Chapitre 41

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Point de vue de David :

Elle s'était enfuie, Savannah s'était enfuie, cela n'était jamais arrivée, elle ne partait jamais sans répondre mais là elle fuyait clairement quelque chose, aurais-je fait quelque chose ? Pas que je le sache, la dernière fois que nous étions ensemble tout était habituel, quelque chose a du se passer pendant ce laps de temps et ce quelque chose a du la bouleverser. Je partis donc expressément lui faire une petite visite surprise dans son appartement.

-"Que voulez-vous ?" me dit une voix froide et cassante, celle d'Alysson bien évidemment.

-"j'aimerai voir Savannah" dis-je sur le même ton, elle ne cilla point et darda sur moi un regard mauvais tout en refermant de quelques centimètres la porte.

-"Ça ne suffit pas que vous la voyez tous les jours et soirs ? Il faut aussi que vous veniez la voir chez nous ?" me dit-elle pleine d'amertume, je compris ! Alysson était jalouse, elle était jalouse de moi ! Elle voulait Savannah pour elle toute seule, d'ailleurs je n'ai jamais été dans ce genre de situation, une femme m'en veut car je lui prenais sa meilleure amie.

-"ça ne sera pas long je vous le jure" promis-je en tentant de l'amadouer, échec cuisant.

-"Savannah, David veut te voir, tu veux que je le laisse entrer ou tu préfères que je le dégage ?" cria-t-elle sans vergogne à l'égard de sa meilleure amie que j'entendis rire de l'autre côté de la porte. Quel toupet tout de même de dire qu'elle allait de dégager !

-"cinq minutes pas une de plus" dit-elle d'une voix cassante en ouvrant la porte. Je la remercie d'un geste de la tête qu'elle ignora royalement en entrant dans sa chambre tout en prenant le temps de bien claquer la porte derrière elle. Je soupire encore chamboulé par un tel caractère, qui saurait la supporter ?

-"David.." dit Savannah pas très surprise de me voir débarquer chez elle, je fronce les sourcils pour lui faire comprendre que je n'avais nullement apprécié son comportement.

-"qu'est-ce qui t'a pris de fuir de la sorte ?" grondais-je doucement tandis qu'elle se mordait les lèvres l'air coupable.

-"je ne sais pas ce qui m'a pris, excuse moi" s'excusa-t-elle le regard fuyant.

-"je ne te crois pas, tu es contrariée et j'aimerai connaître la raison" répondis-je durement en braquant mon regard insistant vers le sien.

-"non je t'assure que non, c'est juste que j'étais un peu fatiguée" tenta-t-elle d'expliquer en vain.

-"si tu veux mentir très chère Savannah aie au moins l'obligeance de bien le faire" dis-je en m'asseyant sur un tabouret pour lui faire comprendre que je n'allais sûrement pas m'en aller de si tôt.

-"tu m'utilises ?" lança-t-elle subitement, je faillis m'étrangler avec ma salive.

-"qui t'a fourré cette idée dans la tête ?" dis-je encore sous le choc de sa déclaration, me pensait-elle vraiment capable de le faire ? Ses propos me blessèrent bien plus que je ne pus l'imaginer.

-"peu importe qui me l'a dit mais est-ce vrai ?" demanda-elle encore une fois les yeux farouchement plantés dans les miens mais le corps secoué de tremblements.

-"évidemment que non !" m'emportais-je "quel genre de monstre je serai si je le faisais !" continuais-je vexé et furieux qu'elle puisse raisonner de cette manière.

-"et Rachel ?" je m'étais figé, surpris et en colère, alors cette chère Sandra avait été de la partie, j'aurai du m'en douter.

-"que tu peux être idiote et naïve" lançais-je en m'avançant doucement vers elle tandis qu'elle reculait jusqu'à buter contre un mur, tu es prise au piège ma chère.

-"pardon ?" demanda-t-elle d'une voix tremblante.

-"Rachel était une amie d'enfance, j'étais effectivement amoureux d'elle mais s'est mariée avec mon meilleur amie et j'ai été témoin et je suis le parrain de ses enfants" expliquais-je doucement tandis que ses beaux traits commençaient enfin à se détendre.

-"mon dieu ! Je suis désolée David ! Sandra m'a dit ça et je savais bien qu'il ne fallait pas la croire mais elle m'a dit que tu étais toujours amoureux d'elle et...." dit-elle en proie à la panique. Je souris amusé de sa réaction mais néanmoins encore bouleversé par ses accusation, avait-elle si peu confiance en moi.

-"tu parles trop" lui dis-je en arrêtant son monologue d'un baiser.

-"je suis désolée David, j'aurai du te faire confiance" me dit-elle en m'enlaçant avec force, je souris et profitai de la chaleur qu'elle pouvait m'apporter, mon cœur se mit soudainement à battre. Que m'avais-tu fait Savannah ?

-"ne t'inquiète pas, je compatis mais il faut que tu saches que non, je ne t'utilise pas, tu me plais énormément et je n'aurai pas le cœur à te faire du mal" et j'étais sincère, je la vis sourire et déposer un autre baiser sur ma joue avant d'une porte ne s'ouvre à l'arrache.

-"vos cinq minutes se sont écoulées" me lance une voix froide et autoritaire, je souris et regardais Alysson qui dardait sur moi un regard  presque haineux.

-"c'est bon Alysson ne t'inquiète pas" lui dit Savannah d'une voix douce et pour la première fois je vis la dite Alysson enfin se détendre.

-"comme tu veux Savannah mais s'il t'embête je me ferai un plaisir de le dégager" lui dit-elle en se dirigeant vers la cuisine.

-"ne vous inquiétez pas, j'allais partir" dis-je en empoignant la porte suivi de près par Savannah.

-"fais attention à toi" me dit-elle tandis que je l'embrassais tendrement.

-"on se voit demain, je passerai te prendre" dis-je tandis qu'elle rougissant de la tête aux pieds.

-"et la banque ? ils vont nous voir arriver ensemble !" s'exclame-t-elle surprise de ma proposition.

-"qu'ils aillent au diable" dis-je en riant avant de déposer un énième baiser sur ses lèvres. Je n'aimais pas la quitter même si ce n'était que pour une courte durée mais à chaque fois qu'elle était absente je ressentais ce vide dans mon cœur, je haïssais cette sensation car je savais très de quoi il s'agissait et je m'étais pourtant juré de ne jamais plus ressentir ce sentiment mais Savannah m'a tellement chamboulé que l'évidence me frappe aussitôt : je commençais à tomber amoureux de Savannah. Et le petit incident d'aujourd'hui ne fut qu'une confirmation de plus, la savoir en colère contre moi m'avait blessé de la pire des manières et savoir qu'elle ne me faisait pas totalement confiance m'avait achevé. Je devrais sûrement être plus attentif et lui faire comprendre d'une manière subtile qu'elle comptait énormément pour moi comme jamais encore quelqu'un n'avait compté pour moi et cela tombait a pic car dans une semaine elle fêtait son vingt-sixième anniversaire.......

Une dangereuse attiranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant