⚜️77⚜️

1.1K 82 1
                                    

Nous sommes encore au westland quand mon gsm sonne, c'est un numéro fixe. Je réponds

- allo

- oui bonjour c'est bien mademoiselle Sultan Inès ?

- oui c'est moi

- bonjour, excusez-moi de vous déranger je suis là secrétaire du Maître Dewilde. Notaire. Je vous appel à propos du testament de votre défunt père monsieur Nasser Sultan

- oui

- Maître Dewilde aimerait vous rencontrer cet après-midi si cela vous convient. Je sais que nous vous prévenons assez tard donc si vous ne savez pas venir nous fixerons un rendez-vous ultérieurement

- non je peux venir cet après-midi

- très bien. Vos demi frères seront présent dans une heure. Est-ce que cela vous irait ? Ou préférez vous être reçue seule ?

- non ils peuvent être là, dans une heure ? Ça dépend de l'adresse .

- nous sommes au square Edmond Machtens 188 a Molenbeek-Saint-Jean

- ok je ne suis pas très loin. Je pense être là à l'heure

- très bien. Nous vous demanderons simplement d'apporter votre carte d'identité

- je l'ai sur moi

- c'est parfait à tout à l'heure mademoiselle Sultan

- oui merci

Je raccroche et regarde mon chou. Il a tout entendu.

Mon cœur s'accélère !

J'ai l'impression de revivre la mort de mon père. Tout me revient, ma culpabilité, l'annonce de sa mort ...

Et puis revoir ma demi sœur, et rencontré mon demi frère. Depuis la mort de mon père je ne les ai pas appelés, je les ai complètement oublié...

Je n'ai pas été avec eux à l'enterrement au Maroc,je refuse de rencontrer sa famille qui n'ont jamais demandé après moi.

Mes yeux se remplissent de larmes, je fonds en sanglots. Redouane me sert dans ses bras

- ça va bien se passer mon cœur, et tu n'es pas obligé de rencontrer ses enfants tu aurais dû dire non si tu n'es pas prête

- dans sa lettre mon père me demande de prendre soin d'eux

- tu veux que je t'accompagne ?

- oui s'il te plaît

- on y va

Il conduit, et nous roulons dans le silence.

Nous y arrivons avec une dizaine de minutes de retard à cause des bouchons. Nous sonnons, la secrétaire nous ouvre.

Nous entrons dans une petite salle d'attente. Je regarde autour de moi, il y'a une dame marocaine assez forte et pas très jolie qui sanglote. Près d'elle deux ados, une fille un garçon

Ma sœur, mon frère

Sana la fille, a beaucoup maigrit par rapport à la dernière fois que je l'ai vu ou elle était un peu ronde. La elle est carrément maigrichonne. Elle paraît même malade.

Quant au garçon, Amine, il est très grand et imposant de taille.

Sa ressemblance avec notre père est troublante.

Il a beaucoup de cernes pour son âge, qui témoignage de sa souffrance lié à la perte de son géniteur.

Ils lèvent leurs yeux vers nous, Sana se lève et me saute dans les bars. Elle me sert très fort et pleure.

Je la sert aussi mais ce n'est pas du tout sincère de ma part.

Nous avons peut être le même père, le même nom de famille, les mêmes traits pourtant elle est une étrangère pour moi.

Cette promiscuité me dérange, je trouve qu'elle en fait beaucoup trop.

Mais elle n'a que 16 ans et ne sait s'en doute pas comment réagir.

Sa mère semble remarquer ma gêne car elle se lève et tire doucement sa fille vers elle

- laisse ta sœur Sana tu l'étouffes

- pardon

Je lui souris et regarde vers le garçon

- salam je m'appel Amine je suis le fils de ton père

- salam moi c'est Inès je suis l'enfant abandonné de ton père

Merde ! Pourquoi j'ai dis ça ?!

C'est sorti tout seule de ma bouche, leur mère me répond

- ton père à regretter ce geste toute sa vie, jusqu'à la dernière seconde ! De toute manière tu as pris ta vengeance en refusant de le voir alors qu'il mourrait

👊

Je reçois cette remarque comme un coup de couteau dans le cœur.

Depuis sa mort, tout le monde me dit de ne pas culpabiliser d'avoir refuser de le voir. Maintenant que je le crois vraiment, elle me dit le contraire. Et toute ma culpabilité revient !

Je pleure ne sachant pas quoi faire d'autres. J'ai vraiment très mal au cœur

Amine crie sur sa mère, mon chou me sert dans ses bras.

Elle revient vers moi

- pardon pardon je n'aurais pas dû dire ça pardon Inès

- non vous avez raison

- non je n'ai pas raison! C'était ton droit de refuser et puis tu ne savais pas qu'il était si malade

Redouane qui est resté jusque là silencieux, prend la parole

- madame avec tout le respect que je vous dois, vous venez de faire une grande erreur. Inès a du mal à se débarrasser de cette culpabilité qui la ronge et vous vous l'enfoncez. Vos enfant ont perdu un père qui les aimaient, qui les as élevés, choyés, Inès, elle, perd un père qu'elle ne connaît pas, qu'il a abandonné et vous savez comment leur dernière conversation s'est fini. Je crois qu'elle a assez souffert a cause de votre défunt mari je ne vous laisserai pas faire pareil. Inès n'est plus l'enfant abandonné de Nasser Sultan. Non ! C'est ma femme! Elle m'a moi. Un homme toujours là pour elle !

Waouh!

Je le regarde avec de grands yeux, il me touche énormément. Je savais qu'il m'aimait au point de m'épouser malgré la présence d'Abou dans mon cœur, mais pas à ce point.

Désolé Abou tu dois partir, va t'en !

Je suis tout à mon chou

❤️

Tout pour luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant