XXVIII. Encore des beaux-parents

2.5K 231 59
                                    

– Kirishima, lève-toi bordel !
– Eijiro, corrigea le roux la voix pâteuse.

Ils étaient en retard et vraiment ! Cette journée était celle de la remise de diplôme pour obtenir – il en était convaincu – sa maîtrise en droit. Mais bien sûr, Kirishima – Eijiro – voulait fêter ça avant l'heure avec des bières et des chips. Les deux garçons s'étaient couchés assez tard et le roux assumait beaucoup moins que la veille la première fois que Katsuki l'avait appelé pour qu'il se réveille – lui-même s'étant réveillé très tard. Eijiro grogna pour la cinquième fois en s'emmitoufla dans la couverture, ses cheveux s'éparpillant sur l'oreiller. Il était adorable ainsi. Ça donnait encore plus envie à Katsuki de le tuer.

Le blond choppa la couverture et la tira pour la jeter très loin de son copain qui trembla de froid et qui dû se résoudre à quitter son précieux.

– Dépêche toi d'enfiler un fut', ma mère va me faire chier si elle apprend que je suis en retard !
– Tes parents seront là ?!
– Ouais, ils sont lourds à venir à ce genre d'événement...
– Parents... Toi... Venir... Rencontrer...

Kirishima – Eijiro ! – devînt aussi rouge que ses cheveux.

– T'emballe pas, je leur dirai pas qu'on est ensemble, lâcha le blond comme une bombe.
– Quoi ?
– Ça ne les regarde pas, ils le sauront bien un jour ou l'autre.
– Oh, d'accord.

Son copain ne semblait pas plus déçu que ça. Après tout, la scène quelques jours plus tôt avec son vieux ne lui donnait pas forcément envie de rencontrer ses propres parents. Et Katsuki ne tenait pas à le faire fuir s'il découvrait qu'avec sa mère, ils partageaient le même sale caractère.

Rapidement, Eijiro s'habilla, se brossa les dents et se coiffa en un temps record sous les menaces de Katsuki. En l'espace de cinq minutes, les deux garçons étaient devant la porte à enfiler leurs pompes. Le blond ne pouvait s'empêcher de taper du pied, exaspéré par la lenteur à laquelle son idiot de copain faisait ses putains de lacets. Il regarda l'heure sur son portable. Bordel. Ses vieux devaient déjà être sur place.

Agacé, Katsuki s'impatienta et prit violemment le bras d'Eijiro pour sortir de l'appartement. Les escaliers furent descendus en quatrième vitesse, même s'ils devaient se casser la gueule dedans, rien à foutre, ils étaient suffisamment en retard.

Ils sautèrent dans le premier train en direction de la fac et le blond n'arrivait pas à contrôler son tic de bouger frénétiquement le pied. Eijiro commençait à en avoir assez de la nervosité que son copain essayait de cacher par sa vulgarité. Discrètement, le blond sentit des doigts s'emmêler aux siens comme pour l'apaiser, et putain, c'était efficace bordel !

– Pourquoi tu stresses ? T'es le meilleur dans tout ce que tu fais, pourquoi tu doutes maintenant ? le rassura Eijiro

C'était vrai. Pourquoi se laissait-il submerger par ses émotions ? C'était Katsuki Bakugo, putain ! Rien ne l'effrayait, pas même un examen qu'il était à cent pourcent sûr d'avoir réussi. Malgré qu'il se doutait de ne pas être major de sa promotion – enfoiré de Deku ! – il était l'un des meilleurs élèves que cette université n'ait jamais connu et de loin. Ce con avait toujours les bons mots.

– Merci... marmonna le blond.
– Comment ? Aurais-je entendu des remerciements de la part de Katsuki Bakugo ?
– Roh ta gueule !
– Je te taquine, Katsu.

Katsuki avait bien compris que son roux voulait l'embrasser, mais le wagon presque plein réussit à l'en dissuader. Il comprenait parfaitement qu'étaler sa sexualité en public le mettait très mal à l'aise, encore un truc dont ils devaient discuter. Mais ça pouvait attendre, pour le moment il fallait que les deux jeunes hommes se bougent et vite.

Un garçon envahissant ! | KiriBaku Où les histoires vivent. Découvrez maintenant