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Dans la peau d'Ines :

Je me réveil de ma sieste dégoûtée, je pleure en pensant à mon père.

Nawel m'appel, je fonds en larmes. Elle dit qu'elle va venir, je l'attends.

Ma mère me propose un tiramisu, moi qui adore ça en général je refuse.

Son fichu mari arrive, elle a l'air vraiment heureuse de le voir. Elle se retient devant moi mais son sourire la trahi.

- ça va Ines ?

- non

- écoute moi aussi j'ai perdu mes parents jeune donc je sais ce que tu ressens

- ne me compare pas à toi

- Inès ! Ton beau père essaye d'être gentil là

- je m'en fou Yima j'ai pas envie de lui parler

- comme tu n'as pas voulu parler à ton père ! Et à cause de toi il est mort sans que tu ne le vois!

- tu es dégelasse de dire ça !

Je me lève et me rend dans ma chambre, cet imbécile me suit

- tu es la reine pour prendre des décisions de merde

- LA FERME

- TU ME PARLES SUR UN AUTRE TON

Je ne me contrôle pas et m'empare d'un vase en verre posé sur une étagère. Je le jette sur lui, il crie, hurle et du sang coule de son front.

Il s'assoit et je m'empare d'un autre vase, je hurle comme une folle en essayant de le viser à la tête mais ma mère m'en empêche en me tenant les bras.

La sonnette retentit,  c'est Nawel.

Mon beau père s'approche de moi en m'insultant, je lui saute dessus.

Nous nous débattons quelques secondes puis il me jette sur le canapé et s'en va.

Je commence à me calmer quand Bilel arrive.
Il lit des sourates et me parle. Sa manière de parler si apaisante me calme et je prend conscience de ce que je fais.

Je me rends compte que je gère mal le deuil de mon père. Je refuse d'être comme ça, nous discutons ma mère, Nawel et moi jusque minuit puis cette dernière s'en va.

Je fais mes ablutions, et prie.

Je ne m'endors pas directement étant habitué au calmant.

Je décide d'écrire pour me vider l'esprit.

Je suis assise devant ma feuille encore blanche.

Une larme coule, son visage me revient en mémoire.

Papa,

Je ne te connais pas, je ne t'ai jamais connue et pourtant je t'aime tant.

Notre ressemblance physique est troublante mais à part cela je ne connais rien de toi.

Es-tu du genre à rigoler aux blagues ou à en faire?

Es-tu calme et discret ? Ou plutôt une pile électrique et maladroit comme moi ?

Aimes-tu cuisiner ?

Quel genre d'émissions regardes tu ?

Je ne connaîtrai jamais tout ça.

Pardonne moi de ne pas avoir accepté de te voir, pardonne moi d'avoir raccroché... je t'en voulais tant et je t'en veux toujours.

J'ai mis ma vie de côté depuis deux semaines. Je ne pense qu'à toi, je me déteste de t'avoir fait souffrir dans tes derniers instants de vie. Mais toi tu m'as fait souffrir durant 25 ans. A chaque anniversaire, chaque fête ...

aujourd'hui je veux avancer, tu seras toujours dans ma tête et dans mon cœur. Mais je veux redevenir Inès car la Inès d'avant n'est plus.

Aurevoir papa, que Dieu te pardonne tes erreurs et t'accorde une place au paradis.

J'espère t'y retrouver un jour ...

Je t'aime

Ta fille.

Je pose mon bic et relis la lettre. Je la pose sur ma commande et envoie un message à mon chou que j'ai délaissé.

Moi:

[coucou toi, pardon d'avoir été absente ces dernières semaines. J'avais besoin de faire mon deuil]

J'attends quelques secondes sa réponse:

Mon chou :

[ salam ma chérie, je ne t'en veux absolument pas. Je suis heureux que tu me contactes. Bilel m'a dit qu'il était passé chez toi. N'hésite pas à me contacter si tu as besoin. C'est quelqu'un qui calme soubhannallah]

Moi:

[oui, il m'a ouvert les yeux sur tellement de choses]

Mon chou :

[ j'espère que tu sais que je suis la, je t'attends Inès ]

Inès :

[ je le sais, tu me manques ]

Mon chou :

[ toi aussi ❤️]

Inès :

[ je m'endors à demain inchaallah]

Mon chou :

[❤️]

...

Tout pour luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant