Je vois maintenant Johan et les médecins autour de moi.
PDV MIA
-Mia ! Enfin tu es réveillée !Johan se penche vers moi et m'embrasse le front. Il a l'air d'être soulagé de me voir réveillée.
J'esquisse un léger sourire et essaie de me lever pour l'embrasser à mon tour mais une infirmière me dit :
-Restez allongée, vous devez vous reposer le plus possible à présent.
Johan me serre la main pour me montrer qu'il restera avec moi tout le temps qu'il faudra.
Je trouve un peu de force pour
demander :-Ai-je fais un simple malaise ? Ou autre chose ?
-Vous vous êtes levé trop rapidement juste après que la chimiothérapie soit finie. Avec les effets secondaires de la chimio ; à peine entamée; ainsi que la fatigue, vous n'avez pas eu assez de force pour tenir debout et vous êtes tombé. C'est un simple coup de fatigue, ne vous inquiétez pas pour ça.
-Est ce vous pensez que je suis trop faible pour survivre au cancer ?
-Quoi ? Non bien sûr que non, aucun patient n'est trop faible. Il s'agit seulement de la puissance de la maladie qui est forte ou qui l'est moins. Vous n'êtes pas faible. Vous êtes une battante.
-Comment pouvez-vous en être sûre ?
-Je le sais car à votre âge, plus d'une jeune fille aurait voulu abandonner en ayant peur de la maladie. Ce qui est normal, elles ont simplement peur. Mais vous, vous ne vous êtes jamais plainte depuis votre arrivée.
-Merci.
-Pas de quoi. On a préféré ne pas vous déplacer car votre rythme cardiaque à accéléré. Maintenant, on va vous installer sur un brancard car le sol n'est pas très confortable, rit l'infirmière. Puis on vous ramène dans votre chambre afin que vous vous reposiez.
-Quand est-ce que je pourrais rentrer chez moi ?
-A vrai dire, je n'en ai aucune idée, d'abord il faudrait faire des examens pour voir où vous en êtes. J'en parlerai à votre médecin puis je viendrais vous le retransmettre, d'accord ?
-D'accord, merci.
Elle quitte la chambre puis Johan vient s'installer sur le fauteuil à coté de moi.
-Comment tu te sens ? me demande t-il.
-Bien, je t'assure.
-Tu sais, à chaque fois que je te vois tomber, mon coeur arrête de battre, j'ai tellement peur que tes malaises aggravent la situation. J'ai tellement peur que tu ailles mal.
-Johan, regarde moi. Je suis encore là. Je suis là, devant toi et avec toi. Et je resterai toujours à tes côtés où que tu ailles.
-Promets-le moi.
-Je te le promets.
Une goutte, puis deux tombent de ses joues. Je les vois dégouliner une par une et je l'entends sangloter.
Je le prends dans mes bras et le laisse pleurer autant qu'il le souhaite, autant qu'il en a besoin.J'ai horreur de le voir comme cela, surtout quand je sais que c'est ma maladie qui le rend dans cet état.
Je ne veux pas le rendre malheureux.
Je ne veux pas qu'il ait peur de me perdre et de ne jamais plus me revoir. Je ne veux pas qu'il ait peur pour moi.Mais il n'y peut rien. Il tient à moi. Et je n'y peux rien non plus. Enfin si, je peux faire une chose pour lui : me battre autant que possible.
PDV JOHAN
Je pleure depuis maintenant dix bonnes minutes dans les bras de Mia mais la peur est toujours présente.
Je me détache de ses bras et lui demande :-Dis, tu crois en Dieu ?
-Oui. Je crois qu'il y a un être qui veille sur nous et qui surveille chacun de nos faits et gestes. Tu vois le karma ?
-Oui?
-Je crois que Dieu produit en quelque sorte le karma. C'est étrange je sais. Mais c'est assez similaire je trouve :
Dieu nous punit si on fait des erreurs, le karma le fait aussi alors je pense qu'il y a un lien entre les deux d'une certaine manière que je ne saurais expliquer.-Tu as peut-être raison.
- Je ne sais pas. Pourquoi tu m'as posé cette question ?
-Car je me demandais ce que tu avais fais pour mériter ça.
-Je ne sais pas, mais peut-être que c'est une sorte d'obstacle ou de test qu'on m'envoie.
-Un test mortel ?
-Je sais, c'est étrange. En fait je ne sais pas trop, je n'y ai jamais vraiment réfléchi.
-D'accord, bon je vais chercher un truc à manger à la cafétéria, je reviens dans cinq minutes.
-A toute à l'heure.
Je quitte la chambre et marche vers l'ascenseur le plus proche. Lorsqu'il arrive enfin, je monte dedans et demande le rez-de-chaussée.
J'arrive après vingt secondes passés dans l'ascenseur puis je me dirige vers la cafétéria.
Je commande un repas et lorsqu'il est prêt, je le prends et le pose sur un plateau puis je me dépêche de remonter voir Mia. Je ne veux pas qu'il lui arrive quelque chose, surtout lorsque je ne suis pas avec elle.-Johan !
Une voix m'interpelle derrière moi et je me retourne pour voir de qui il s'agit, malheureusement il me semble que c'est une voix que j'aurais préféré ne pas entendre.
Celle de ma mère.Elle se trouve à quelques mètres de moi et s'avance pour me dire bonjour.
Elle est habillée d'un tailleur beige et d'une chemise noire, elle porte ses fameux talons, noirs, eux aussi.
Je me demande comment elle a su où me trouver, je ne lui ai pas parlé depuis la nuit des temps.-Que tu es beau, mon fils ! s'exclame t-elle avec un sourire en coin.
-Que fais-tu là ? Comment tu savais que j'étais ici ?
-Eh bien, je suis revenue du voyage d'affaires à Paris et je suis rentrée à la maison. Tu n'étais pas là, donc je suis allée chez la mère de ta chère Mia qui m'a gentiment appris que tu étais ici. Cependant je ne vois toujours pas pourquoi tu es là ?
-Comment pourrais tu le savoir ? Tu t'intéresses à moi maintenant ?
-Change de ton, Johan ! Je ne t'ai pas élevée comme ça !
-Tu ne m'as pas élevée tout court plutôt, tu n'étais jamais là ! dis-je en haussant la voix.
-Tais-toi ! Et dis-moi ce que tu fais ici, tu voles la nourriture pour te nourrir, c'est ça ?
-Non, figures toi que même seul, j'ai appris à cuisiner.
-Impressionnant ! Tu es malade ?
-Non, pas moi.
-Alors qui ?
-Mia.
VOUS LISEZ
Tout près de moi
RomanceMia, 16 ans, tombe accidentellement enceinte de son petit ami, Johan. Les deux adolescents devront prendre des décisions qui décideront de leur avenir. Seulement, l'avenir ne se déroule pas exactement comme on pense qu'il va se passer... Histoire...