XXXIV. Kirishima Eijiro : les origines

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Katsuki avait accepté de rester dormir chez Eijiro après leur dispute. Mais en pleine nuit, quand le silence nocturne s'était installé, le blond s'enfuit du lit qu'ils partageaient à deux pour s'en aller prendre l'air. Aucun train ne le ramènerai chez lui à une heure aussi tardive, il n'avait pas d'autres choix que de retourner chez son copain après sa balade.

Ses pensées tournaient, se mélangeaient entre ces nombreuses nouvelles informations dont il avait pris connaissance quelques heures plus tôt. Ce dilemme entre sa vie et celle d'Eijiro, le voir quitter le Japon pour New York, ne plus le voir. Il y a trois mois, cette idée ne lui aurait fait ni chaud ni froid, et maintenant Katsuki se tuait intérieurement pour pouvoir retrouver son inintérêt pour lui. Mais ses sentiments pour cet idiot aux cheveux rouges prenaient le dessus sur lui. Katsuki ne voulait pas perdre la seule personne qui arrivait à le faire vivre. C'était peut-être égoïste de sa part mais il s'en moquait royalement. Son cœur réfléchissait avant sa logique et sa conscience.

Mais peu importe les efforts qu'il faisait, jamais Katsuki n'aurait le droit à un peu de bonheur dans sa vie, ce dernier lui échappant toujours. Le jeune homme savait qu'il n'avait pas toujours été sage étant plus jeune. Pourtant il s'était débarrassé de ça.

Malheureusement, le destin le poursuivait, il ne méritait pas quelqu'un d'aussi gentil et aimant qu'Eijiro Kirishima.

Quand il rentra à l'appartement, son petit ami l'attendait dans le salon, les mains jointes et le corps agité. Il s'était relevé si vite en entendant Katsuki, lui murmurant à l'oreille une fois dans ses bras qu'il avait eus peur que le blond ne soit parti. Katsuki se retint de lui dire que le seul qui finira par partir, c'était Eijiro. Au lieu de ça, il interrompu l'étreinte et s'en alla vers la chambre où il s'écrasa contre le matelas.

Au lever du soleil, Eijiro avait déjà déserté les draps devenus froids. Un mot reposait sur la table de chevet marqué par l'écriture brouillonne d'Eijiro, écrit dans l'urgence si bien qu'il en manquait certains mots. Katsuki réussit à déchiffrer.

"Je dois voir mon père mais je reviens vite, j'espère que tu seras toujours là.
Je t'aime
- Eiji."

Il roula le papier en boule et l'envoya dans la poubelle à l'autre bout de la chambre. Panier. Même une nuit de sommeil ne lui fit pas oublier la veille, mais à présent il faisait jour et Katsuki ne mit pas longtemps à récupérer ses affaires en laissant l'appartement, gardé seulement par un chat noir assis devant la porte. Le blond avait besoin d'espace, loin des doutes qu'il suscitait. Il ferma la porte derrière lui avec le double de la clef.

-

Katsuki se préparait pour son futur examen qui lui ouvrirait peut-être les portes d'un CRFPA. Il avait trois mois pour se préparer et maintenant qu'il était retourné chez lui, dans le calme et sans perturbation, Katsuki pouvait complètement se concentrer sur le plus important. 

Mais un coin de son esprit restait focalisé sur Eijiro, qu'il avait laissé sans nouvelles depuis deux jours. Le dernier message envoyé était un simple : « j'ai besoin de réfléchir ». Sauf qu'il possédait déjà sa réponse ; jamais il n'accepterait de se laisser avoir par les caprices du père de son copain – ou ex-copain, il ne savait plus vraiment. De toute façon, c'était foutu d'avance, les deux jeunes hommes étaient beaucoup trop différents, ça se serait mal fini un moment ou l'autre. C'est ce que Katsuki essayait de se faire croire. 

Sa mère était passée le voir la veille, mais ils n'abordèrent pas du tout le sujet. Mitsuki et son sixième sens de maman relou savait pourquoi son fils semblait si déprimé et ronchon, plus qu'à l'accoutumée, Katsuki n'avait répondu à aucune de ses questions et virée de chez lui avec grand mal – sa mère et lui partageaient le même caractère têtu.

Un garçon envahissant ! | KiriBaku Où les histoires vivent. Découvrez maintenant