Chapitre 2; Une partie de shopping

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13h34________

_Ma chérie, t'es prête ?
_Oui, mum, j'attache juste mes cheveux et j'arrive ! dis-je depuis la salle de bain.

J'ai pris un ruban rouge pour m'attacher les cheveux, mais le problème, c'est que je n'y arrive pas.

_Ca fait trois fois que tu me le dis!
_Mum, tu peux venir m'aider?

Je l'entends soupirer.

_J'arrive!

J'entends des pas arriver jusqu'à moi, et elle rentre dans la salle de bain.

_Tu veux que je t'aide en quoi?
_Tu peux essayer de m'attacher les cheveux avec ce ruban rouge, s'il te plaît ? dis-je en lui donnant le ruban.

Elle me retourne, et prends une brosse, et elle démêle mes nœuds.

_Déjà, si tu ne démêles pas tes cheveux en avance, comment veux-tu t'attacher les cheveux ?

Je soupire. J'entends qu'elle pose la brosse sur le rebord du lavabo, et qu'elle passe une main dans mes cheveux. Elle les remonte pour former une queue de cheval, et elle prend le ruban dans sa main droite pour me les attacher.

_Et voilà! dit-elle.

Je me tourne vers le miroir, c'est juste magnifique !

Je saute dans les bras de ma mère.

_Merci mum!
_Mais de rien ma chérie !

Je me détache d'elle, je récupère mon portable et mes écouteurs, et nous sortons de l'appartement.

Une fois dehors, elle ferme la porte à clef, et nous montons dans la voiture. Elle démarre le véhicule, et moi j'allume la radio.

_Dis, pour Julien, t'es sûre qu'il veut juste te mettre dans son lit? Car souvent quand les gars ils forcent...
_Maman, après ce que j'ai vécu, j'ai pas envie de retomber amoureuse, et j'ai pas le temps pour ca.
_C'est ce que je me suis dit avant de rencontrer ton père.

Je la regarde et fronce les sourcils.

_... j'étais vraiment amoureuse de ton père. On était ensemble depuis la quatrième, au collège. Il était vraiment gentil, mais quand je lui ai annoncé que tu étais dans mon ventre, il a préféré partir. Comme je n'étais pas en bon terme avec mes parents, je me suis enfuie pour aller chez la soeur de ma mère, donc ma tante. Elle m'a gardée chez elle, c'est elle qui a pris soin de toi et moi. Je ne la remercierais jamais assez, elle a tout payé, tout fait. C'était vraiment une femme en or.

Je n'ai pas connue ma grand mère, ni ma grande tante. Elle sont décédées un an après que je suis née. Je suis fille unique, et je n'ai pas de cousins, cousine. Et bien sûr, je n'ai jamais vu mon père.

Je tourne le regard vers ma mère, des larmes perlent au bord de ses yeux, mais elles ne coulent pas.

Je pose ma main sur la sienne.

On s'arrête à un feu rouge et elle se tourne vers moi et souris.

_...ça peut paraître cliché, mais tu es tout pour moi, même si tu tiens un peu de ton père, et que tu me fais pensé à lui, je t'aime. Tu es tout pour moi. Je ferais tout pour toi, jamais je ne pourrai lever la main sur toi, comme avait fait ma mère sur moi, et jamais je ne pourrai te faire la gueule, comme ma mère me l'a faite. Je t'aime beaucoup.

Ça y'est. Maintenant c'est moi qui a des larmes au bord des yeux mais qui ne coulent pas.

Le feu redevenu vert, elle redémarre.

_...je ne regrette rien. Je suis juste déçue du choix de ton père, il aurait pu rester, si il est parti, c'est qu'il ne m'aimait pas temps que ça.
_Arrêtes maman, il était amoureux de toi, c'est juste qu'il n'était pas prêt à s'occuper de moi. Même si il aurait voulu être père, y'a toujours un moment où on doute. On n'est jamais complètement prêt. Je suis sûre que toi tu as énormément douté pour me garder. Tu savais les conséquences, mais regarde comme on est heureuses toute les deux. Certes, j'aurai aimé que Louis (prénom du père) soit là. Mais je ne peux pas le haïr pour ce qu'il a fait, en gros, d'être parti. Je le comprends, même si ça me fait mal, c'est juste qu'il n'était pas prêt, alors que toi un peu plus que lui. Tu as été plus courageuse. Et lui, il n'était pas prêt. Et jamais je ne l'appelerai "papa" ou alors "mon père" devant quiconque. Il n'a pas été présent. Jamais d'ailleurs. Je lui en veux d'être parti, mais je ne peux pas le haïr. Mais surtout, je lui en veux de ne pas être resté à tes côtés. Il aurait pu te quitter après, mais pas sur le moment. Il aurait pu t'aider, te rassurer, mais il s'est barré avant. Je lui en veux pour ça. Il n'a même pas voulu essayer d'être un... d'être un père pour moi, alors que maintenant, c'est un étranger. Il l'as toujours été. Vous auriez pu rester en bon terme, et rien que penser ça, ça me rend malade.

Just friends?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant