Un garçon envahissant ! | KiriBaku

I. Un job pour Katsuki !

Katsuki Bakugo était sans aucun doute un des élèves les plus intelligents et sérieux de sa génération. Ses notes atteignaient toujours la perfection, de la primaire au lycée, ses résultats scolaires étaient indiscutablement toujours à la hauteur des espérances. Lui-même disait que personne ne lui arrivait à la cheville. Ce garçon était un condensé de fierté, le rendant par moment violent quand on touchait à sa fierté démesuré. Et hors des cours, Katsuki vivait bien sa vie dans son appartement, seul sans ses vieux à ses côtés. Cette situation lui convenait parfaitement bien ! Et ne l'échangerait pour rien au monde.

Mais en ce moment, Katsuki se croyait sérieusement maudit. Le café dans lequel il travaillait avait fermé suite un incendie dévastateur, son patron l'avait licencié avec regret car il ne savait pas quand son établissement rouvrirait ses portes. Sur le coup, ça avait bien emmerdé Katsuki, c'était bien payé et il avait assez de temps libre pour réviser. Ça le faisait chier de devoir trouver un autre petit boulot qui accepterait le garçon avec son caractère pas des plus agréables.

Mais il n'avait pas le temps de chercher, ses examens était dans deux mois, malheureusement son loyer n'allait pas se payer tout seul. Katsuki avait trouvé inutile d'avoir une chambre étudiante alors qu'il possédait déjà son appartement depuis son émancipation. La solution de facilité serait de demander de l'aide à ses parents pour les deux prochains mois, mais le blond était beaucoup trop fière pour ça, surtout après leur avoir dit qu'il se débrouillait tellement bien que leurs aides ne lui seraient d'aucune utilité. Katsuki s'en mordait méchamment les doigts.

Il commençait vraiment à stresser, et Katsuki détestait avoir ce genre d'émotion. Mais quelques jours après son licenciement, Izuku Midoriya, un de ses anciens collègues et camarade de classe depuis tout petit – ne voulant pas le considérer comme un ami –, lui proposa une solution. Fidèle à lui-même, le blond avait catégoriquement refusé une quelconque aide, surtout pas d'un incapable comme Deku se disait-il. En insistant un peu, Izuku avait réussi à convaincre Katsuki de l'écouter.

Izuku lui expliqua alors qu'un de ses amis avait de grosses difficultés en classe et que ce dernier lui avait proposé de lui donner quelques cours particuliers. Mais le jeune homme ne pouvait pas gérer son deuxième travail et ses examens, même si son ami lui promit de le rémunérer s'il acceptait. Le blond tilta à ce moment, demandant aussitôt :

– Combien ?
– 12800 Yens¹ à peu près, répond Izuku.

Le blond était hésitant. Comment être sûr qu'on ne l'arnaquait pas ? Et puis donner des cours à un pauvre naze, il n'y avait rien de plus emmerdant pour un petit génie comme lui. Katsuki ne voulait pas perdre son temps à aider les autres alors que les examens de fin d'année approchaient à grands pas. D'un autre côté, il avait besoin d'argent, et si ce mec avait vraiment la somme – ou plus – qu'il proposait, plus vite il lui donnait des cours rapidement et plus vite il pourra survenir à ses besoins jusqu'à trouver un travail. Ça le faisait chier mais Katsuki serait prêt à accepter, malgré le fait que c'était Deku qui lui proposer. Inconsciemment il lui venait en aide, ça faisait encore plus enrager le blond.

D'un geste rageurs il fit un signe à Izuku qui se traduisait par un « on verra bien » avant de partir en direction de chez lui tandis qu'Izuku se diriger à l'opposé des dortoirs, là où il résidait. Katsuki le vit rejoindre un garçon d'une tête de plus que lui avec un uniforme différents de celui de leur université, les cheveux étrangement bicolores et une cicatrice sur la partie gauche de son visage. Le blond se détourna d'eux pour regarder droit devant lui, qu'est-ce qu'il en avait à faire d'avec qui traînait cette tâche de Deku.

Le soir chez lui, Katsuki se préparait à manger quand son portable vibra, provoquant un bruit insupportable contre la table. Il le prit et vit un message d'un inconnu s'affichait, le numéro terminait par quatre-vingt trois et aucun de ses contacts ne finissaient ainsi. Le blond comprit bien vite que c'était le fameux ami d'Izuku quand le message débuta par son nom de famille suivit d'un petit texte disant que c'était lui qui avait besoin de cours et que c'était Izuku qui lui avait transmis son numéro de téléphone et qu'il le remerciait.

Katsuki ne se rappelait pas avoir accepté de vive voix, mais ce con de Deku pensait le contraire. Il lui referait le portrait la prochaine fois qu'ils se croiseraient. Maintenant le blond n'avait pas d'autres choix que d'accepter, même si l'envie d'envoyer chier ce mec était tentant.

La personne s'appelait Kirishima Eijiro, mais Katsuki préféré gentiment le nommer « Emmerdeur » dans son répertoire, il se fit la remarque que ça lui irait parfaitement.

Katsuki et lui échangèrent cinq minutes ou plus sur comment ils s'arrangeraient. Kirishima lui proposa deux heures de révision le mercredi, le vendredi et le samedi soir pendant une durée indéterminée, jusqu'à ce qu'il n'ait plus besoin de son aide. Le blond le remit vite à sa place en imposant son propre rythme en retirant le vendredi des propositions que lui faisait l'Emmerdeur, le reste peu importe.

La dernière chose que voulait savoir le blond c'était en rapport avec l'argent. Kirishima lui confirma qu'il serait payé comme convenu, sans faute. Katsuki se demanda l'espace d'un instant si son interlocuteur avait assez d'argent pour le payer chaque semaine, peut-être que c'était un riche, ou un dealer. Mais Katsuki préférait éloigné cette dernière hypothèse, de toute façon rien qu'à ses messages, ce mec avait l'air beaucoup trop simplet pour faire des choses illégales pendant son temps libre.

Une fois la conversation terminé, Katsuki pouvait enfin manger son repas sans être dérangé par quiconque. Son portable réitéra le même bruit de vibrations que plus tôt, le garçon s'apprêtait à le balancer à l'autre bout de son appartement jusqu'à lire sur l'écran de verrouillage : « à mercredi Bakugo ». Le message était accompagné d'un petit visage souriant. Le blond se dit que ça serait con de dépenser de  l'argent pour s'acheter un portable si celui qu'il possédait venait à être casser par lui-même.

—————
¹ : 100 euro à peu près.