Tout près de moi

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Désolée de la petite absence les gars, les prochains chapitres seront parfois aussi  plus espacés. Bref j'espère que ce chapitre vous plaira même s'il me paraît un peu bof. tchuss ♡

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Et si c'était de ma faute ?

PDV JOHAN

Et si Mia avait un cancer à cause de moi ?
Je me sens complètement nul tout d'un coup.

La mère de Mia voit dans quel état je me trouve et me demande :
-A quoi penses-tu ?
-C'est de ma faute...
-Quoi donc ?
-Que Mia est malade.
-D'où te sort cette idée ?
-De notre conversation, si je m'étais bien protégé cette nuit là, Mia ne serait pas tombée enceinte et n'aurait pas eu Rose. Ensuite Mia ne serait pas non plus tombée malade.
-Johan, non ce n'est pas de te faute, enfin ! Peut être que pendant la grossesse il y a eu un problème ce qui a provoqué le cancer mais ce n'est en aucun cas de ta faute. Tu ne pouvais pas prévoir que Mia tomberait malade. Ni qu'elle tomberait enceinte.
-Vous êtes sûre ?
-Absolument.
-Je me sens si coupable.
-Tu n'y es pour rien, crois moi Johan.
-Et si Mia pensait le contraire ?
-Pardon ? Mia ne penserait jamais une chose pareille, surtout venant de ta part. Elle est complètement folle de toi Johan, et elle te fait confiance comme à personne d'autre.
-Merci.

Sarah me prend dans ses bras. J'étais censé la réconforter et les rôles se sont finalement inversés.
Sarah est géniale et c'est une mère incroyable. C'est comme ma seconde mère, même si elle est plus attentionnée que mes vrais parents.

-On y retourne ? je demande.
-Oui, allons-y, dit elle. J'ai des excuses à présenter à ma fille.

Nous entrons dans la chambre de Mia et Sarah s'avance vers elle, tandis que je reste en retrait pour les laisser discuter. Je vais chercher Rose pour la prendre dans mes bras et lui donner son biberon.

-Je te demande pardon, Mia.
-Non, Maman tu as le droit d'être énervée, j'aurais dû te le dire plus tôt,
mais je ne savais pas comment.
-Oui sauf que j'aurais dû te laisser le temps de me le dire, et de trouver la façon de me le dire.
-Ne t'inquiètes pas Maman. Ce n'est pas grave.

Elles se prirent dans leurs bras et je m'avanca vers elles pour discuter avec elles.

PDV MIA

Des éclats de rires envahissent la chambre. Depuis plus d'une heure, ma mère raconte toutes les anecdotes possibles et inimaginables sur ma petite enfance.
Comme la fois où j'ai peins toutes les chaussures de Maman car je ne les trouvais pas à mon goût.

J'essaie de me défendre comme je peux en disant que j'étais petite et que je ne me rendais pas compte de l'ampleur de mes bêtises mais Johan et ma mère ne m'écoutent  pas, ils sont plutôt occupés à rigoler.
Leurs rires sont si communicatifs que je me joins finalement à eux.

Le lendemain matin, je me réveille doucement par les rayons du soleil qui passent par les fenêtres.
Je vois Johan assis à côté de moi, endormi lui aussi. Il sourit dans son sommeil et je me demande bien à quoi il peut bien rêver.

J'aime tant le voir sourire, ça me fait tellement plaisir de le voir si heureux d'avoir une fille.
Malheureusement le fait que je sois malade doit le rendre triste et je ne veux pas le rendre malheureux, non jamais.

Je veux continuer à le rendre heureux et à le voir sourire car ce sourire me rend en partie heureuse.
Son sourire et Rose.

Je ne pensais jamais pouvoir fonder une si belle famille, avec une petite fille magnifique et mon premier amour comme papa pour cette dernière. Surtout à mon âge, c'est tellement improbable ce qu'il m'arrive.
A mon âge, les filles vont au lycée, s'amusent avec leurs amis et font la fête.
Moi, je suis là, avec ma fille et Johan a l'hôpital pour combattre mon cancer du sein.
Bordel, c'est tellement improbable pour une jeune fille de mon âge.
Pour une simple adolescente de 16 ans. Je n'arrive pas à croire au chemin que j'ai parcouru depuis plus d'un an.

Il y a un an de cela, j'étais une jeune fille allant chaque jour en cours, même si les profs ne l'appréciaent pas forcément. Et même si elle n'aimait pas les cours non plus, elle faisait tous ses devoirs comme de nombreuses personnes. Je passais aussi mon temps libre avec mes amies.
J'étais déjà très amoureuse de Johan à ce moment là, même si notre complicité n'était pas si intense qu'aujourd'hui, je l'aimais déjà  énormément.

J'entends un bâillement à côté de moi et je vois Johan se réveiller doucement.

-Salut toi.
-Ça va ?
-Oui, tu sais que tu n'es pas obligé de me demander si je vais bien.
-Je sais mais je préfère savoir.
-T'es un ange.

Il se penche vers moi et m'embrasse.

-Tu penses faire quoi aujourd'hui ?
-Rien, je vais rester ici, et je vais demander comment on fera pour la suite, quand commencera la chimiothérapie et le traitement.
-Johan, tu peux rentrer à la maison si tu veux, et puis Rose à besoin de rentrer à la maison aussi.
-Ne t'inquiètes pas, j'aime bien être ici avec toi et puis j'ai changé Rose pendant la nuit.
-J'ai une idée, et si on demandait à ma mère si elle pourrait la garder. Ça lui ferait plaisir.
-D'accord je vais l'appeler.

Il se lève et quitte la chambre avec son téléphone tandis que je reste dans la chambre.
Une infirmière arrive dans la chambre et me demande comment je me porte je réponds que je me sens bien. Johan arrive et lui demande donc des renseignements, auxquels elle répond :
-La chimiothérapie peut commencer dès aujourd'hui si vous vous sentez tout à fait prête, sachez que plus la chimio commence tôt, plus elle se terminera vite. Mais le traitement est très puissant et très éprouvant.
-D'accord, merci. Tu penses commencer aujourd'hui Mia ?
-Je ne sais pas. Ça me paraît si tôt.
-Vous avez le choix entre aujourd'hui et demain mademoiselle.
-D'accord.
-Alors ?
-Je me sentais prête à combattre mon cancer ce matin encore, mais là...
-Tu en as de la force, Mia. Tu as plus de force que nous tous réunis dans cette pièce.

Je réfléchis encore un instant et donne ma réponse à l'infirmière :
-D'accord, je vais commencer aujourd'hui.
-Très bien, la séance commence dans une heure et demie.