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Deux semaines se sont écoulées depuis que mon père est mort.

Je relis sa lettre mille fois par jour, en faite je ne fais que ça.

Je ne mange plus, ne sors plus, ne ris plus.

Je deviens comme l'oncle d'Abou, je suis en congé maladie pour dépression.

Je m'en veux...

J'ai refusé de le voir, j'ai raccroché sur lui et j'ai même voulu qu'il ne fasse pas partie de ma vie. Maintenant vœux s'est exaucé, il est parti

Ma mère a reporté son voyage au Maroc, elle reste avec moi.

Son mari est en France mais doit rentrer aujourd'hui.

Quant à Redouane, mon collègue, je refuse de lui parler. Je répond simplement à ses messages.

La seule a qui je parle réellement est Nawel.

Nous sommes lundi, mon amie Khadija m'appel. C'est le jour où nous mangeons ensemble.

Elle veut me voir, je refuse.

Elle ne m'en veut pas et raccroche.

Je suis morte et pourtant je respire encore.

Je prends un calmant prescrit par le médecin, j'ai l'impression d'être shooté après ça.

Je m'endors sur le canapé.

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Dans la peau de Nawel:

Le père d'Inès est mort il y'a deux semaines.
'Je n'ose imaginer la peine qu'elle ressent surtout qu'elle ne l'a jamais connu.

Elle s'en veut d'avoir refusé de le voir quand elle en avait l'occasion. Elle a l'impression de lui avoir fait du mal alors qu'il vivait ces derniers moments.

J'ai énormément de peines pour elle.

Au bureau nous y pensons sans cesse, Bené et moi avons arrêter notre rituel du vendredi, sans Inès ça sert à rien de se plaindre.

Redouane est également dégoûté, elle ne lui parle que rarement. Mais nous la comprenons, elle n'a pas la tête à ça puis elle se drogue avec ses calmants que le médecin lui prescrit, elle dort toute la journée.

Pour ma part, cette mort m'a ouvert les yeux. Je ne sais même pas comment j'ai fais pour avoir été autant manipulé.

Je croise de temps en temps Younes dans les couloirs, je ne ressens pour lui que du dégoût.

Je le déteste

Je suis en contact avec Bilel, plusieurs fois par jour nous nous parlons. Mais nous nous sommes jamais vus.

Après ma journée de boulot, Je dis aurevoir a mes collègues et rentre chez moi.

Une fois arrivée, mon père est assis avec ma mère au salon. Ils regardent la chaîne culinaire, enfin ma mère regarde et mon père lui crie de changer et d'aller lui préparer un café.

La scène me fait rire, je les aime tellement.

Je regarde mon vieux père qui est habillé d'une djellaba blanche et d'un petit chapeau marocain blanc.

Tout pour luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant