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J'ai seulement le temps d'apercevoir Johan s'inquiéter et se précipiter vers moi que ma vue se tortionne et que tout devienne noir.
Je tombe.

PDV JOHAN

Je vois Mia faiblir, son teint devient soudainement blanchâtre, voire très blanc. Je lui murmure quelques mots pour lui demander si elle va bien, mais elle commence à tituber.

Je n'attends pas plus longtemps et me précipite vers elle pour ne pas qu'elle tombe.

Lorsque j'arrive à sa hauteur, elle s'écroule dans mes bras et je l'allonge dans le canapé.
Elle a fait un malaise.

Je mets ma main sur son front et je constate qu'il est brûlant.
J'essaie de la réveiller, mais elle n'ouvre toujours pas les yeux.

Je ne perds pas plus de temps et me dépêche d'aller appeler un médecin.
Je deviens très inquiet pour l'état de Mia.

Depuis qu'elle a accouché, elle m'a l'air tout de même très fatiguée, elle me dit qu'elle se sent bien mais je vois bien que ce n'est pas le cas.
Je ne comprends pas ce qu'il lui arrive, avant sa grossesse et même avant le jour de son accouchement elle se portait très bien.

Qu'est-il arrivé pour qu'elle fasse des malaises et qu'elle se fatigue très rapidement ?

De plus, elle m'avait promis de me dire si elle ne se sentait pas bien, a t-elle eu des coups de fatigue dont elle ne m'a pas parlé ou est-ce simplement venu par surprise ?

Soudain, je me mets à penser au pire, est-ce que Mia est gravement malade ? Et si elle avait besoin d'aide ? Que se passerait-il si elle venait à nous quitter ? Rose à besoin de sa mère. Elle vient à peine de la rencontrer, elle ne peut pas la perdre tout de suite. Elles ne méritent pas cela, ni l'une, ni l'autre.
J'aime beaucoup trop Mia et ma fille pour que la mère de mon enfant nous quitte.
Et je suis sûre que cette dernière se battera, de n'importe quelle manière qui soit et du mieux qu'elle pourra.

Je respire doucement pour reprendre mes esprits et j'essaie d'enlever toutes les mauvaises pensées négatives dans ma tête. Je ne peux pas penser au pire. Non, tout va bien se passer. Mia va très bien et elle va continuer d'aller bien jusqu'à ce qu'elle vieillisse avec moi à ses côtés.

Je la veux à côté de moi jusqu'à ma mort, je veux passer ma vie avec elle, avec notre petite fille, je veux la voir grandir avec mon amoureuse.
Je veux simplement passer le reste de ma vie avec les deux femmes de ma vie.

Je marche à côté du canapé ou se trouve Mia, elle est toujours inconsciente et le médecin n'arrive toujours pas.
Je pose ma main sur le front de Mia pour voir s'il est moins chaud mais la température reste la même : bouillante.

Je ne comprends pas pourquoi elle ne se réveille pas, plus le temps passe, plus je suis inquiet. Que fait le médecin, Bordel !

Comme si c'était au bon moment Rose se réveille et je l'entends pleurer dans sa chambre. Je vais dans sa chambre et la prend dans mes bras puis je la berce lentement afin qu'elle se rendorme mais rien n'y fait, elle n'arrête pas de pleurer encore et encore. Ses cris sont stridents et mes oreilles en paient la conséquence.
J'ai beau lui donner le biberon ou regarder si sa couche est pleine, le problème n'est pas là. 

Elle continue de pleurer comme si elle voyait que quelque chose n'allait pas, comme si elle comprenait que quelque chose clochait.
Je ne supporte plus ses cris alors je me mets à chanter doucement une berceuse que ma mère me chantait quand j'étais tout petit. L'un des rares moments de tendresse que je possède avec elle.
Plus je chante, plus elle se calme et crie de moins en moins fort.
Quand elle se rendort enfin je la pose dans le berceau; le deuxième pour que nous puissions la surveiller tout le temps, comme des parents poules; qui se trouve juste à côté du canapé.

Le médecin arrive dix minutes plus tard, Mia n'est toujours pas réveillée et son teint est toujours très pâle.
J'explique au docteur la situation, je lui raconte ses malaises, l'accouchement assez compliqué, et tous les moments où je trouvais Mia étrange dans sa santé. Je lui dis aussi que le médecin de Mia lui a prescrit beaucoup de repos mais que son état empire.

Le docteur l'observe et lui prend sa température qui est à 39 degrés. Il n'a pas l'air très confiant et même s'il ne dit rien je vois très vite qu'il y a quelque chose qui ne va pas.

Je lui demande ce qu'il se passe mais il reste livide, impassible.
Je lui redemande encore une fois puis il se racle la gorge et me dit :
-Je pense qu'il faut emmener votre compagne à l'hôpital, je ne peux rien faire pour vous, je ne comprends pas pourquoi elle se trouve dans cet état même avec toute la fatigue qu'elle a accumulée avec son accouchement très récent. Je pense vraiment qu'il faudrait l'emmener aux urgences.

Il me dit cela si tristement que je me dépêche d'enfiler mes chaussures et mon manteau et d'emmener Rose avec nous.
Je porte Mia et la pose doucement sur le siège, puis je démarre complètement paniqué.

Sur la route, j'essaie de rouler aussi vite que je peux mais les autres conducteurs sont aussi pressés que moi alors des embouteillages se forment.

J'arrive enfin aux urgences après une quinzaine de minutes sur les routes et appelle un médecin qui emporte Mia sur un brancard. Je prends ma fille dans mes bras et la pose dans son landeau puis je rejoins les infirmiers s'occupant de Mia.

Quand j'arrive à leur hauteur, ils me disent d'attendre dans la salle d'attente qu'ils reviennent pour me dire ce qu'il se passe.
Alors j'attends, j'essaie de rester zen mais c'est très compliqué surtout quand la panique est présente.
J'attends une demi heure, une heure puis une autre...

Tout près de moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant