Je m'appelle Inès, j'ai 27 ans et je vis à Ijarmaouas. Un petit village situé dans la région du rif au nord du Maroc.
Enfin ça c'est depuis deux ans. Avant ça je vivais à Bruxelles Capitale de la Belgique, Capitale de l'Europe. J'y suis née et je n...
Abou traverse la rue et s'approche de la fenêtre en criant
-DESCEND PETITE MERDE! TU AIMES T'EN PRENDRE AUX FEMMES! DESCEND ET JOUE AU FORT AVEC MOI
- TU CROIS QUE TU ME FAIS PEUR PETIT PD J'ARRIVE
Nous voyons mon beau père rentrer dans l'appartement et ma mère courir derrière lui.
Quant à Sonya et moi on fait de même avec Abou.
Je me mets devant lui pour le calmer mais il ne me regarde pas. Alors je prend son visage entre mes mains l'obligeant à me faire face.
Quand ses yeux rencontrent les miens, mes jambes tremblent et mon pou s'accélère
- ne fais rien Abou je t'en supplie il va s'en prendre à ma mère
- il t'a traité de pute !
- c'est pas la première fois et tu vois bien que ma mère accepte ça ! S'il te plaît ne t'en mêle pas allons nous en !
Il regarde Sonya qui lui parle en langue des signes quand mon beau père apparaît
- alors tu fais ta grande gueule je suis là maintenant !
Abou sert la mâchoire, il a envie de le démonter mais se retient pour moi.
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- petite merde! Si tu aimes ma belle fille tu te maries avec elle ou tu te casses !
Ma mère intervient enfin ! Pour une fois elle parle.
- hobi, laisse tomber ! Viens on rentre
🤢
- ta raison! On y va!
Il crache par terre devant Abou, qui bouge enfin. Il marche calmement et se place face à mon beau père.
La différence de taille est impressionnante.
Il parle doucement de sa voix si imposante et dans un français parfait, ce qui me surprend
- la seule et unique raison pour laquelle je ne t'arrache pas les dents une par une c'est qu'Inès me l'a demandé. Parce que con comme tu es tu t'en prendras à ta propre femme. Maintenant rentre chez toi jouer au gros dur face à des petites filles
Il a l'air en panique !
Il transpire et déglutit difficilement
Le pire dans tout ça c'est que Yima me regarde méchamment.
Mon beau père rentre avec ma mère et se retourne au moment où il s'apprête a fermer la porte et nous dis en souriant
- je comprend la personne qui t'a griffé ta voiture tu le remerciera pour moi.
Il ferme la porte et je me retourne pour regarder sa voiture.
Je suis choquée, elle est totalement griffé de partout.
- Abou qui a fait ça ?
- peut être ton beau père !
- mais non il ne te connaissait pas, il ne connaissait que ton prénom
- mmm
Nous montons dans la voiture, personne ne parle.
Il est déjà 21h, les rues de Bruxelles sont bondés.
Tout le monde est sorti faire la fête.
- je vais garer la voiture chez moi, puis nous continuons à pied si ça vous dis ?
Nous acceptons.
Il habite dans le quartier de Louise et la vue pour voir les feux d'artifices n'est pas loin de chez lui.
Nous marchons toujours silencieusement quand Sonya s'accroche au bras de son frère. Avec son autre main, il saisit la mienne sans me regarder.
J'ai envie de mourir sur le moment.
Je l'aime tellement...
Après avoir marché silencieusement 20 Minutes, nous nous arrêtons et entrons dans un restaurant chic.
Il a apparemment réservé nos places.
Nous nous asseyons et l'atmosphère se détend un peu.
Nous parlons de tout et de rien, du boulot, de leur oncle, du temps, du projet de l'orphelinat ...
Sonya s'en va au toilette après avoir mangé et Abou se lève pour s'assoir sur la chaise près de la mienne.
Il me sert fort dans ses bras et m'embrasse le haut du crâne.
- jamais je ne t'oublierai Inès, tu es tellement belle, tellement charmante même si tu parles trop! Fais ta vie, et ne te laisse pas faire par ton beau père
- je te veux Abou
- moi aussi Ines, mais je ne suis pas prêt et je ne le serais jamais.
Il se détache de moi et prend mon visage entre ses grandes mains.
Une larme coule sur sa joue
- tu es forte et courageuse. Tu m'oublieras avec le temps. Marie toi, fais des enfants, voyage, vie en m'oubliant
- j'appellerai mon enfant Abou Baker
- mais non tu déteste mon prénom
- c'est vrai c'est pas très beau, enfin ça va quoi mais c'est surtout vieux
- Ahah tu vois c'est ça qui va le plus me manquer. Tu es une vraie gamine
- je t'aime Abou Baker BenNilel
- je t'aime Inès Ben Sultan
- Sultan
- Ben Sultan !
Je souris et Sonya apparaît, mes larmes coulent.
Elle me fais signe de ne pas pleurer. Elle est si douce, un vrai contraste avec son frère.
Il paye, et nous nous promenons dans les rues de notre belle ville.