Un garçon envahissant ! | KiriBaku

IV. Samedi agité !

Katsuki regardait le paysage défiler à toute allure sous ses yeux. Il se retrouvait à nouveau dans le train pour aller chez Kirishima. Ce dernier ne lui avait pas envoyé de message depuis la dernière fois, et tant mieux, le blond aurait définitivement craqué. Et à son grand étonnement, le garçon aux cheveux rouges n'était pas venu une seule fois le voir au bahut. Il avait enfin abandonné l'idée de devenir son ami.

Ça ne voulait néanmoins pas dire qu'il laissait tomber les séances de révisions, Katsuki comprit dès le premier jour que son aide lui était indispensable et le blond avait lui aussi – ça le tuait de l'admettre – besoin de son argent. Dans tout les cas, les deux garçons ne pouvaient se passer l'un ou de l'autre.

Devant le bâtiment, le blond attendait que l'autre tête d'ortie se ramène pour lui ouvrir la porte. Kirishima fut plus long que la dernière fois, et ça faisait râler Katsuki jusqu'à ce qu'il le vit débarquer en courant devant la porte vitrée.

Le roux s'excusa en se justifiant par le fait qu'il prenait sa douche. Katsuki faillit ne pas le croire, ses cheveux piqué toujours vers le haut mais à voir l'étiquette de son tee-shirt sortir à l'avant du vêtement, cet abruti s'était précipité pour lui ouvrir la porte. Il n'avait même pas pensé à mettre quelque chose à ses pieds.

Katsuki suivit son élève jusqu'à son appartement et réitéra ce qu'il avait fait mercredi : retirer ses chaussures, enlever sa veste et s'asseoir sur le canapé en attendant Kirishima. La même bouteille de jus traînait sur la table avec deux verres, pourquoi prenait-il autant de temps ?

– Qu'est-ce que tu fous ? s'impatienta Katsuki.
– J'arrive dans un instant, entendit-il depuis la cuisine.

Par dessus le dossier du canapé, Katsuki apercevait le roux faire les cent pas à la recherche de quelque chose. Il se baissa pour regarder sous un meuble en rouspétant des mots que le blond ne parvenait pas à comprendre de là où il était.

Il interpella une nouvelle fois le garçon à genou par terre.

– Tu cherches quoi, bordel ?
– Tu n'aurais pas vu un chat noir quelques part ?

Mais de quoi parlait-il ? Et puis ce n'était pas chez lui, comment pouvait-il savoir quoi que ce soit sur un possible chat habitant ici. Katsuki s'apprêtait à lui lancer une remarque acerbe quand un miaulement vint lui couper la parole. Un poids se fit sur les cuisses du garçon.

– Ha, il est là ! s'exclama Kirishima.

Un chat aux yeux verts regardait fixement le blond, miaulant sans raison apparente. Katsuki aurait aimé le balancer à l'autre bout du salon mais même s'il était violent et agressif avec ses semblables, il respectait bien plus les animaux, ne les portant pourtant pas dans son cœur.

La petite boule de poils noirs s'étira sur ses jambes, s'y installant confortablement pour se reposer. Katsuki le fit vite déguerpir en le posant par terre, mais rien à faire, le chat ne voulait apparemment pas se séparer de lui. La réaction de son animal amusa fortement Kirishima qui assistait à la scène presque attendrissante, si on oubliait les nombreux jurons que poussait Katsuki, qui lui rigolait un peu moins que son homologue.

Au final, le chat décida de faire sa sieste contre la jambe du blond fulminant, qui pu enfin commencer sa leçon malgré que son élève soit toujours hilare. Un coup sur la tête remit bien vite le roux en place et ils purent enfin entamer leur séance de révision.

Elle ne changeait pas du mercredi. Kirishima galérait toujours autant et Katsuki dû lui expliquer une dizaine de fois la même chose. Au bout de quinze minutes, le seuil de sa patience venait d'être atteint. Il tapa fortement du poing sur la table et gueula à son élève :