Tout pour lui

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Dans la peau d'Abou Baker:

Je regarde Nawel qui devient blanche malgré son teint hâlé. Elle essaye tant bien que mal de se lever mais n'y arrive pas.

Une femme l'attend devant l'immeuble. On dirait Inès mais sans son air asiatique et en moins jolie.

- tu reconnais l'écriture ??

- oui

- c'est son ex mari ?

Nawel ouvre grand ses yeux et retrouve la force de se lever. Elle se plante devant moi et m'affronte

Elle a de l'audace la petite. 

Inès prend ma main dans la sienne. Je comprend par ce geste qu'elle ne veut pas que je m'énerve.

- tu rigoles ? Tu crois sérieusement que Redouane aurait pu essayer de te tuer ? C'est une blague ! Et toi Inès tu ne dis rien !

- doucement Nawel, je sais très bien que jamais Redouane n'aurait pu faire ça mais Abou ne le connaît pas. Il a le droit de te poser la question, il est dans le flou et à vrai dire moi aussi

- je dois appeler Bilel! Je dois absolument parler à mon mari avant de faire un malaise

- dis nous d'abord qui c'est!

- je dois être sure avant de me prononcer. Je dois parler à Bilel

Elle commence à transpirer et se tient afin de na pas tomber. Elle se retient même de vomir.

- viens à l'appartement boire quelque chose tu es à deux doigts de tomber

- oui Abou a raison. Suis-moi

- ok Inès mais je dois prévenir Salima

Elle sort discuter avec son amie , pendant que je prend Inès dans mes bras. J'ai besoin de sentir son odeur pour ne pas exploser.

Nawel revient et nous montons à l'appartement.

Elle s'installe en face de nous sur le canapé, elle appel directement son mari pendant qu'Inès lui sert à boire.

Elle avale d'une traite l'eau quand son mari répond. Je l'entends parler à l'autre bout d'une fil

Il a une grosse voix très grave et pourtant rien qu'a l'entendre on sent une sagesse indéniable .

Nawel : allô
Bilel : oui chérie ça va ?
Nawel : pas trop, je dois te parler
Bilel : Attend je préviens la classe

Nawel attend en nous dévisageant les larmes aux yeux, elle ravale ses larmes quand son mari revient lui parler.

Au bout de quelques minutes elle retrouve ses couleurs.

J'espère procurer la même sensation d'apaisement à Inès.

Bilel : qu'est-ce qui se passe ? C'est pas Manel ?
Nawel: non non Manel est chez ma mère. Bébé je suis avec Inès, je l'ai rencontré à Louise dans un resto juste à côtés de l'appartement d'Abou Baker
Bilel : ok et elle va bien ?
Nawel : oui mais pendant que je lui parlais, Abou Baker est venu pour montrer un papier à Inès. Une nouvelle menace. Un truc du genre j'ai pas réussi à te tuer.
Bilel : c'est pas vrai ! Y a vraiment des malades dans ce monde. Et qu'est-ce que tu as avoir là dedans ?
Nawel: j'ai reconnu l'écriture Bilel, je pense savoir qui c'est !
Bilel : attention chérie ce sont des accusations graves, tu dois en être sure
Nawel: j'en suis sure mais je suis terrifiée
Bilel : t'es où la ?
Nawel : chez Abou Baker avec Inès. Je suis montée car j'ai faillis faire un malaise.
Bilel : ok envoie l'adresse j'arrive

Elle raccroche, compose son message et se lève en marchant comme une folle quand elle s'arrête d'un coup.

- j'ai une idée pour savoir si c'est bien lui

- dis moi d'abord à qui tu penses Nawel !

- non désolé Abou Baker je dois en être sure

J'essaie de maîtriser ma colère, je me lève et me tient devant elle. Inès me suit et pose sa main sur mon dos, là chaleur de celle-ci me calme instantanément.

J'essaie de parler le plus gentiment possible

- nawel ! Ce malade dégonflait mes pneus avant même que je parte au Maroc et m'a carrément suivi là bas et à trafiquée mon frein à main. J'ai faillit y rester, j'ai passé deux ans de ma vie dans le coma. Et là tu me dis d'attendre !

- ok mais promets moi de ne rien faire tant qu'on est pas sure !

Je sers la mâchoire, Inès répond à ma place

- on te le promet, à qui tu penses ?

- je penses et je suis quasiment sûre que c'est ... Younes !