Chapitre 18

9.5K 640 13
                                    


Ellipse de six mois.

Pdv extérieur :

Ainsi donc voila bien six mois que Savannah travaillait chez David et elle s'y plaisait beaucoup parce qu'elle savait très bien qu'elle était utile à l'entreprise. Elle actionna le bouton de l'ascenseur pour descendre puis fit signe à l'hôtesse et poussa l'imposante porte en ver pour enfin sortir de cet immense bâtiment qui l'impressionnait lorsqu'elle se mettait à l'admirer. Elle sortit et s'arrêta soudainement lorsqu'elle découvrit David adossé à un mur les yeux clos, son cœur s'emballa rien qu'à imaginer qu'il l'ait attendu, en six mois leurs rapports étaient restés comme ils l'avaient voulu : professionnels avec bien sur une exquise tension électrique et un magnétisme non-dissimulé.

-« un café ça vous dit ? » dit-il en se mettant en face d'elle la dominant de sa hauteur vertigineuse, elle déglutit et fit oui de la tête en serrant son sac contre elle.

-« c'est étrange je m'attendais à tout sauf à ce que vous m'invitiez » avoua-t-elle en prenant place en face de lui, son souffle se coupa lorsque ses lèvres se fendirent en un large sourire triomphant.

-« cette idée me trottait déjà depuis un moment, à vrai dire je voulais vous inviter à diner mais j'ai changé d'avis » avait-il dit le plus calmement possible, Savannah reçut une bien bonne gifle suite à cet aveu, elle aurait bien voulu qu'il l'invite à diner.

-« à moins que vous vouliez diner avec moi ? » ajouta-t-il d'une voix grave en arrimant son étrange regard doré au sien, elle déglutit péniblement et sentit son sang couler plus vite dans son corps, accepte ! cria l'adolescente en elle après un long coma.

-« est-ce une invitation ? » se risqua-t-elle à demander le cœur battant, ce n'est qu'un diner idiote ! Gronda sévèrement sa conscience, tu ne sais pas à quel point ce diner pouvait compter pour moi ! Voulait-elle répondre. Elle le vit se carrer dans son siège en tapotant ses doigts sur la table.

-« oui et vous n'avez pas le choix » fit-il satisfait de l'effet qu'il lui faisait en la voyant se mordre la lèvre, à cet instant il souhaita bondir de sa chaise la renverser sur la table et l'embrasser jusqu'à gonfler ces lèvres charnues qui appelaient au baiser.

-« je suis impressionnée » lâcha-t-elle d'un souffle, il l'invita à poursuivre d'un hochement de sourcils « vous m'invitez à prendre un café, me dites que vous voulez diner avec moi mais que vous avez changé d'avis pour m'inviter une deuxième fois » il sourit, leurs doigts s'entrechoquèrent, elle sentit son corps s'embrase rien qu'en effleurant sa main.

-« et oui Savannah vous me rendez fou ! » elle s'empourpra jusqu'à la racine des cheveux et s'hydrata la gorge soudainement asséchée.

-« soyez prête à vingt heure je passerai vous chercher » abdiqua-t-il en buvant d'une traite le café noir qu'il avait commandé. Sur le chemin vers l'appartement de Savannah, ils parlèrent de tout et de rien, ce genre de petits moments, elle les chérissait et y donnait beaucoup d'importance et dieu seul savait à quel point elle aimait passer du temps avec lui.

-« il t'a invité à diner ! » cria Alysson stupéfaite tandis que Savannah se frottait l'arrière du crane perdue par ce soudain changement alors que c'était lui qui avait insisté à ce que leurs rapports restent professionnels.

-« que vais-je mettre ? » demanda-t-elle, son amie se leva d'un bond et entra dans sa chambre pour y revenir quelques temps plus tard avec une sublime et élégante robe bleue pour la lui donner.

-« Esméralda me l'a offerte et comme je ne la porterai pas alors je me suis dis qu'elle serait parfaite, elle est trop courte » Savannah serra le tissu contre son cœur émue de ce cadeau, elle serra son amie dans ses bras et fila l'essayer. En fait la robe n'était pas courte du tout, elle arrivait aux genoux d'Alysson mais comme pour une sombre raison elle ne dévoilait jamais ses jambes, elle a préféré léguer cette magnifique robe à son amie.

-« alors comment tu me trouves ? » demanda-t-elle cinq minutes plus tard en sortant de la chambre, Alysson resta sans voix devant autant de beauté avant d'acquiescer.

-« magnifique ! » fit-elle en l'attirant pour la faire assoir pour lui coiffer sa longue cascade claire, elle ne lésina pas sur ses efforts et fit de ses cheveux un mer de boucles subtiles, elle lui appliqua un peu de rouge à lèvre et de mascara car Savannah n'avait pas besoin de tous ces chichis, sa peau diaphane était parfaite et n'avait en aucun cas besoin d'un quelconque fond de teint.

-« Alysson ! C'est... » Elle ne continua pas sa phrase tellement elle n'avait pas mots pour lui exprimer sa gratitude et se retourna vers sa meilleure amie qui la regardait avec un petit sourire satisfait.

-« pas la peine de me remercier » fit-elle avant d'ajouter sombrement « ne te fais pas avoir » elle s'en alla sur cet avertissement et prit le livre pour enfant qu'avait acheté Savannah pour essayer d'apprendre. Elle regarda furtivement l'heure, plus qu'une demi-heure à attendre, elle s'installa et prit son téléphone.

Savannah Wilson : !

David Shaw : vous avez à ce point hâte de diner avec moi ? Vous me flattez.

Savannah pouffa un instant.

Savannah Wilson : vous vous flattez trop je trouve, et je ne suis pas impatiente du tout.

David Shaw : Savannah ! Savannah ! Vous êtes incorrigible, admettez tout simplement.

Savannah Wilson : et puis quoi encore, vous avez un égo monstrueux tout de même.

David Shaw : je suis désirable et conscient de l'être c'est tout ;).

Savannah Wilson : vous pourrez ne plus sortir de votre voiture avec votre grosse tête.

David Shaw : de toute façon Savannah je sais que m'attendez avec impatience et je ne peux pas vous en vouloir.

Savannah Wilson : oui, oui c'est bon j'avoue vous êtes content ?

David Shaw : vous ne pouvez pas savoir à quel point. Soyez prête je serai la dans quelques minutes.

Savannah Wilson : soyez prudent en route.

David Shaw : ça me fait plaisir que vous vous inquiétiez pour moi.

Savannah Wilson : oui arrêtez de parler et concentrez vous sur la route.

David Shaw : vous n'arrêtez pas de m'envoyez des messages !

Savannah Wilson : c'est de ma faute maintenant ?

David Shaw : absolument. D'ailleurs descendez, je suis en bas de votre immeuble à vous attendre pour vous sauter dessus dès que vous sortirezJ.

A la lecture de ce dernier message, son cœur tambourina sourdement dans ses tempes, elle fila dans la chambre d'Alysson et la trouva endormie, elle la couvrit puis sortit sans faire de bruit. 

Une dangereuse attiranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant