Chapitre 26; Départ précipité

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15h12________   Jeudi

Je suis très heureuse car nous sommes revenus au lycée. Ma bande de fous ont sauté sur Adam et moi comme des sauvages. J'ai même fait pleurer Amélie. Elle était trop contente de me retrouver. Je pense que j'aurai versé moi aussi des larmes si j'étais à sa place.

_Mademoiselle Bekky, vous êtes avec nous? dit ma prof de biologie. Je sais que les temps sont durs pour vous, (est-elle au courant de mon kidnapping? Ah oui, c'est vrai. Tout le lycée est au courant) mais ne vous égarez pas lors de mon cours, s'il vous plaît.
_Oui, biensûr. Excusez-moi.

Elle me sourit, puis elle continue son cours. Je passe vite à autre chose. Je jette un oeil par la fenêtre, jusqu'à carrément tourner ma tête vers celle-ci. Un avion passe. Je me demande où il va. Peut-être à Los Angeles? Pékin? Quand j'étais petite, avec ma mère on essayait de deviner où ces oiseaux technologiques allaient et pourquoi les gens dedans prenaient ce moyen de transport incroyable. Mon seul regret c'est qu'on ne savait jamais la réponse.

_Bekky? Je ne voudrai pas vous virer du cours. Écoutez au lieu de rêvasser, dit la prof plus durement cette fois-ci.
_Je préfère partir, dis-je en rassemblant mes affaires sur la table.

Je sors ensuite de la classe, la larme à l'oeil. J'ai soudainement envie de pleurer, et je ne sais pas pourquoi. Je soupire et je m'adosse contre un mur. J'essaie de me calmer mais c'est peine perdue. Ma respiration s'accelère sans que je ne puisse la ralentir. Je ne choisi rien en ce moment même. Je ne me contrôle pas. Je n'y arrive pas. Les larmes montent et montent, puis tombent une à une par terre. Un torrent se déverse. Peut-être qu'il se déverse sur le sol, mais pour l'instant je sens qu'il me déchire le coeur. J'essuie mes joues à l'aide de mon sweat, mais ça ne sert à rien. Les larmes redoublent, triples pour finir quadruplées. Je ne sais pas ce qu'il se passe. Peut-être la pression qui redescend. Mais quand on pleure pour la pression ce sont des larmes de soulagement. Moi ce sont des larmes de...de... je ne sais pas pourquoi elles coulent mais je sais que ça n'est pas de la joie, ni du soulagement et non plus de l'extrême tristesse.

_Bekky? dit sa voix.

Je renifle un bon coup avant de tourner la tête. Qu'il me voit faible comme cela calme mes larmes instantanément.

_Qu'est-ce que tu veux Adam? dis-je calmement.
_La cours m'a saoulé. Donc j'ai fait le con pour me faire virer. Et je voulais te voir. Ça va?
_Je ne sais pas... je me suis mise à pleurer mais pour aucune raisons. C'est arrivé comme ça, d'un coup.

Il prend mon visage entre ses mains et me force à le regarder droit dans les yeux.

_Je t'aime Bekky. Je sais que tu le sais, et je sais que tu sais que de te dire ça ne va pas arranger ton cas. Mais peu importe, on traversera ça à deux. Je ne sais pas si nous sommes un couple, mais je t'aime. Énormément.

Une larme s'échappe de ma joue. Entendre ça de la bouche de l'homme que l'on aime fait revivre. Vraiment.

Je pose une de mes mains sur les siennes.

_Je t'aime aussi. Bon on fait quoi? On sèche toute la journée?
_Je serai pour, mais ma mère va me confisquer ma play, et tu sais que c'est sacrée un play. Je propose qu'on aille à la caféteria le temps que la biologie passe.

J'acquiesce, et nous allons de ce pas dans le bâtiment.

Quand nous arrivons à la caféteria, il y trois groupes d'étudiants dans la pièce. Un groupe nous regardent bizzarement et il chuchote mais nous ne faisons pas attention. Du moins, je ne fais pas attention.

_...quoi? Qu'est-ce que vous voulez bordel? Ouais c'est elle qui s'est fait kidnappée, et on a failli mourir. C'est bon, ça vous va? Allez, bouffez votre putain de sandwich à la merde et faites pas chier bordel.
_C'est bon Adam, assieds-toi, dis-je.
_Du calme vieux, on disait rien de mal, dit un étudiant en levant les mains en l'air.
_Alors arrête de nous regarder comme un putain de taré! cri Adam.

Just friends?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant