Que veux - tu ? (KakaIru) Tome 1

Chapitre 6

PDV Iruka

Je ne sais pas comment on en est arrivé là. Je ne pouvais plus bouger, sentant mon corps frémir sous ses caresses et ses baisers. Je ne voulais pas, j'étais tétanisé par ses yeux, ses lèvres si tendre et douce que je découvrait pour la première fois de ma vie.

Mes jambes cédèrent, j'étais pétrifié par l'idée que Kakashi soit en train d'embrasser la peau de mon torse. Il lâcha mes poignets et m'accompagna au sol, me calant contre le mur pour pouvoir passer ses doigts dans mes cheveux. Il les dénoua, les laissant cascader sur ma mâchoire. Un frisson m'envahit lorsqu'il s'arrêta et déposa sur moi un regard rempli d'un désir sensuel.

C'est à ce moment là que j'avais compris, que si je ne faisais rien Kakashi serait capable d'aller au delà de ma volonté et de m'obliger à faire ce dont je n'avais pas envie. En pensant à ça, mon coeur s'emballa et, à nouveau, j'avais peur.

Peur, que l'Hokage étanche sa soif avec moi.

Peur, qu'il soit brusque et impatient.

Peur, que mon corps réponde à ses caresses.

Peur, que j'apprécie.

Peur, qu'il réussisse à me faire du bien.

Peur, de ne pas me reconnaître le lendemain.

Peur, d'avoir honte.

Peur, d'être jugé.

Peur, d'être rejeté après qu'il m'ait utilisé.

Peur.

Peur.

PEUR !

Il recommença ses baisers sur ma peau, allant jusqu'à donner des petits coups de langue sur mes flancs et m'arracher des gémissements de plaisir. Il parcourra mon ventre de baiser et, lorsqu'il passa la limite de mon nombril, je cru défaillir. Je laissa un petit cri de surprise m'échapper quand il souffla sur mon ventre plat, juste au dessus de ma ceinture.

《Kakashi, non !

Mon ton se fit brusque, j'étais terrorisé par l'idée qu'il avait en tête. Il s'arrêta, une main posée sur le haut de mon pantalon qu'il voulait me retirer. Son regard dériva lentement vers moi. J'avais le t-shirt remonté au dessus de mes pectoraux, mon pantalon qui tombait bas sur mes hanches et cela révélait une large bande de peau qui semblait attirer le ninja copieur.

Il se releva, m'attira contre lui et se pencha pour m'embrasser. Encore une fois, je détourna le visage, espérant qu'il abandonne et me laisse tranquille. Alors ses lèvres se posèrent juste en dessous de mon oreille, il laissa un long soupir caresser ma peau et je fus surpris de ressentir un léger désir monter en moi.

Il murmura, le coeur en larme :

-Je suis désolé Iruka...

Il se détacha de moi, me fixant de ses yeux dépareillés, l'un noir l'autre rouge. Je ne savais pas comment réagir, il était là, devant moi, les yeux remplis de désir et de regrets. Je savais qu'il se souciait de ce que je ressentais, et moi-même j'étais incapable de dire si je voulais qu'il continue ou qu'il me laisse en paix. 

-J-je vais te laisser tranquille, finit-il par lâcher en voyant la peur qui grouillait dans mes yeux.

Je me dépêcha d'ajuster mon haut qui découvrait encore une partie de mon ventre et attrapa mes cheveux pour les attacher de nouveaux. Il me regarda faire, sans émettre le moindre son. Je l'observa ensuite remettre son masque, mettant un terme à notre "démence" d'une dizaine de minutes, puis je lui ramassa son bandeau qu'il avait retiré et jeté à terre. 

En lui tendant l'emblème de notre village, je fus soufflé par les remords. J'avais laissé l'Hokage s'imaginer qu'il y avait une possibilité entre nous et, à présent, je sentais la honte m'envahir.

-Tu devrais rentrer chez toi Kakashi, murmurais-je en baissant les yeux.

Il acquiesça, tout aussi anéanti par les reproches que moi. Je ne sais pas comment on allait pouvoir vivre à présent, comment on allait pouvoir se parler, se croiser sans repenser à cette soirée. 

Il se tourna vers la sortie et ouvrit la porte. Avant qu'il ne la referme je lui assura pour réduire sa peine :

-Je ne t'en veux pas Kakashi...》

Il baissa son visage, puis parti en fermant doucement la porte. Me laissant seul avec mes pensées.

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Cela faisait plus d'une semaine que je ne lui avait pas reparlé, je l'avais croisé quelques fois. On s'était ignoré, faisant comme si de rien n'était. J'avais beau m'obliger à avancer et à penser à autre chose, durant cette longue semaine il ne s'était pas passé une seule journée sans que je repense à lui.

Je ne sais pas pourquoi, mon corps me faisait sans cesse comprendre qu'il m'attirait. Dès que je repensais à ses baisers, à ses caresses, je sentais mon entre-jambe se durcir et j'étais obligé de me soulager. Le pire dans tous ça, c'est que j'avais honte !

Honte de penser à lui quand je me masturbais. Honte qu'il soit toujours dans mes pensées. Honte d'être jaloux quand je le voyais discuter avec quelqu'un d'autre. Honte d'être attiré par un homme.

J'avais honte d'être gay ? J'étais gay ? Je ne pouvais pas répondre à cette question, je ne l'avais jamais fait avec un homme. Comparé à ses sensations avec lui, les femmes ce n'était pas pareil, c'était moins intense ou plus faible. Je ne saurais décrire la différence, je ne saurais mettre des mots sur ce que je ressentais.

J'étais vraiment perdu, entre mes cours où les enfants s'agitaient, mes pensées troublantes et mes pulsions... Sexuelles ?

C'était affreux ! Je n'arrivais plus à savoir si j'étais conscient de mes actes ou de mes paroles. Plusieurs fois, alors que Naruto venait me voir et me racontait toutes sortes d'anecdotes, je me surpris à ne pas l'écouter. Lorsque mes collègues où les enfants me posaient une question, j'étais pétrifié, je ne savais plus réfléchir. 

La seule personne qui aurait pu m'aider devait être dans le même état que moi. Mais je n'avais pas le choix, il fallait que j'aille parler à Kakashi. Peu importe ce que j'allais affronter, il fallait que je lui dise ce qui me tracassait. J'étais persuadé que mes pensées se calmeraient lorsque j'aurais mis toute cette histoire au clair.

Après ma journée à l'Académie, je me dirigea vers le bâtiment de l'Hokage. Le plus drôle dans cette histoire c'est que je mettais surpris à me regarder longuement dans le miroir ce matin, j'essayais de voir si j'étais séduisant. Je crois bien qu'au fond de moi, j'espérais que Kakashi n'ait pas changé d'avis par rapport à moi.