Chapitre 5

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PDV Kakashi

Ce serait mentir si je disais que je n'avais pas imaginé tous les scénarios possible pour cette soirée. Toute la journée, dans mon bureau d'Hokage, je fantasmais sur plusieurs fins possibles. J'imaginais Iruka venir chez moi, un peu dans les vapes à causes des verres de saké, puis me sauter dessus en m'ordonnant de le prendre.

Je passais et repassais,  le petit film dans ma tête. Un film interdit aux moins de 18 qui, peu importe la réaction d'Iruka, m'excitait au plus haut point.

J'avais rarement ressenti une telle chose auparavant, je n'étais d'ailleurs jamais sorti avec un homme et, pourtant, cette idée ne me rebutait pas si cet homme était Iruka.

Arrivé à la fin de la journée je me précipita à la sortie de mon bureau pour aller rejoindre l'instructeur à l'Académie. Cependant, en sortant avec une grande vitesse, je me cogna contre quelqu'un qui gémit de surprise. On tomba tous les deux, lui en dessous, moi au dessus. En regardant l'inconnu je sentis mes joues s'empourprer.

C'était Iruka, il se tenait sur le coude droit et se grattait la tête de l'autre main. Il avait les yeux clos à cause de la douleur, je ne sais pas pourquoi mais j'en profita pour faire semblant de me relever en plongeant mon visage dans son cou. Comme si le balancement de mon corps m'avait malencontreusement poussé dans ses bras.

Son odeur musqué me fit tourner la tête, j'avais envie de le serrer contre moi et d'aspirer toutes les senteurs de son corps.

《Kakashi ? s'inquièta t-il en voyant que je ne bougeais pas.

Je me releva, lui tendis la main et l'aida à se relever.

-Desolé, je suis vraiment fatigué en ce moment, mentis-je en souriant béatement.

Il me rendit mon sourire. Et quel sourire ! Ces derniers jours je m'enthousiasmais à chacune de ses expressions, de ses paroles, de ses regards, de ses petits sourires. Il avait vraiment la clef pour que je le désir, je ne savais pas vraiment ce que c'était mais il y arrivait très bien.

On finit par aller au bar, comme prévu. On s'assit à une table, l'un en face de l'autre, le regard rivé dans celui de l'autre, mon désir grandissait à chacune de ses gaffes maladroites. Il était gêné et je trouvais ça vraiment trop craquant.
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Au bout d'un longue conversation, il rentra dans le vif du sujet :

-Alors !? dit-il d'un air intéressé. Qui est l'élue de ton coeur ?

Là, tout de suite, ce n'était pas vraiment mon coeur qui parlait mais mes pulsions. J'avais envie de lui sauter dessus, de lui arracher son haut et d'embrasser chaque parcelle de sa peau dorée.

-Il est trop tôt pour que je te le dise, finit-je par dire en évitant le sujet.

Son expression s'intensifia, il voulait savoir qui se cachait derrière mon attirance. Mais si je lui disais, ça aurait été aussi gênant que la première fois.

-Tu peux me faire confiance tu sais ! s'exclama t-il en plissant les yeux, comme pour essayer de lire en moi.

-Je sais, c'est bien ça le problème.

Ma phrase le troubla, je le voyais bien. Alors il chercha dans son esprit, fouilla dans son imagination. Puis, tout à coup, son regard se fit plus froid, plus dure. J'avais peur qu'il ait enfin comprit.

-Ce n'est pas une femme mariée j'espère !? son ton était tranchant, il avait vraiment l'air outré par cette idée.

Je ne pus m'empêcher d'imaginer Iruka en robe de mariée, j'explosa de rire devant lui, ne pouvant m'arrêter. Il arqua un sourcil, intrigué par mon soudain excès de rire. Je me calma et essaya de lui expliquer :

-Non ce n'est pas une femme mariée, mais j'ai ris à cause de ta tête ! Tu avais l'air si déçu c'était très drôle !

Il fronça les sourcils en boudant un peu puis, après avoir levé les yeux au ciel, me demanda :

-Pourquoi tu ne veux pas me dire qui c'est !?

Sa question, j'aurais pu y répondre franchement en disant : "Parce que c'est toi ! Et que si je te le disais, tu partirais en courant en hurlant que tu n'es pas gay..." . Mais je ne dis pas cette stupide phrase, je fus un peu plus évasif dans ma réponse.

-Parce que si je te le disais, tu serais choqué...

-Mais non ! Et puis je ne le dirais à personne, ne t'inquiète pas pour ça, m'affirma t-il en souriant.

Les mots qui suivirent ne furent pas très rassurant pour lui :

-Je sais que tu ne le diras à personne, parce que tu serais trop gêné pour le faire.

Il écarquilla les yeux, je pense qu'il avait compris. En même temps je lui laissais pleins d'indices un peu partout, je pense que quelqu'un d'autre aurait tout de suite remarqué mes désirs dans mes yeux. Mais lui, il restait innocent,  presque comme s'il ne voulait pas comprendre.

-J-je... Tu... Euh... balbutia t-il en commençant à rougir.

Cela faisait presque deux heures que nous discutions dans ce bar, la nuit était tombée et le temps était éclairci. J'arrivais à voir les étoiles et la lune par la fenêtre du bar. Je commençais à en avoir marre d'attendre, je lui proposa de payer l'addition et il accepta avec précipitation. Il voyait une occasion de s'échapper, mais c'était sans compter sur la suite.

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Je le raccompagna, toujours noyé dans mes désirs fous. En arrivant devant chez lui j'hésitais, j'avais envie d'aller au bout de mes fantasmes mais j'avais surtout peur qu'il me rejette.

-Tu veux prendre un dernier verre ? me proposa Iruka en ouvrant sa porte d'entrée. Je crois que tu en as besoin vu la tête que tu fais.

Il me souria et j'étais heureux pour moi. Sans le savoir il venait de me donner le top départ pour une nuit de folie.

En entrant dans sa maison je ne pus résister. Il ferma la porte, se déchaussa et n'eut pas le temps de dire autre chose. Je venais de poser ma main sur sa taille, l'obligeant à se tourner et me faire face. Son regard était étrange, un délicieux mélange entre surprise et incompréhension.

J'approcha mes lèvres des siennes et il baissa la tête pour pas que j'ai accès à sa bouche. Dans un mouvement d'excitation intense, je retira mon masque et lécha du bout de ma langue la cicatrice qui trônait sur son nez. Je le plaqua contre le mur, avec une main je tenais ses poignets au dessus de sa tête et de l'autre je commençais de longues caresses sous son t-shirt. Mes lèvres et ma langue se frayaient un chemin sur la peau de son cou, lui arrachant des gémissements bien trop excitants. 

-Hum...Kakashi...arrête, murmura t-il en soupirant.

Je releva mon visage, enleva mon bandeau et plongea mon regard dans le sien. Je voyais bien qu'un léger voile recouvrait ses yeux, le rendant encore plus sexy.

-J'ai envie de toi Iruka, avouais-je en admirant ses lèvres.》

Que veux - tu ? (KakaIru) Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant