Un garçon envahissant ! | KiriBaku

VI. Un debut d'entente ?

Concentré sur les paroles de son professeur, Katsuki essayait tant bien que mal d'ignorer les vibrations incessantes de son portable qu'il avait oublié d'éteindre avant d'arriver en classe. Même Izuku entendait les nombreux messages que recevait son ami d'enfance, il se retournait régulièrement pour espérer avoir des réponses concernant le bruit qui provenait du portable. À la place, il reçut à chaque tentative un regard froid de Katsuki.

Le blond enragé intérieurement, cet Emmerdeur n'avait pas trouvé un autre moment pour lui « casser les couilles ». Il cherchait vraiment à le foutre en rogne. En plus de ça, ce connard de Deku lui donnait vraiment des envies de meurtres à se retourner toutes les cinq minutes. Personne ne voulait le laisser tranquille aujourd'hui ? Les lundis ne sont pas toujours apprécié mais là, Katsuki allait vraiment se mettre à détester ce jour de la semaine.

Quand la fin du cours retentit, Katsuki déserta les lieux si vite que Izuku ne le vit même pas se lever. Il commençait à en avoir ras le bol de cet abruti, le blond allait remettre les choses au clair avec ce connard.

Une aura inquiétante se dégager du blond à chacun de ses pas qui résonnaient dans le couloir comme un décompte, une bombe qui était sur le point d'exploser. Les différents étudiants se trouvant dans le couloir le regardaient sans vraiment le faire, jetant des regards en biais et chuchotant des prières pour la personne qui a provoqué la colère de Katsuki Bakugo. Parce que voir le blond faire la gueule était assez fréquent, mais pas au point d'avoir l'air d'un chien enragé prêt à mordre quiconque s'approcherait trop près.

La dernière fois que Katsuki avait eu un tel niveau de colère c'était avec un étudiant du nom de Monoma Neito que le blond appelait fréquemment « connard de service ». Ces deux-là se vouaient haine sans nom, surtout du côté de Katsuki. Personne ne savait le pourquoi du comment, les deux garçons n'en parlaient jamais quand ils se disputaient, disputes toujours engagée par Monoma.

Tout le monde commença à théorisé sur qui serait la victime du grand Bakugo, ça n'échappait malheureusement pas aux oreilles sensibles du blond. Un autre jour, il aurait sûrement ignoré leurs réflexions, mais aujourd'hui, fallait pas l'énerver.

– Oi ! beugla Katsuki. Ça vous arrive de fermer votre putain de gueule ?!

À présent, on pouvait entendre les mouches voler dans le couloir.

Katsuki retrouva le fameux banc où il avait l'habitude d'aller et s'y installa – s'affala serait plus approprié.

Un petit soleil perçait les nuages en cet horrible lundi, la seule chose de positif en cette journée. Mais peu de choses pouvait rendre le garçon au caractère explosif de bonne humeur, surtout quand il relisait les messages envoyés par son abruti d'élève. Des trucs bâteaux et inintéressants. Il retomba sur le dernier message que lui-même avait envoyé : « Tu me fait chier tête d'ortie ! ». Inconsciemment, le blond sélectionna dans ses contacts le nom « Emmerdeur » pour le modifier en « Tête d'ortie ». L'un ou l'autre le correspondait bien.

Son prochain cours ne reprenait que dans une heure, il avait le temps de sortir ses cahiers pour relire ses notes. C'était un réflexe quand Katsuki ne faisait rien, de réviser, même s'il connaissait son cours par cœur, au moins ça lui permettait d'oublier son téléphone et les messages de Kirishima. Mais le blond ne lisait pas, ses yeux passaient par-dessus les lignes à l'encre noir sans en chercher le sens, parce qu'il le connaissait déjà trop. Katsuki avait des dizaines de fois analysé les mots, trouvait leur signification pour les retenir dans leurs intégralité à l'intérieur de son crâne. À tel point qu'il en avait mal à la tête.

Le seul truc qui pouvait vraiment le détendre, c'était son appareil photo mais il l'avait oublié chez lui. Le blond pouvait tout aussi bien utiliser son portable, sa qualité photo ne rivalisait pas avec son appareil mais ça dépannait bien. Il se munit de son téléphone et ouvrit l'application « Caméra ». Il prenait à peu près tout ce qu'il voyait : le ciel, les cerisiers nus, les oiseaux, les gens. Katsuki était dans un autre monde derrière son objectif, beaucoup plus beau que la réalité, c'était sa réalité à lui. Il pouvait la modifier à sa guise, éclaircir les zones d'ombre, rendre l'image plus net ou au contraire plus flou. Katsuki faisait ce qui lui plaisait avec ses photos