Un garçon envahissant ! | KiriBaku

XXXIII. Famille

Togata avait appelé Eijiro le lendemain après que Katsuki ait raccompagné Ochaco chez elle. Amajiki s'était réveillé, toujours un peu secoué par les récents événements mais en légère forme. Il ne parlait pas trop d'après son mari, appart quand leur fille était là, sinon il préférait rester caché sous sa couverture.

Eijiro fut touché d'enfin recevoir des nouvelles d'un parfait inconnu, mais ça lui faisait plaisir, alors Katsuki la fermait. Les deux garçons furent même invités à leur rendre visite, Amajiki était d'accord pour les rencontrer et échanger deux trois mots.

Ils ne s'étaient pas expliqués sur les agissements d'Eijiro la veille, mais Katsuki ne voulait pas gâcher la joie de son copain. Ils en discuteraient plus tard.

Et voilà que Katsuki se retrouvait dans la chambre d'un inconnu qu'il avait sauvé, avec cette gamine qui le fixait du regard sans jamais lui adresser la parole. Et quand il croisait le regard de la petite, elle se cachait derrière les grandes jambes de son père. Qu'est-ce que c'est con les gosses.

– Merci d'être venu, ça nous fait plaisir de vous voir et Tamaki tenait à vous remerciez également, dit Togata.

Amajiki tourna légèrement la tête vers le couple plus jeune et essaya de se penchait en avant malgré la douleur.

– Merci.

Il se redressa rapidement et retourna s'emmitoufler dans la couverture, exactement comme quand ils étaient arrivés.

Togata discutait beaucoup plus avec Eijiro puisque c'était le plus sociable du duo. Ils échangèrent tout en apprenant à se connaître. Le grand blond lui parla un peu de son parcours professionnel tandis que son petit copain aux cheveux rouges expliqua ses doutes concernant ses projets à lui et de son indécision dans ce qu'il voulait faire. Katsuki se vexa. Il ne lui avait jamais confié ça à lui, et pourtant ils passaient la moitié de leur temps ensemble. Pourquoi avait-il gardé ça pour lui ?

Il soupira et sortit son téléphone pour passer le temps. Ce n'était pas très poli mais rien à foutre, il était énervé maintenant.

Katsuki se détacha de l'écran de son portable en sentant encore et toujours le regard pourpre et curieux de cette merdeuse qui s'était rapprochée jusqu'à être aux pieds du blond. Et elle le fixa. Sans réelle raison. 

– Va jouer ailleurs, gamine.

Un mouvement de main accompagna ses dires comme si ça la ferait déguerpir plus vite. Au lieu de ça, la petite fille ouvrit pour la première fois la bouche pour poser une question :

– Pourquoi t'es tout grognon ? 
– J'suis pas... tch.
– C'est toi qui a aidé mon petit papa ? 

Le petit était forcément Amajiki. 

– Ouais, maintenant vire de là, répondu Katsuki froidement.
– Katsuki, sois gentil c'est qu'une enfant ! lui dit doucement son copain.
– Et alors ? Qu'est-ce que ça ch-

Il s'interrompit en sentant les petits bras maigrichon de cette sale gosse qui serrait ses jambes de toutes ses maigres forces.

– Je peux savoir ce qu'elle fait, là ?! 

Katsuki essaya sans l'éjecter trop fort de repousser cette sangsue qui malgré ses petits bras s'accrochait très bien à sa prise. Pourquoi ça n'arrivait qu'à lui ?

– Je suis désolé, c'est comme ça qu'elle dit merci, expliqua d'un rire nerveux le grand blond. Eri chérie, lâche-le s'il te plaît, il a compris.

L'enfant obéit tout de suite et courut vers le lit où reposait son deuxième papa. N'arrivant pas à monter dessus et à deux doigts de pleurer, Eijiro aida la petite à grimper dessus pour qu'elle puisse faire plein de câlins à son père qui sortit de sous la couverture juste pour la voir et lui rendre ses étreintes.