Chapitre 18

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Je me suis endormi avec Zayn. Même si j'étais dans le coma, mon basané m'a manqué. Il est entièrement allongé sur moi et nos jambes sont entremêlées dans les draps. Je respire le parfum de ses cheveux. Le paradis. Quelqu'un entre dans la chambre et nous sort de notre bulle. C'est Beau.

-Salut, vous deux. Il est rayonnant. Son sourire m'illumine et me fait sourire aussi. Je voulais vous remerciez pour ce que vous avez fait pour Cammy. Il vient s'asseoir près de nous. Depuis l'enfance je pensais que je l'avait perdu pour toujours, puis grâce à vous je l'ai retrouvée et quand elle devait mourir... Il marque une pose, soupire et reprend. Vous avez usé de votre pouvoir pour détourner son destin, ce lourd fardeau qu'elle n'avait pas demandé et que Gaïa a posé sur ses épaules. C'était pour nous tous, la meilleure démonstration de votre légitimité. Vous êtes nos élus.

-Nous ne prendrons pas ce rôle à la légère, Beau. Vous pouvez compter sur nous.

-Super. Je venais parce que Cammy veut vous voir. Ça vous dit ?

-Je ne sais pas si Zayn peut marcher.

-Oh, Liam. Je suis un polymorphe, je guéris tellement plus vite que toi.

Il repousse comme il peut les couvertures et se lève en me laçant un regard de défi. Le prends sa main et nous suivons notre guide à travers des couloirs de ce que je suppose être l'infirmerie jusqu'à une porte. Beau la pousse et ce que j'y vois me laisse interdit.

Dans le lit blanc, une femme au cheveux roux dort paisiblement. Elle ressemble à se que sera Cammy lorsqu'elle grandira. Ou si elle avait grandit... oh mon Dieu !

-Est-ce que c'est elle ? Demande-je en m'adressant au brun.

-Oui. Après la lumière, lorsque je suis arrivé au près d'elle, je l'ai trouvé comme ça. Vous me l'avez ramené. Une larme coule silencieusement le long de sa joue. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ce cadeau que vous m'avez fait et inestimable.

-Tu l'aimes c'est ça.

-Depuis mon enfance. Je n'ai jamais voulu croire qu'elle était partie, je savais qu'elle ne m'aurait jamais laissé. Quand je l'ai revu je pensais que nous ne pourrions plus jamais être réunis comme avant mais vous me l'avez ramenée , encore. La dette que j'ai envers vous-

-Tu ne nous dois rien Beau.

-Vous être vraiment des gens biens. Sachez que je me battrai à vos côté jusqu'à ce que la mort m'en empêche. Et il en va de même pour chacun de mes hommes.

-Beau. Murmure une petite voix endormie. L'appelé accourt au près de Cammy et serre sa main.

-Je suis là. J'ai amené Liam et Zayn.

-Merci. Merci pour tout, enfant élus. Vous serrez notre salut à tous. Et elle se rendormit.

-Je pense qu'on va la laisser se reposer. Tu devrais dormir aussi Beau.

-Oui. Faites le chemin inverse de tout à l'heure et monter les escaliers. Demandez à la première personne que vous verrez de vous conduire à votre chambre.

Et c'est ce que nous faisons. Au lieu de chercher quelqu'un pour nous ouvrir cependant, nous trouvons une dizaine de personnes de l'autre côté de la porte à nous attendre. En nous voyant, ils s'agenouillent tous en nous jurant fidélité jusqu'à la mort comme l'avait fait Beau avant eux. J'ai un peu l'impression de me retrouver dans une représentation moyenâgeuse mais c'est classe alors je ne dis rien. Zayn entrelace nos doigts et tout ce beau monde semble se faire un plaisir de nous escorter jusqu'à notre chambre.

On nous dit de nous reposer, que demain aura lieu une réunion où seront discutées les stratégies d'action contre le Conseil. J'avoue ne pas être totalement à l'aise avec l'idée de reversé un régime.

° ° ° ° ° ° °

-Liam ?

Merde qu'est-ce qui se passe ? Où suis-je ? Et puis c'est quoi ce brouillard?

-Ne t'en fait pas mon poussin. Tu es à la maison maintenant.

Une fois que cette phrase est prononcée, le brouillant autour de moi se désépaissit puis tombe et en effet je ne retrouve chez moi, dans cette maison que j'ai brûlé. Je suis dans le couloir de l'entrée. Ça fait beaucoup de bien de me retrouver ici. J'inspire profondément. Ça sent les cookies.

-Liam ! Viens donc mon poussin, nous avons une invitée.

-Maman ?

Je me précipite dans la cuisine, mes pieds glissent sur le parquet mais je n'en ai rien à faire. Je me tiens devant l'arche qui sépare la cuisine de la salle à manger lorsque je vois ma mère et mon père. Mon père est derrière elle, il la tient par la taille et son visage est dans son cou. Elle, elle lui sourit en les berçant de droite à gauche, lentement, au rythme de la musique que l'on entend. Ils ont l'air heureux. Je reste quelques secondes ici avant que ma mère ne me remarque.

-Liamou, viens t'asseoir. Je t'ai fait des cookies.

-Maman, Papa, comment-

-Plus tard, mon poussin. Goûte-les je n'ai pas trouvé la recette alors j'ai essayer de mémoire m-

-Mais tu connais la mémoire de ta mère ! Blague mon père en faisant une grimace.

-Geof ! Nous n'avons pas vu notre fils depuis presque un mois et tout ce que tu trouve à lui dire c'est ça !

-Désolé Madame Payne. Lui dit-il avant de l'embrasser.

-Tu ne t'en sortira pas comme ça crois moi. Aller mon chéri, mange.

-Mais pourquoi ?

-C'est pour me faire pardonner, tu sais, d'avoir été si loin de toi tout ce temps.

Elle fait le tour du comptoir pour venir me faire un câlin. Je sens même son parfum. Mais je sais que rien de tout ceci n'est réel. Ça ne peut pas être réel. Mon père caresse mon dos de haut en bas comme pour me réconforter. Ma mère essuie mes joues.

-Oh mais ne pleure pas mon poussin, tu nous a maqué à nous aussi.

-C'est pas réel, vous êtes morts. Ma mère soupire.

-Oui effectivement. Nous regrettons tellement mon poussin, de t'avoir laissé dans ce monde tout seul. Elle nous a tout raconté, tu sais. Ce que tu as fait, ce que tu feras. Ce que tu es et ce que tu sera. Maman est tellement fière de toi.

-Tu ne trouve pas ça bizarre ou monstrueux. Demande-je. Elle s'énerve.

-Liam James Payne, rien de ce que tu ne feras dans ta vie ne me fera jamais pensé que mon fils est bizarre tu m'entends et tu n'es pas un monstre. C'est affreux ce qu'il t'arrive mais tu es fort et puis tu as Zayn. C'est un joli garçon, d'ailleurs. Très bon choix. Il est adorable et loyal envers toi c'est tout ce qui compte. Ah oui et bien sûr, il t'aime. C'est merveilleux, je n'aurais pas pu rêver mieux pour mon garçon. Elle continue de me caresser les cheveux, j'en oublis presque que cette situation n'a aucune raison d'exister.

-Comment vous savez tout ça ? Comment je me suis retrouvé ici ? Elle me sourit tendrement.

-Ah mon fils, toujours les pieds sur terre. Va la rejoindre, elle t'attends dans le petit salon.

Sorciers et Familiers  [Ziam]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant