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Dans la peau de Younes:

Je suis assis à mon bureau et observe Inès parler à son client. Elle réagit bizarrement, elle bagaye, transpire et fait tomber ses documents.

Son client ne bouge pas d'un cil. Je le vois que de dos mais je sens qu'il la regarde toujours avec ce regard sévère.

Est-ce que ça lui plaît ? Ou est-elle juste impressionné par cet homme très grand et imposant?

Faut dire que c'est un beau gosse, même Nawel qui n'a d'habitude de yeux que pour moi n'arrête pas de le fixer avec limite la bouche ouverte.

Ça me soule cette situation, Nawel crie pour demander de l'aide à Inès qui refuse.

Elle se lève et s'en va. Je décide de la suivre et l'interpelle dans le couloir

- hey chinwiya ça va ?

- c'est mon client là ! il me met dans tout mes états!

- je vois ça mais pourquoi ?

- j'ai dis à Béné que j'attendais un client super chiant et il était juste derrière moi il a entendu !

- Ah merde et quoi il veut te retirer le contrat ?

- non il dit rien justement ! Il parle pas! Il m'énerve

- il te plaît ?

- quoi ? Qu'est-ce que tu racontes?

- mmm je crois qu'il te mets dans ses états car il te plaît

- mais euh... non

Elle devient toute rouge, et rougit facilement.

On dirait une poupée avec sa peau de porcelaine.

Elle est magnifique.

J'ai qu'une envie c'est qu'elle me dise qu'elle veut me donner une chance. Je me sens comme un con.

- en tout cas il est vieux et sûrement marié donc laisse tomber

- il a 37 ans et il est célibataire

- comment tu sais ça ?

- je gère les comptes de sa société je te rappel

- et alors?!

- bon Younes je vais me rafraîchir au toilette et y retourner

Elle me laisse en plan dans le couloir et s'en va.

Elle va le regretter, j'ai toutes les filles a mes pieds si elle veut ce vieux c'est son affaire, mais moi je la veux elle.

Je retourne au bureau, Nawel fixe toujours  ce client avec un sourire bête et lui est toujours stoïque comme une statue.

Je me mets devant lui il me regarde avec ses airs de méchants.

Je lui dis en rif :

- vous devriez changer de comptable, Inès gère mal le stress

- pas grave, tant qu'elle fait pas de faute dans mes comptes

Il a vraiment une voix imposante

- vaudrait peut-être mieux que je reprenne votre dossier

- j'ai dis non

- vous préférez travailler avec des jeunes femmes

- je peux vous faire virer pour ça

- écoutez je suis en couple avec Inès, et je la sens pas à l'aise avec vous, donc je préfère reprendre le dossier

- c'est la société de votre père ici ?

Je ne répond rien, j'ai juste envie de le dégommer. Il continue

- je ne crois pas ! Donc vous n'avez rien à dire

Nawel qui ne comprend pas un mot du rif, sent qu'il se passe quelque chose car elle ouvre grand les yeux.

Je commence à gesticuler de nerfs, je parle fort, et sers la mâchoire. Lui garde son calme.

Inès revient et je m'en vais à mon bureau

Dans la peau d'Inès :

Je reviens quand je vois Younes retourner à son bureau. Il a l'air énervé, il a est tout rouge et bouge beaucoup.

Je retourne m'assoir. Je me sens un peu mieux.

Mon collègue croit que je suis dans cet état car mon client me plaît. Mais c'est pas pour ça quand même ? J'en sais rien.

Il me trouble comme pas possible.

- vous allez mieux ?

- euh oui, je m'excuse pour ce que j'ai dis toute à l'heure

- vous me trouvez méchant et chiant. C'est pas grave c'est pas comme ci on allait se marier

- euh... si vous voulez changer de comptable je comprendrais

- votre collègue me l'a déjà proposé

- Ah bon ?

- ouais il s'inquiète pour sa petite amie

- on est pas ensemble !

- ouais bon réglez ça entre vous, on continue je dois partir

Je lance un regard féroce à Younes qui esquive.

Je reprend enfin mon sang froid et j'essaie de faire le plus correctement possible mon travail. Au bout d'une demi heure tout est réglé.

- voila c'était pas si difficile que ça

- je m'excuse à nouveau. Je ne vous trouve pas chiant j'ai dis ça comme ça.

- mmm

- en même temps vous souriez jamais

- pourquoi devrais-je vous sourire ?

- je gère vos comptes

- je vous paies pour ça

- oui mais

- mais rien, je vous remercie de votre boulot et je vous paie c'est déjà bien assez.

- très bien merci, je vous dis à dans un mois

Il s'en va de sa démarche assuré.

Je ne peux m'empêcher de le suivre du regard.

Tout pour luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant