par quelqu'un d'autre.

-Oh ! Bah ne fais pas comme pour moi, m'exclamais-je en riant. Les déclarations foireuses sous l'effet de l'alcool ça marche que très rarement !

Je commença à entrer dans un grand fou rire, c'était un moyen très efficace d'évacuer ma gêne. En le regardant, voyant ses jolis yeux se plisser et son visage se détendre, j'ai cru sentir une envolé d'oiseaux dans mon ventre. Une tornade.

-Ça te dirais qu'on aille boire un verre demain, après le travail ? me demanda t-il.

Je m'arrêta de rire, commençant à sentir le rouge poudrer mes joues. Cependant, il avait du voir mon malaise, Kakashi ajouta en catastrophe :

-'fin ! Entre amis, comme ça je pourrais te parler de mes problèmes de coeur et tu les effacera d'un simple petit rire !

Je ris, une nouvelle fois, encore gêné par ce qu'il venait de me dire. J'acceptais par la suite, ne voyant pas le mal dans sa proposition. Puis il me raccompagna jusqu'à devant chez moi, lorsque j'allais fermer la porte il me chuchota :

-Bonne nuit Iru', fait de beaux rêves.》