Un garçon envahissant ! | KiriBaku

XIII. Vérité

Katsuki serrait son portable de toutes ses forces, ses veines ressortaient le long de son bras et ses phalanges blanchissaient. Il aurait pu plier l'appareil en deux s'il n'avait pas décidé de le reposer et d'à la place exploser d'un coup de poing son réveille matin qui diffusé les informations de la matinée.

Le message de Kirishima n'avait fait que mettre de l'huile sur un feu ardent, provoquant un véritable brasier en Katsuki. Il cherchait définitivement à mourir alors, ses tendances suicidaires allaient vraiment rendre le blond fou, si ce n'était pas déjà le cas.

Envoyé un message de ce genre à quatre heures du matin c'était limite, à ce niveau de provocation, une bonne droite – ou une gauche, ou les deux – serait largement justifiable. Kirishima allait morfler quand il le verrait. De préférence dans un endroit à l'abri des regards pour pouvoir lui faire sa fête.

Sa colère était totalement justifié à ses yeux, on ne faisait pas ça après une semaine sans nouvelles en plein milieu de la nuit. Franchement, qui n'aurait pas pété un câble après ça ?

Il se calma légèrement le temps de quitter son lit et d'entamer sa routine matinale tout en essayant de ne pas penser à tout ce qui le contrariait. Katsuki préféra délaisser le café pour cette journée et se servir un thé qui le détendrait un peu. Pendant que l'eau chauffée, il prit son uniforme et l'enfila sans attaché la veste et en abandonnant la cravate rouge, comme toujours

De retour dans la cuisine, il prépara son thé vert en regroupant ses affaires de cours dans son sac, bien rangées et en ordres. Il attrapa la tasse brûlant et la porta à sa bouche pour y tremper légèrement les lèvres et avaler son contenu. Et en dix minutes de temps, Katsuki se chaussa et ferma la porte de son appartement pour marcher jusqu'à la gare et prendre son train habituel.

Et quand il arriva devant sa fac, Katsuki espérait voir Kirishima avec sa bande de potes mais il n'aperçut qu'Ashido et Sero qui discutaient adossé à un mur. Le blond décida de s'approcher d'eux.

– ... Et elle ne m'a même pas rappelé ! Tu le crois ça ? s'énervait la fille aux cheveux roses.
– Mon dieu, ça crains ! Se moqua Sero qui suite à cela se prit un coup de la part de la femme.

Katsuki se planta devant eux et ils tournèrent la tête au même moment pour regarder le blond. Ashido afficha un sourire rayonnant.

– Salut, Baku ! Comment tu vas ?
– Vu la tête que tu tire, t'as pas l'air content, dit Sero.
– Non, où est Kirishima ?
– Avec Denki. Pas question de te dire où, on n'a pas trop envie que tu zigouille notre meilleur ami.

Ashido n'avait pas vraiment tord, s'il le voyait Katsuki lui mettrait un pain. Mais même si ça le démangeait, ils devaient absolument discuter de cette semaine.

– Dites-moi où il est, insista Katsuki.
– C'n'est pas une bonne idée, Bakugo.
– Bordel, Sero !
– On sait que ce n'était pas cool de sa part de t'avoir ignoré, mais on n'a pas envie de vous voir vous battre.

C'est eux qu'il allait battre si ces deux idiots ne crachaient pas le morceau.

– Je n'vais pas lui casser la gueule, parlez maintenant ! gronda le blond
– Désolée, Baku.
– Fais chier !

Katsuki en eut assez de parler et préféra le chercher lui-même, il quitta les deux amis en entra dans le bâtiment pour rejoindre sa salle. Pas le temps de faire le tour des différents bâtiments, son cours commençait dans quelques minutes et cette semaine le blond n'avait pas été très attentif, sa maîtrise en droit n'allait pas s'obtenir toute seule.

Il s'installa dans l'une des rangées de banc en bois et posa durement son sac sur le bureau pour sortir ses affaires. Un autre sac s'abattit à côté de lui, Katsuki tourna la tête. Deku venait d'apparaître à ses côtés et s'assit pas loin de lui.