PDV Kakashi
C'était beaucoup trop de travail ! Etre Hokage était une véritable corvée, il ne se passait pas une seule petite heure pendant laquelle je pouvais être tranquille. Entre les propositions de mission, les ninjas qui revenaient de leur voyage, les problème de la ville, les relations entre les pays et les gamins turbulents de la même trempe que Naruto. Je ne m'en sortais plus...
Pourtant, ce n'était rien comparé à ce que je ressentais depuis plus d'une semaine. Une boule de stress, alimenté par le regret et la colère contre moi-même, me broyait de l'intérieur. J'avais forcé Iruka, il avait eu peur de moi. Penser à cette soirée était la pire des tortures et, quand je le croisais, j'avais honte et voulais effacer mon erreur.
Il m'arrive de penser à lui, le soir, dans mon lit. L'excitation est telle que je suis obligé de me satisfaire. Comment pourrais-je oublier ?
La douceur de sa peau, le ton de sa voix, la beauté dans ses yeux et l'odeur de son corps. Son souffle chaud, ses cheveux soyeux et son regard attendrissant. Sa gentillesse, son sourire et sa bienveillance.
Il y avait tellement de chose qui me plaisait chez lui que ça en devenait insupportable. Je m'efforçais de ne pas aller le voir, au risque de passer pour un harceleur. Etant bien trop traumatisé par ce que j'avais fait, je m'infligeais la pire des punitions et ne m'offrait plus un instant de repos, plongeant dans le travail pour oublier.
Seulement, ce jour-là, il vint me voir dans mon bureau. La porte s'ouvrit à la volée, il la referma derrière lui, sous mon regard interloqué. Il avança d'un pas assuré, même si ses joues étaient rouges vermeilles, puis s'arrêta juste devant mon bureau.
《Je ne sais pas ce que tu m'as fait Kakashi mais... Ma vie est devenue un enfer ! s'exclama t-il en tapant des deux mains sur la table.
Je le dévisagea, intrigué par ce qu'il venait de dire.
-Je ne comprend pas Iruka, avouais-je d'un ton calme.
L'instructeur s'énerva, il se pencha devant moi, son visage à quelques centimètres du mien. Le rouge monta sur nos joues, pourtant il gardait son air sévère.
-Je n'arrive pas à oublier ce que tu m'as fait, affirma t-il d'un air troublé.
Il voulait paraître énervé et me faire croire qu'il était déterminé mais, ça ne marchait pas du tout sur moi. Je sentais bien qu'il était terrorisé, il ne savait pas ce qu'il voulait, il était venu ici sans comprendre pourquoi il le faisait. Je savais ce qu'il vivait, j'avais ressenti la même sensation le soir où je l'avais agressé. Cette force qui nous pousse à agir et qui nous empêche de réfléchir. C'est ce qu'on appelle plus communément, le désir.
-Iruka... Tu devrais rentrer chez toi, lui dis-je en espérant qu'il m'écoute.
J'avais terriblement envie de l'embrasser, très envie de le couvrir de mes baisers.
-Non ! Maintenant ça suffit Kakashi ! Dis moi ce que tu veux à la fin !
Il était rouge, comme une tomate. Cependant, je ne savais pas si c'était à cause de la colère, du désir, de la gêne ou d'un peu des trois. Il voulait que je réponde à sa question mais je n'étais pas doué avec les mots.
Je l'attrapa par les épaules, le tira vers moi et plaqua mes lèvres, cachées sous mon masque, sur les siennes qui tremblaient. Il écarquilla les yeux, abasourdi par mon geste.
Je le lâcha, le laissant reprendre ses esprits puis, avoua lorsqu'il se recula :
-Voilà ce que je veux.
Son regard s'assombrit, il restait silencieux. Seulement moi j'en avais marre, je savais que je ne pourrais pas me contrôler plus longtemps.
-Maintenant, tu devrais partir avant que je ne fasse quelque chose qui ne te plaise pas, murmurais-je en baissant les yeux.
Un long silence me répondit, il restait devant moi. Le regard toujours sombre.
-Iruka ! m'énervais-je ne le voyant inactif. Tu ne veux pas que...
-Qui te dit que je ne veux pas ? s'exclama t-il en déglutissant.
Il dévia le regard, rouge, gêné par ce qu'il venait de me dire. Dès qu'il avait prononcé ces mots, mon coeur et mon esprit s'embrouillèrent, s'enflammèrent et me projetèrent dans une transe sans nom. Je me leva rapidement, contournant le bureau pour me positionner devant le professeur qui gardait les yeux rivés vers le sol.
-Iruka, tu es sûr de toi ? lui demandais-je pour ne pas refaire la même erreur.
Il me regarda, intrigué par mon expression qui reflétais la hantise qui sévissait en moi. Je ne voulais pas lui faire de mal. Il s'approcha de moi, silencieux, et retira mon masque. J'étais figé, je ne savais pas comment réagir, j'avais tellement peur de le brusquer que je le laissais faire.
Il posa ses doigts sur mes lèvres et les détailla en fronçant les sourcils.
-C'est étrange, dit-il. J'ai envie de les embrasser... Alors que tu es un homme.
Je ne répondis rien, le laissant dans sa contemplation. Il glissa son autre main sur ma mâchoire, dessinant un long trajet le long de mon visage, remontant jusqu'à mes joues. Il fit plusieurs aller-retour entre ma bouche et mes pommettes, jouant avec mon impatience et mon désir. Je ne bougeais plus, essayant de maitriser les frissons qui me poussaient à l'embrasser. Pour une fois, je voulais que cela vienne de lui, je voulais qu'il soit le premier à m'embrasser. Que ce soit lui qui donne le ton, lui qui fasse une erreur.
-Toi aussi tu as envie de m'embrasser ? me demanda t-il en remontant son regard jusqu'au mien.
Depuis toute à l'heure, j'admirais ses lèvres, ces deux boudeuses qui m'attiraient tels des aimants.
-Oui, chuchotais-je en plissant les yeux.
Iruka écarquilla les yeux puis, dans un geste qui me blessa, s'écarta précipitamment en bafouillant :
-J-Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça... Désolé Kakashi, je... Je dois y aller !
Il se précipita vers la sortie, mais je ne voulais pas le laisser partir. Je ne pouvais pas. Je le suivit et, lorsqu'il essaya d'ouvrir la porte, je lui bloqua le passage en me plaquant contre le battant en bois. Mes lèvres étaient pincées, je mordais l'inférieure en fixant celles d'Iruka.
-Tu ne peux pas me laisser comme ça Iruka... affirmais-je en fronçant les sourcils.》
Le ninja me fixait, je voyais bien qu'un combat avait lieu en lui. Il énumérait rapidement les raisons pour lesquelles il ne devait pas m'embrasser, puis celles pour lesquelles il le devait. J'attendis, ne voulant pas faire le premier pas. Alors je fus surpris lorsqu'il glissa sa main sur ma taille et.... M'embrassa.
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Que veux - tu ? (KakaIru) Tome 1
Fiksi PenggemarTOME 1 Kakashi Hatake, le 6ième Hokage, le ninja copieur, le détenteur du sharingan et le légendaire retardataire va tombé de très haut lorsqu'il sera confronté à une vérité évidente : Iruka fait naître en lui un sentiment passionné et puissant. Iru...